Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
27 septembre 2013

La grande collecte - AD36

"Du 9 au 16 novembre prochain, vous êtes invités à apporter dans plus de quarante points de collecte, répartis sur tout le territoire national, vos archives familiales relatives à la Première Guerre mondiale, dans le cadre de l’opération « La Grande Collecte »."

Capture1

Tous les détails ici:

http://centenaire.org/fr/la-grande-collecte

"Durant cette semaine (nota JCh: 9 au 16/11), les particuliers sont invités à apporter dans les services culturels volontaires pour servir de points de collecte (Archives départementales, bibliothèques municipales etc.) des documents personnels relatifs à la Grande Guerre.Ils y seront accueillis par du personnel compétent qui les accompagnera dans leur démarche, en jugeant avec eux de l’intérêt du document, en prenant en compte leur histoire personnelle et en numérisant tout ou partie des pièces. Les documents numérisés seront ensuite disponibles sur le site d’Europeana, où ils constitueront une base de données virtuelle européenne de souvenirs de la Grande Guerre."

Depuis cette semaine, les AD 36 compte parmi les lieux de collecte. N'hésitez pas à y apporter vos documents.

N'oubliez pas non plus, qu'il est aussi possible de faire un dépôt dans ces mêmes lieux, où vos documents seront pris en charge et mis en valeur.

 

 

Publicité
Publicité
20 septembre 2013

L'énigme du foyer des soldats de Châteauroux (2011 Réactualisée 2023)

Ce message est une réactualisation et compilation de plusieurs messages parus en 2011, année du début de l'énigme.

Après la Herse du Blanc, voici le Foyer de Châteauroux.

Il y a parfois des moments où, loin de chez soi, il est nécessaire de trouver un accueil. En avril 1918, Châteauroux avait son "foyer du soldat". Là, qu'il soit de passage ou en convalescence, surtout s'il n'était pas de la région, le soldat pouvait se retrouver parmi ses camarades de fortune.

643_001

Amis Castelroussins, fins limiers du Bas-Berry, je ne connais pas l'adresse de ce lieu, si cela dit quelque chose à l'un d'entre vous, je suis preneur de toute d'information.

Petite précision: Je ne pense pas qu'il s'agisse du Cercle Militaire sis rue Victor Hugo tel que l'indique une carte postale du début du XXème et qui laisse supposer que ledit Cercle était le Grand Café. M'est avis que c'était un peu trop distingué pour le trouffion de passage.

62829903_p

 


 

L'énigme du foyer des soldats n'a toujours pas été résolue. Le hasard faisant bien les choses, voici ma trouvaille de ce matin, dans une brocante berrichonne.

Chateauroux_Martignon19171919_1

Il s'agit d'une plaque en Bronze editée en 1916 par la Monnaie de Paris et qui pouvait être personalisée.
http://www.medailles1914-1918.fr/francemedaillesw.html

De 1917 à 1919, à la gare de Châteauroux, les soldats de passage pouvaient donc y trouver une cantine militaire tenue par le couple Martignon.
Est-ce là le foyer du soldat? Mystère.


 

Ma dernière trouvaille est le pendant de cette carte:

Chateauroux_FoyerSoldat1_191804_Recto

Analysons donc ces 2 prises de vues:

Chateauroux_FoyerSoldat_191804_RectoResizeChateauroux_FoyerSoldat1_191804_RectoResize

Les deux photos sont les deux vues opposées de la même pièce.
La rangée de tables du premier plan est le plan commun des deux clichés. Le soldat avec un bloc papier figure sur les deux clichés, la position du verre devant lui est identique. Sur la table située au même niveau, on retrouve deux jeunes soldats se faisant face.

Chateauroux_FoyerSoldat_191804_Extrait4Resize

Les positions des soldats sont presque identiques, seule la position de l’appareil de prise de vue a changé.

La pièce est structurée de manière suivante :
Une scène permettant des spectacles, un décor médiéval peint est visible. On note aussi la présence de divers instruments de cuisine, permettant certainement la préparation du café. Divers récipients sont posés au bord de l'estrade.
La scène est entourée d’un drapeau français et d’un drapeau américain, ce qui confirme la datation post-1917.

Chateauroux_FoyerSoldat_191804_Extrait6Resize

Une zone de la salle est composée de grandes tables de type cantine. On peut compter 4 rangées de grandes tables. Les chaises utilisées sont du style bistrot et semblent être des chaises pliantes

Chateauroux_FoyerSoldat_191804_Extrait7Resize

Une zone de jeu est visible, celle-ci est composée d’un jeu de backgammon ou de dés, d’un billard. Le long du mur du fond, une série de tables complète l’espace et permet d’assister aux parties en cours.

