L'enfer est il au bout du quai?
"Le 31 mars nous nous embarquions à Bergues en trois échelons. Nous débarquions à Dampierre, à 6 km. au Sud de Montdidier, et nous allions cantonner : l'E.-M., la C.H.R. et le 6e bataillon à Maignelay, le 5e bataillon à Montigny-en-Chaussée (1 km. Sud de Maignelay) et les deux C.M. au Point du Jour (1 km. Ouest de Mâignelay). On a pu remarquer que nous avons formé trois échelons pour l'embarquement, cette disposition est devenue nécessaire depuis la formation d'une deuxième compagnie de mitrailleuses de régiment.
Les cantonnements de Maignelay étaient excellents. Les habitants étaient aimables et très accueillants. Nous le leur rendions par des concerts donnés par la musique. Les habitants nous témoignaient d'autant plus de cordialité qu'ils savaient où nous allions en sortant de chez eux. Ils nous l'ont du reste laissé entendre dès notre arrivée. Mon hôte m'avait dit dès le premier jour, si en partant d'ici vous vous rendez à la gare de Tricot, c'est que vous allez à Verdun. C'est du reste ce que venait de faire le 63e RI. (Limoges) qui venait de quitter la localité le matin même de notre arrivée".
Le Tricot - La Gare
L'enfer est il au bout de la voie?
"Il y avait dans la localité une grosse maison de campagne avec parc. On m'a dit que le Général Von Kluck y avait logé au moment de l'avance allemande sur Paris. Derrière la maison où j'habitais moi-même, il y avait également un parc avec de grands beaux arbres. Ce parc était peuplé de paons superbes. Je me suis souvent demandé s'ils ont duré jusqu'à la fin de la guerre".
Sources: Colonel Eggenspieler - Un régiment de réserve du Berry - Le 290e RI