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Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI

15 mai 2014

Les régiments de l'Indre 1914-1918, 1561 jours de guerre - Chabris 6 juin 2014

Il y a des annonces plus difficiles à rédiger que d'autres, celle-là d'autant plus. Le 6 juin 2014, j'animerai une conférence à Chabris sur la thématique des régiments de l'Indre.

Si il est aisé de trouver de la documentation, des ouvrages sur la vie des civils pendant le conflit, il est plus dur d'aborder le fait militaire. Ceci est cependant un point essentiel pour la compréhension du parcours de nos aieux combattants. Je ne vous ferais pas un cours sur la Généalogie militaire, mais j'essaierai juste d'aborder le contexte qui bouleversa toute une génération d'hommes dont de nombreux ne revinrent pas.

Chabris_Conf

 

Merci d'avance de votre indulgence, il y a tant à dire.
Ce sera ma toute première conférence et il n'y en aura pas beaucoup d'autres sur cette thématique. Au total, j'annoncerai en temps et en heure, 2 autres interventions déjà programmées.

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15 mai 2014

La découverte du soldat russe, Champagne 1916

Pendant l'été 1916, la 17e Division se remet des combats de mai, à la cote 304. La division a été affectée dans le secteur de Suippes où elle se reconstitue.
Là, elle côtoie un allié qu'elle n'avait jamais rencontré: les troupes russes.

Voici ce qu'en rapporte le Commandant Bréant:

29 juin. - Je viens de voir arriver dans le secteur sur l'autre rive de la Suippes un régiment russe qui relève le ...e. Ils ont notre armement et notre casque, celui-ci de couleur terre, comme l'uniforme. Ils portent le sac tyrolien, avec manteau ou. capote et couverture en sautoir. Evidemment ce sont des hommes choisis, car ils sont tous de la même taille élevée, 1 m.80 peut-être. Mais, avec leur démarche souple, favorisée par leurs bottes molles, et leur tenue commode, ils se présentent mieux que nos soldats dans leurs capotes d'hôpital. Et puis, chez nous, il y a trop de types différents, et d'hommes malingres parmi de beaux gars. Ce qui frappe en voyant ces Russes, c'est leurs mines ouvertes, contentes, et leurs dents superbes, et enfin la distinction innée d'une race encore jeune. Heureux les peuples que l'extrême civilisation n'a pas touchés.
L'auteur partageait l'ignorance à peu près universelle en France, sur ce
qui se passait en Russie. (N. de l'Editeur.)

Voici un exemple de rencontre au sein de la Division:

 

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3 soldats du 68e RI, 1 du 268ème RI et 1 du 20ème RAC posent fièrement
avec deux soldats du 2ème Régiment russe, le 6 aout 1916.

Voici ce que le soldat Edmond Bonneau (de Géhée 36) ecrivait au dos, à son fils Paul:

Le 2 septembre 1916
Mon cher petit Paul
Avec deux camarades russes ton petit papa s'est fait photographier. Il vient de recevoir les cartes, il te les renvoie aussitôt. Le reconnaitras-tu?
Il va très bien. Il te charge d'embrasser ta maman chérie, pépère et mémère. il t'embrasse lui aussi de tout son coeur.
Edmond

Malheureusement, sur la carte, aucune marque ne nous permet, presque 100 ans plus tard, d'identifier Edmond Bonneau.

