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Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
11 novembre 2014

Jules Jourdain: un appel pour un enfant de Villedieu.

Il y a parfois des messages que je reçois sur le blog, des messages qui me hantent, me bouleversent. Aujourd'hui, en début d'après-midi, je reçois un message d'une famille du département. Au travers de celui-ci, nous pouvons percevoir le besoin de savoir de certaines familles.
Je vous livre le message tel quel:

Sujet : faire connaitre mon gd oncle
Contenu du message :
Jourdain jules andre
Grade 2 e classe
Corps 168 e regiment d infanterie
Matricule 9358 ou 9558 149 1658
Classe 1914
Recrutement chateauroux 36
Decede le 10 juillet 1916 secteur de fleury devant douaumont meuse
Tue a l ennemi
Ne le 17 janvier 1894 a villedieu s indre
Transcrit le 27 de embre 1916 a villedieu s indre
Je vous ai donne les infos que j ai je suis allee a verdun et a fleury mais a ce moment la jene savais pas que mon grand oncle etait mort ici je ne sais pas ou il est enterre peut etre a l ossuaire de douaumont j aimerais savoir
Comment peut on se renseigne merci de publier cette fiche ils ne faut pas les oublier j y suis allee en 2006 c est emouvant les trous d obus sont encore la la terre est meuble.

Effectuons quelques recherches basiques (qui pourront d'ailleurs servir pour tous ceux qui veulent rechercher un aieul):

La fiche de Jules André JOURDAIN sur Mémoires des Hommes

Rien sur le site Sépultures de Guerre

Le corps est-il revenu dans le département? Il ne figure pas dans les listes relevées aux Archives Départementales.

Afin de vivre les derniers instants de Jules JOURDAIN, il est possible de lire le Journal de Marche du 169ème Régiment d'Infanterie, malheureusement point de liste des pertes.

Jules André figure bien sur le monument aux morts de Villedieu

villedieu-sur-indre-monument-aux-morts-23

 

Voici donc mon message du 11 novembre qui se termine sur une note un peu négative, ne pouvant pleinement répondre à l'attente de la famille.

 

Sources Photo: http://www.france-voyage.com/villes-villages/photos-villedieu-sur-indre-12729.php

 

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11 novembre 2014

"Sans pitié pour le cheval - Quand nous partimes à la guerre ..."

Le 11 novembre, chacun fait son deuil, à sa manière:

Jean Louis Murat - Sans Pitié pour le Cheval

Il est à noter que "Murat" est un pseudo lié à Murat-Le-Quaire, dans le Puy de Dôme. De son vrai nom "Jean Louis Bergheaud", le chanteur est originaire de La Bourboule, haut lieu de colonies de vacances et autres séjours de sanatorium pour bon nombre de Berrichons, dont je suis.

On notera avec intérêt la présence d'un Jean Louis Bergheaud au 3e Zouaves et tombé en 1918 à Moreuil (80).

Sur cette chanson:
Sans Pitié Pour Le Cheval
La guerre 14-18… Bataille de la Marne… Mon nom d’état civil n’est pas le mien : j’ai celui d’un arrière grand-oncle, qui se prénommait également Jean-Louis. On m’a donc redonné le nom de Jean-Louis Bergheaud. Étant le premier garçon à être né, je me suis retrouvé dans la famille en charge de l’hérédité imposée d’un combattant héroïque de la guerre 14-18, qui meurt d’ailleurs en 1918. Sans faire de la psychologie à trois balles ou de la schizophrénie de comptoir, j’ai toujours eu du mal avec mon identité. Ainsi, je suis resté sensible à la guerre 14-18, où je suis donc mort une première fois. D’où cette chanson Sans Pitié Pour Le Cheval. J’en ai quelques-unes sur les chevaux et la manière dont les animaux sont traités depuis lors. Moi, j’ai eu la chance de jouer aux cowboys et aux Indiens avec mes enfants, en partant dès l’aube à la montagne avec un poney chacun. On faisait des cavalcades effrénées. Les êtres humains ont perdu le rapport aux animaux. Je regrette le temps où les hommes circulaient à cheval. Il y avait une noblesse qui n’existe pas dans une Clio ou un Picasso…

Sources: http://www.magicrpm.com/a-lire/interview/jean-louis-murat/track-by-track-14-10-11

3 novembre 2014

Du micmac dans les sépultures

La Toussaint et la fête des morts viennent de se terminer, c’était l’occasion de se recueillir sur les sépultures de proches, mais aussi de profiter d’une visite de cimetière pour recenser quelques sépultures 14-18 de la région. Au fil de mes visites, donc, j’effectue un inventaire, mais je ne me limite pas à la présence de la sépulture, j’essaye de retrouver les données concernant les défunts.

Il y a donc quelques jours, j’ai effectué la visite du cimetière de Mosnay (36). J’ai ainsi retrouvé la sépulture d’un soldat du 90ème RI.

Mosnay 074 resize

 

Mais chose non prévue, il n’aurait logiquement pas dû se trouver là. Je m’explique :
Lorsque l’on observe la plaque, on remarque tout de suite, en tête de plaque, le « Ici reposent ». Nous avons donc vraisemblablement 2 frères qui sont inhumés à Mosnay.
Au passage, on note aussi que le label "Mort pour la France" est au singuler et ne semble concerné que le deuxième soldat.

Mosnay 075 resize

De retour à la maison, on ausculte les bases de données existantes comme Mémorial Gen Web ou Sépultures de Guerre.
Là, surprise, Henri Caillaud est certes du 90ème RI, mais il a une sépulture à Brocourt, dans la Meuse et de plus, il est natif de Maillet, son acte de décès serait transcris dans cette même commune et il figure d’ailleurs sur le monument aux morts communal  de Maillet et ne figure pas sur celui de Mosnay.

Comment un soldat peut-il avoir deux sépultures ? Le corps aurait-il été rapatrié et la sépulture à Brocourt, non modifiée. En auscultant les listes des 1707 retours de corps des Archives Départementales de l’Indre, Henri et Paul Caillaud ne sont pas nommés. Les corps ne seraient donc pas (administrativement) revenus. D'ailleurs, rien ne prouve que les listes de retour de corps disponibles aux archives soient complètes
Erreur administrative, erreur de la famille ayant demandé la gravure de la plaque, c’est la première fois que je rencontre cette anomalie.

Concernant le label "Mort pour la France", ces deux soldats figurent bien dans le fichier "Mémoires des Hommes", dans la catégorie des Morts pour la France.

Dans ce même cimetière, une autre sépulture m’a intrigué. Aucunes indications, absence du macaron du Souvenir Français, cependant, les dates indiquées laissaient supposer une mort pendant le conflit et mon for intérieur me dit qu’il y a quelque chose de bizarre.
Effectivement, après quelques recherches, il s’agissait d’un soldat figurant dans le fichier des « non morts pour la France » et décédé de "maladie aggravée en service".
Dans tous les cas, je ne suis pas rendu à la mairie pour voir les actes de décès, pour vérifier la présence ou non du label "Mort pour la France".

Moralité: ne jamais faire confiance à une seule source, recouper au maximum les données, ceci est d'autant plus aisé que de plus en plus de documents sont consultables sur le net.

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