Chateauroux_FoyerSoldat_191804_Extrait8Resize

La pièce est composée de plusieurs niveaux.
Le rez-de-chaussée qui occupe toute la surface. On note sur un des côtés la présence d’au moins 5 ouvertures (6 ou 7 vraisemblablement).
Une balustre occupe l’étage. Elle est située en opposition à la scène de spectacles. On y voit ce qui ressemble à un départ d’escalier vers un autre niveau. Au niveau des balustres, une deuxième rangée de fenêtres est visible.
Au vu de l’orientation des rampes d’escaliers visibles en haut à gauche, celle-ci semble indiquer un accès à la balustre par une des portes du fond de la pièce

Chateauroux_FoyerSoldat_191804_Extrait9Resize

L'énigme n'est toujours pas résolue. Je sèche sur le sujet. Je relance donc mon appel: "Amis Castelroussins, fins limiers du Bas-Berry, je ne connais pas l'adresse de ce lieu, si cela dit quelque chose à l'un d'entre vous, je suis preneur de toute d'information".


 

Septembre 2013: Un rebondissement

Suite à un message envoyé au mois d'aout 2013 et une rencontre faite aujourd'hui, nous avons enfin la solution de l'énigme. Merci donc à Mme Beuzard, spécialiste de l'histoire de la capitale indrienne.

Je vous livre son message tel quel:
Monsieur Charraud,
Ce foyer du soldat se trouvait rue Diderot, au n°4 je crois, dans un immeuble qui a été détruit lors de la construction du parking Diderot, et qui servait en 1914-1916 de lieu d'enseignement annexe pour le Groupe scolaire des Capucins, dont une partie était alors occupée par l'hôpital de convalescents HDC 41. Le Foyer était administré par le Comité des Prisonniers de guerre et le Comité du Tricot du soldat et dirigé par Mme Williame, femme de notaire. Je ne connais pas la date exacte de la création du Foyer: 1916 ou 1917.
Un foyer du soldat est créé à la gare le 18 novembre 1917 pour accueillir et ravitailler les permissionnaires de passage, en particulier la nuit; Il est administré par le comité des Prisonniers de guerre et la SSBM. Celle-ci avait ouvert dès 1914 une permanence à la gare et y envoyait une infirmière.
Voilà quelques petits renseignements pour votre blog.

Franchement, je ne m'attendais pas à de tels détails. Grand merci donc à Mme Beuzard et grand merci aussi à M. Cires, responsable des archives de la ville de Châteauroux, pour m'avoir confirmé tout cela en me transmettant des clichés, notamment de la destruction de ce bâtiment, en 1975. En voici une photo, on reconnaitra aisément la forme des portes et fenêtres.

89975696_p1

 

La réponse à la date d'ouverture se retrouve sur un invitation que reçut l'archiviste départemental et que l'on peut consulter dans ses archives personnelles.
Ce petit courrier, une invitation informelle, nous indique la date du 3 avril 1916, rue Diderot.

CaptureFoyer_R971 Eugene Hubert

 Sources:
Collection de l'auteur
Archives municipales de la ville de Châteauroux
Archives départementales de l'Indre

14 septembre 2013

"J’en profite pour vous envoyer un souvenir de cette maudite guerre." Eugène Bresteau

Cet été, j’ai fait quelques brocantes, trouvant tout au plus des albums régimentaires et quelques cartes photos. Cependant au fil des trouvailles, il m’arrive maintenant de trouver des cartes qui se recoupent les unes avec les autres et parfois avec celles d’amis collectionneurs.
En juillet, c’est un cliché du 90e RI qui est trouvé sur un étal berrichon, pour une somme modique et début septembre, via un achat sur le net, je prends possession d’un autre cliché représentant un autre groupe de soldat du 90e RI. Jusque là, c’est anodin et au final courant.

Intéressons-nous d’abord à ce premier cliché. Celui-ci est passablement jauni et un flou dû au temps et à une exposition à la lumière empêche de voir avec netteté certains détails, cependant il est possible de faire parler le cliché:

RI090_EBresteau_19150805_rectoEscouade de E. Bresteau, le 05/08/1915

Envoyée donc le 5 aout 1915, le soldat E. Bresteau donne de ses nouvelles à la famille Gaulupeau, habitant Ecommoy dans la Sarthe.

« 5-8-1915 J’ai profité de notre séjour à L… pour nous faire photographier toute l’escouade ensemble. J’en profite pour vous envoyer un souvenir de cette maudite guerre puisse après pouvoir nous retrouver ensemble qu’est ce que je désire. Embrassez Alice et Denise pour moi car je crois qu’elle est à son bonheur et vous aussi. Votre fils affectueux E. Bresteau ».

Au vu du texte, on peut présager que la famille Gaulupeau est certainement la belle famille du soldat Bresteau.

Voyons maintenant ce que l'on peut tirer du cliché. Essayons d’abord de situer géographiquement le 90èmeRI. Le cliché a donc été pris avant le 5 aout 1915, la date d’envoi. Bresteau indique qu’il « profite d’un séjour à L…. ». Or, en consultant le JMO du 90ème RI, on découvre que le 24 juillet 1915, l’Etat-Major, la C.H.R et le 3ème bataillon se dirigent et cantonnent jusqu’au 6 aout à Liancourt (Oise).