Sources:
Commandant Bréant - De l'alsace à la Somme - Hachette 1917
Collection de l'auteur

 

14 mai 2014

« Double Regard - Les origines de la P.G.M. » Arnt Weinrich - Deutsches Historisches Institut Paris

Comment les Allemands de Gütersloh et les Français de Châteauroux ont-ils vécu la Grande Guerre et notamment le premier moment clé, la mobilisation d'août 1914 ? Jeune historien, chercheur à l'Institut historique allemand de Paris, le docteur Arndt Weinrich viendra, vendredi 16 mai, à l'initiative du Credi, donner une conférence particulièrement originale sur ce thème.
« Nous accueillons une personnalité rare dont les recherches sur cette période sont largement reconnues, indique Jean-Yves Hugon, premier adjoint qui a assisté, avec une délégation castelroussine, à la même conférence, à Gütersloh. Et nous avons la chance inespérée que dans ses chercheurs, cet historien bilingue ait travaillé sur l'entrée en guerre dans les deux villes jumelles, Châteauroux et Gütersloh. »

A l'aide de documents iconographiques, souvent inédits, M. Weinrich porte bien sûr un regard d'historien sur cet événement, mais il le tourne aussi sur le vécu de la population et des soldats mobilisés, en Allemagne et en France. Un regard plus intime, une histoire plus humaine que l'on découvre des deux côtés du Rhin.
En confrontant images et témoignages sur la Première Guerre mondiale, l'historien croise deux visions qui éclairent sous un autre jour, un même conflit.

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Vendredi 16 mai, à 18 h 15, à l'amphithéâtre Roger-Dion du Centre d'études supérieures, avenue François-Mitterrand. Entrée gratuite.

A vendredi soir, si j'arrive à me libérer

12 mai 2014

Alexandre DOIT – Le devoir jusqu’au sacrifice.

Réactualisation du 12/05/2014

Alexandre DOIT est né le 29 octobre 1881 à Sombernon (Cote d’Or). Au moment de son recensement, il se déclare comme « garçon de café ». En 1902, il effectue son service au 5e Bataillon de Chasseurs à pied. Le métier militaire semble lui réussir, caporal en septembre 1903, il passe sergent en septembre 1904. Renvoyé dans la disponibilité en 1905, celui-ci s’engage le 3 octobre 1906 à Dijon. Il est alors affecté au Blanc, au 68ème RI, à compter du 5 octobre de l’année 1906. Se rengageant plusieurs fois, il évolue dans la hiérarchie militaire, en 1912, il devient sergent-fourrier.

Portrait
Aout 1914, le conflit l’emmène au front, où il passe adjudant le 24 septembre 1914. Le temps passe et le régiment arrive en Belgique dans le secteur d’Ypres. L’adjudant Alexandre DOIT commande alors une section de mitrailleuses.
Le 68ème RI et le reste du 9ème corps mènent des combats acharnés autour d’Ypres. Le 6 novembre, au devant de Zillebeke, l’adjudant DOIT est blessé en défendant jusqu’au bout sa section de mitrailleuses.
Ramassés par les assaillants ennemis, il décède le 8 novembre à Ten Brielen, en arrière de la ligne de front allemande.

CarteHommage
Plus tard, l’adjudant Caillaud du 68ème RI rédigea un procès verbal où il témoigne de ce qu’il a vécu :
Le 6 novembre 1914 à Klein Zillebeke, vers 14 heures après un bombardement de 5 heures les allemands ont attaqué nos positions violemment
La compagnie qui se trouvait à droite de la section de mitrailleuses que commandait l’adjudant Doit dut céder le terrain sous la violence de l’attaque allemands. La section de mitrailleuses fut attaquée à la fois de face et de flanc, les mitrailleurs dirent à l’adjudant Doit que pour sauver les pièces
 il était temps de se retirer mais l’adjudant Doit repondit que sa place était ici il ne devait pas partir et il ordonna de tirer jusqu’au bout mais ne reculez pas. Et montrant le plus bel exemple de bravoure et de mépris du danger en restant debout malgré la fusillade et continuant à encourage ses hommes et à diriger le feu de sa section.
ais malgré sa bravoure et celle de ses hommes, les allemands pénétrèrent dans la tranchée par la droite Les servants se firent tuer à plutôt que de se rendre.
L’adjudant Doit dut subir le même sort  car bientôt il fut atteint à la tête et à la poitrine et s’affaissant aussitôt. C’est ce que j’ai vu de moi-même et les renseignements que je puisse vous donner.


