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Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
24 décembre 2019

Académie du Centre: Indre1418 et une question récurrente

Avant que commence les commémorations du Centenaire 14-18, Jean-Pierre Surrault me demanda participation au colloque "L'Indre et la Grande Guerre" qui eut lieu en 2014 au CES de Châteauroux. Pour cela, j'eu l'honneur d'introduire les multiples participations en présentant la mobilisation d'août 1914 dans le département.
Pour clore le cycle mémoriel, Jean-Pierre m'a demandé une nouvelle participation, cette fois ayant trait au bilan du conflit et à la question rituelle "Combien de soldats de l'Indre sont morts pendant la guerre de 14-18 " dans le cadre de l'académie du Centre et de sa revue.

Là, une fois le thème défini, le défi commence. Car autant il est aisé de faire des recensements à partir des bases existantes, autant il est parfois téméraire de définir le cadre de l'étude et d'en tirer des enseignements. Au niveau départemental, l'historiographie est bien maigre et il est donc nécessaire de définir, de redéfinir l'espace d'étude et de trouver les outils adéquats.
Loin d'une réponse définitive, l'étude porta donc autant sur les outils et les méthodes que sur le résultat attendu.

Ma réflexion voit ici une mise en oeuvre éditoriale qui permet une meilleure lisibilité et une publication plus pérenne par le biais d'une publication de référence.

Le numéro de l'académie du Centre de l'année 2019 vient de sortir de l'imprimerie et je ne peux que conseiller sa lecture.

A la lecure de ce numéro, je ne peux aussi que conseiller la lecture du très intéressant texte de G.H. Hollander sur le dépôt d'officiers allemands prisonniers qui se trouvait à Châteauroux et ce entre 1918 et 1920. Cet article d'autant plus remarquable qui est l'oeuvre d'un descendant d'un de ces officiers qui séjourna à Châteauroux, à la caserne Charlier. Une découverte pour moi et certainement pour bon nombre de personnes.

Pour se procurer cet exemplaire, il est possible de le trouver dans les bonnes librairies du département, il est aussi possible de contacter l'académie

ACADEMIE du CENTRE - 1, rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux (32€ port compris)

 

P1080769

P1080768

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24 décembre 2019

Fraternisations au 90e, début décembre 1914

Régulièrement, on aborde à chaque Noel, le cas maintenant incontournable des fraternisations qui eurent lieu lors du Noel 1914. Cependant, ce phénomème ne fut pas propre à cette date précise et est plutôt  à considérer dans un ensemble plus vaste au niveau temporel. Il est aussi à considérer certainement comme conséquent de la lassitude d'une vie dans la boue, le froid et les premières tranchées hivernales.

Au sein du 90e régiment d'infanterie, alors en Belgique dans le secteur d'Ypres, les journaux de marche, les documents officiels sont silencieux concernant cette thématique.
Il existe des traces qui permettent de constater les faits au travers de témoignages. Ainsi dans l'ouvrage "Paroles de poilus : lettres et carnets du front 1914-1918", (Paris, Librio, 2001, p. 78-79), Jean-Pierre GUÉNO nous livre une lettre originale:

"Tranchées-Palace, le 14 décembre 1914,
Chers parents,

Il se passe des faits à la guerre que vous ne croiriez pas ; moi-même, je ne l'aurais pas cru si je ne l'avais pas vu ; la guerre semble autre chose, eh bien, elle est sabotée. Avant-hier - et cela a duré deux jours dans les tranchées que le 90e occupe en ce moment - Français et Allemands se sont serré la main ; incroyable, je vous dis ! Pas moi, j'en aurais eu regret.Voilà comment cela est arrivé : le 12 au matin, les Boches arborent un drapeau blanc et gueulent : « Kamarades, Kamarades, rendez-vous. » Ils nous demandent de nous rendre « pour la frime ». Nous, de notre côté, on leur en dit autant ; personne n'accepte. Ils sortent alors de leurs tranchées, sans armes, rien du tout, officier en tête ; nous en faisons autant et cela a été une visite d'une tranchée à l'autre, échange de cigares, cigarettes, et à cent mètres d'autres se tiraient dessus ; je vous assure, si nous ne sommes pas propres, eux sont rudement sales, dégoûtants ils sont, et je crois qu'ils en ont marre eux aussi.
Mais depuis, cela a changé ; on ne communique plus ; je vous relate ce petit fait, mais n'en dites rien à personne, nous ne devons même pas en parler à d'autres soldats.
Je vous embrasse bien fort tous les trois."

Gervais Morillon, né à Poitiers, devait finalement tombé à Loos, le 9 mai 1915. Il avait alors 21 ans.

Sa fiche sur le blog "Mémoires despoilus de la Vienne"

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Pensées pour FRED

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