 

CaptureJMO90eRIExtrait JMO 90e RI - SHD - 26N668

 

Les uniformes présentés sont typiques de la deuxième moitié de l’année 1915. Le Bleu horizon domine maintenant, même si on note encore quelques effets ersatz sur les soldats de droite du cliché. Concernant l’uniforme, on note la présence de capote modèle 1914 de 2e type (1 seule poche sur le devant), alors que d’autres soldats ont le modèle de 3ème type (2 poches).

Le soldat E. Bresteau est sans nul doute sur le cliché, mais aucun indice permet actuellement de le reconnaitre.

La présentation et l’analyse du 2ème cliché peut alors commencée.
Un fait du hasard faisant bien les choses, début septembre, via un achat sur le net, je prends possession d’un autre cliché représentant un groupe de soldat du 90e RI, daté du 17 octobre 1915. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je remarquais que les deux cartes en ma possession provenait, au final, du même soldat. J’avais en main deux cartes signées E. Bresteau.

RI090_EBresteau_19151017_recto90e RI - 17/10/1915

La photo datée du 17 octobre 1915, est envoyée par E. Bresteau à Mme Bresteau Alphonsine, bouchère à Dangeul par Nouans, dans la Sarthe. Vraisemblablement, il s’agit là de l’épouse du soldat. En effectuant quelques recherches sur le net où bon nombre de données généalogiques sont disponibles, j’eus confirmation du lien unissant notre soldat à Alphonsine.

Le 25 septembre 1907 à Ecommoy, BRESTEAU Eugène Alphonse (né le 13 janvier 1881 à Juillé- Sarthe) fils de Hippolyte et QUINET Désirée épousait GAULUPEAU Alphonsine. Le lien est fait entre les deux cartes. Les destinataires de la première carte sont bien les beaux-parents. Fait intéressant, le lien trouvé m’indique aussi une date de décès concernant Eugène Bresteau. Je reviendrai sur le sujet un peu plus loin.

Si le texte de la carte est succinct : « Chère Alphonsine Je t’envoie mes sincères affections » ; l’adresse inscrite est intéressante : Madame Alphonsine Bresteau, bouchère à Dangeul par Nouans Sarthe. La profession d’Eugène est donc certainement celle de boucher, sa femme le remplaçant pendant le conflit.

Elément clé pour analyser le cliché, Eugène indique sa présence sur le cliché par l’intermédiaire d’une marque au crayon. Ceci permet enfin de donner un visage sur le nom de Eugène Bresteau, car on le retrouve effectivement sur les deux clichés. Cette opération est relativement aisée puisque 2 mois seulement séparent les deux clichés.

Malgré la piètre qualité des clichés voici donc Eugène Bresteau:

RI090_EBresteau_Portraits

Qu’est donc devenu Eugène Bresteau ? Via le site Mémoires des Hommes, on apprend que celui-ci est tombé le 4 mai 1916 à Esnes, à la défense de la Cote 304. Son nom figure sur le monument aux morts de Dangeul (Sarthe).

Petit rajout (07/12/2013):
Eugène Alphonse BRESTEAU se vit attribuer la Médaille Militaire et la Croix de guerre (J.O. 3 juillet 1924)

JO1924_EugeneBresteau

Cette deuxième carte entraine un deuxième volet, une autre étude qui, elle, concerne le caporal que l’on voit au centre du cliché et qui porte un brassard de deuil. Mais cela fera l’objet d’un autre recoupement, d’un autre fil.

Sources:
Collection de l'auteur
http://serge.motte.perso.neuf.fr/htdocs/morts_pour_la_france.html
Mémoires des Hommes
Journal Officiel: BNF Gallica

4 septembre 2013

Souvenons nous, 14-18 dans l'Indre

Avec le Centenaire approchant, le Conseil Général de l'Indre vient de mettre en service un portail d'entrée pour les commémorations départementales. Vous y retrouverez toutes les dates d'exposition, spectacles qui se tiendront dans le département.
N'hésitez pas à les contacter pour signaler votre exposition, vos conférences, vos spectacles:

http://www.indre.fr/centenaire14-18

Si vous souhaitez publier une notice concernant un soldat du département ou des régiments indriens, n'hésitez pas à vous inspirer de celles déjà éditées (voir ICI) , rédigez la, je me ferai un plaisir de vous y aider et ensuite à les mettre en ligne.

3 septembre 2013

Le parcours du combattant du 90eRI

Cet été, le 90e RI a fait l'actualité du site d'Arnaud, site que j'avais déjà présenté pour des clichés de mitrailleurs.

Cette fois, une nouvelle étude a été lancée concernant les "buveurs de bière et de Cherry Brandy" de Châteauroux, retrouvez tous les détails et leurs rebondissements ici:

A l'heure du repas, après fin 1916, 90e RI


R02aa17a

Pendant la période estivale, le cap des 150.000 visiteurs a été franchi. Merci à tous.

Publicité
Publicité
Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 623 794
Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
Newsletter
34 abonnés
Publicité