Blessé à Klein Zillebeke, déclaré décédé à Ten Brielen, l’adjudant DOIT fut donc emmené blessé à l’arrière et décéda vraisemblablement dans une ambulance allemande. Il connut alors une sépulture décente. Son corps fut rapatrié ensuite à Saint Charles de Potyze.

0___S_pulture_d_Alexandre_DOIT
L’adjudant DOIT, pour ses faits d’armes, obtint la Croix de guerre.

 

Tombé le 6 novembre 1914 dans le secteur de Zillebeke (Belgique), l’adjudant Alexandre DOIT du 68ème RI a accompli son devoir jusqu’au bout, jusqu’à son propre sacrifice.

Portrait2
A l’arrière, au Blanc, la ville de garnison n’apprit le décès que plus tard. Il fallut attendre un an et demi pour que le régiment rende un hommage officiel à son ancien adjudant.
Le 2 avril 1916, la presse locale relatait un événement qui ce jour-là prit une teinte particulière.

Jeudi dernier a eu lieu dans la cour de la caserne du Blanc une prise d’armes pour la remise d’un certain nombres de décorations.
Cette cérémonie a eu un caractère particulièrement émouvant.
Pour la première fois le fanion du 3e bataillon, merveille de broderie , offert par les dames du Blanc et décoré de la Croix de Guerre, a été présenté aux troupes.
Ce qui a excité une vive émotion, ce fut la remise de la Croix de Guerre à Madame genet, qui a reçu sur le front des troupes ce glorieux témoignage de l’héroïsme de son mari, lieutenant au 68e.
Deux soldats, morts en braves devant l’ennemi ont été représentés par leurs pères, MM. Cler et Joubert, à qui le commandant Legay a remis l’insigne commémoratif de leur courage.
Mais l’émotion a été portée à son comble par la présence d’une fillette de six ans. Simone Doit, qui a reçu la Croix de Guerre au lieu et place de son père, mort au champ d’honneur. Dans toute l’assistance civile aussi bien que dans les rangs des troupes, les yeux se sont mouillés de larmes.
En rappelant chaque citation, M. le commandant Legay a su trouver de mâles et nobles paroles pour faire ressortir l’héroïsme de ces braves.

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Simone DOIT, lors de la remise de décoration


Extrait de l’ordre de la Brigade n°19 :
Le colonel Lasson, commandant la 33e brigade d’infanterie cite à l’ordre de la brigade ;
DOIT Alexandre, Adjudant, C.H.R. du 68ème régiment d’infanterie.
« Sous-officier d’un sang-froid et d’une bravoure remarquables qui, dès les premiers engagements auxquels le régiment a pris part, a su donner à ses hommes le plus bel exemple du devoir. Est tombé glorieusement le 6 novembre 1914, au combat de Z… [Zillebeke], à la tête d’une section de mitrailleuses dont il dirigeait le tir avec la plus grande crânerie, pendant un furieux assaut de l’ennemi contre nos lignes. »
Signé : LASSON.

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La citation d'Alexandre DOIT donnant droit à Croix de Guerre et Médaille Militaire à titre posthume
20 décembre 1919 - Journal Officiel (sources Gallica)


Merci à Bernard Sarges pour la documentation familiale
Sources : Documentation personnelle. Droits réservés. - Indépendant du Berry (1916) et Journal Officiel http://gallica.bnf.fr/

8 mai 2014

Les fusillés au prisme de l'histoire

Le cas des fusillés, presque 100 ans plus tard, reste un point noir de notre histoire nationale.
Concernant le département, il y eut des soldats natifs de l'Indre qui furent fusillés lors de la première guerre mondiale, le plus connu étant Abel Garcault de Villedieu, qui fut réhabilité en 1925, alors qu'il avait été exécuté le 25 décembre 1914. Il y eut aussi des soldats qui furent exécutés, alors qu'ils dépendaient d'unités indriennes. Sur ce point, les seules exécutions actuellement connues concernent le 68ème RI et ne concernent pas des soldats originaires du département.


Histoire de prendre du recul et de comprendre ce moment de notre histoire, un groupe s'est constitué autour du général Bach, ancien responsable du SHAT Vincennes.

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http://prisme1418.blogspot.fr/

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6 mai 2014

Eguzon, 24 mai 2014, théatre.

Le 24 mai à Eguzon (36), pour lancer le Centenaire dans la Vallée de la Creuse, la troupe Aequoranda effectuera des lectures de lettres de poilus. Ils vous invitent à revivre ces moments émouvants et parfois intimes que sont la lecture des courriers des combattants.

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A noter que le fond de l'affiche est du 268e RI, vraisemblablement prise en mai 1916 dans le secteur de la Cote 304. Le cliché provient de ma collection personnelle, de l'album du Lieutenant Jabien.

5 mai 2014

Chabris, 28 mai 2014, Lecture poétique

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3 mai 2014

Exposition: "14-18 Saint-Maur se souvient"

Un message reçu ce jour, de la part de la Médiathèque de Saint Maur.

Du 9 mai au 30 juin 2014 : exposition à la médiathèque "14-18 Saint-Maur se souvient" . Exposition réalisée à partir des objets personnels des saint-maurois.
Le 30 mai à 18h30: Lecture poétique avec projection d'images sur écran et illustration sonore. "la guerre 14-18".
bibliotheque@saint-maur36.fr pour plus de précisions.

 

Saint Maur est connue, entre autres, pour la Mémoire d'Octave Monjoin (voir ICI)  Ce combattant de 14-18 est connu comme étant le "Voyageur sans bagage" de Jean Anouilh et son parcours inspira Jean Giraudoux pour "Siegfried et le Limousin". Il repose au cimetière communal.

 

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Sources: http://wikimapia.org/29307817/fr/Cimeti%C3%A8re-communal#/photo/3657188

 

 

 

2 mai 2014

Salon du livre Palluau sur Indre (36) 11 mai 2014

Rentrant à peine de ma période Pascale dans mon antre, au Pin, un message pour signaler le Salon du Livre de Palluau sur Indre. Une thématique 14-18 fera l'objet d'une intervention de Maguy Villechange: "Les femmes et les enfants, grands oubliés de la 1° guerre mondiale".

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On notera aussi l'intervention de celui qui fut le conservateur du Musée d'Argentomagus pendant de nombreuses années, à savoir M. Gérard Coulon, mais là, nous sommes hors-période de ce blog et de quelques années.

23 avril 2014

Europeana 1418 Les démobilisés du quartier Saint-Etienne d'Argenton

Avec la grande collecte, des documents sortent des réserves familiales et voient le jour sur le site Europeana1418. Je reviendrai de temps à autres sur des objets, des clichés, des journaux diffusés.

Commençons par la fin du conflit et ses démobilisés:

CaptureEuropeana

 

Ce cliché appartint à André Rochoux (1887-1959) qui figure sur le cliché (marqué d'une croix). On trouve sa fiche matricule sur le site des archives départementales de l'Indre.
Ce cliché permet donc de voir des hommes (et des enfants) tous valides. On se demande d'ailleurs où se trouvent les invalides de guerre?
Plus d'uniformes, la tenue civile est de rigueur. Si un petit bouquet semble ornementer quelques boutonnières, on notera aussi l'absence de toute médailles commémoratives ou médailles militaires.

Le cliché fut pris à Saint Etienne, qui est un quartier du vieil Argenton sur Creuse (36), à la limite de la commune de Saint Marcel.

 

Merci à monsieur Gapin pour la mise en ligne de son document
Merci à Europeana pour les mises en ligne

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