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Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
30 septembre 2011

La Bouinotte, la vie quotidienne dans l'Indre

La Bouinotte, magazine du Berry, a eu la bonne idée pour son exemplaire n°117 (Automne 2011) de consacrer un article sur la vie quotidienne dans l'Indre pendant la Grande Guerre.

117L'article est de Michèle JUSSERAND et s'appuit sur une iconographie provenant de la Médiathèque de Châteauroux et des Archives Départementales.
Le texte est vraisemblablement basé sur une lecture du Journal du département de l'Indre. On y trouve de nombreux exemples de ce que l'arrière dut subir alors que les hommes étaient au front.

Un tel sujet mériterait beaucoup plus que 4 pages.
A quand un vrai livre sur le sujet? J'espère que quelqu'un s'est penché sur le sujet et envisage quelque chose d'ici 2014. S'il a besoin de docs, qu'il n'hésite pas, je dois bien avoir quelques photos, objets, écrits rangés par ci, par là.

Sources image: http://www.la-bouinotte.org/

 

 

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21 septembre 2011

Une fratrie au régiment du Blanc - Les 4 frères Souchaud (3)

La fratrie Souchaud, originaire des Adriers, est composée de 4 fils qui combattirent pendant le conflit. Deux messages précédents nous permirent de présenter Denis et Pierre.

Le message de ce jour nous permet de rencontrer Louis, le 3e frère, lui aussi mobilisé au 268e RI.

Louis SOUCHAUD naquit le 25 février 1885 aux Adriers. A 20 ans, il est cultivateur et est déclaré comme grand pour sa génération. Il mesure 1m73.

De 1906 à 1908, il effectue son service militaire au 68e du Blanc (36). Il retourne à la ferme familiale le 25 septembre 1908.

Après une période, courant 1911, il est rappelé le 5 aout 1914 pour la mobilisation et part avec le 268e RI. Il suit le régiment tout au long du conflit jusqu’à la date fatidique du 21 janvier 1916. Le régiment est alors en Artois, dans la région d’Aix-Noulette, dans le secteur Nord du Bois en hache plus précisément.

JMO268_SectNord_BoisEnHache1

Il est à noter que Louis était affecté au même bataillon que son frère Denis (2e section de la 21e compagnie du 6e bataillon)
Voici ce que rapporte le Journal de marche du 268e pour ce 21 janvier 1916 :

21 janvier 1916
La nuit se passe sans incident. Vers 11h30, eut lieu un bombardement sur le fortin de Sébastopol occupé par la 21e Cie qui donna lieu aux événements racontés par le Cdt de la Cie dans le rapport ci-après :
« Le bombardement par bombes de gros calibre a commencé vers minuit. En peu de temps une dizaine de projectiles tombèrent près du poste 3 du fortin Sébastopol. A 7 heures, nouvelles bombes qui endommagèrent sérieusement le boyau d’accès au fortin Sébastopol que nous venions de remettre en état. Vers 10 heures, le bombardement a repris avec violence et les bombes tombèrent à de petits intervalles sur le boyau cité plus haut et sur la tranchée de Souchez.
« A ce moment, là, un lieutenant du 2ème d’artillerie se trouvant à mon poste de commandement pour prendre des renseignements, se porta en avant pour tâcher de voir d’où venaient ces bombes. L’ennemi raccourcit alors son tir. Me portant au fortin Solférino, je guette leur départ. J’en vis partir ainsi deux que, suivies des yeux, je vis tomber successivement sur la tranchée Sébastopol. Ayant repéré exactement l’emplacement du canon ennemi (D21, derrière un talus, près d’un buisson touffu), je reviens, et, près de mon poste, le sous-lieutenant Sécheresse me rendit compte de l’accident. Je préviens aussitôt le chef de bataillon et lui communiquai les renseignements au fur et à mesure que je les eus. Une de ces bombes était tombée à l’entrée d’un abri-caverne dans la tranchée de Sébastopol. L’entrée fut détruite du haut en bas par l’explosion, et quinze hommes restèrent ensevelis dans l’abri désormais sans issue. Sous la direction su Sous-lieutenant Sécheresse, les travaux de déblaiement commencèrent activement. Les hommes effrayés par ces explosions comparables au 210, s’étaient dispersés. Cet officier les groupa vivement en 2 équipes, l’une travaillant à dégager l’entrée obstruée, l’autre cherchant à se frayer un passage à travers les terres éboulées à l’intérieur. Le but du travail fut d’abord de faire un trou pour permettre à l’air d’entrer dans l’abri et éviter l’asphyxie.
Le travail avait commencé à 11h30 et ce n’est seulement qu’à 14h30 que le trou fut fait. Avec peine, on agrandit l’ouverture et le déblaiement fit découvrir des cadavres, entre autres celui du sergent Pillot et celui d’une hommes.
A 17h15, l’ouverture assez grande laissa passer les hommes blessés légèrement dont 2 caporaux. Ensuite après avoir été panser par les sous-lieutenants Julien et Sécheresse qui se dévouèrent pour aller le chercher dans l’abri, le caporal Blanchard, grièvement blessé, fut hissé avec précautions, travail très dangereux étant donné l’état des terres.
Durant les travaux de déblaiement, l’artillerie nous prêta le concours le plus efficace en obligeant l’ennemi à se taire et en lui causant certainement beaucoup de dégats.
La deuxième bombe citée plus haut, met en miettes un abri de la 3e section et probablement aussi 3 hommes qui devaient s’y trouver vraisemblablement car, en cherchant leurs corps, on ne retrouva que des débris maculés de sang.
D’autres bombes bouleversèrent la tranchée systématiquement.
L’état de la tranchée Sébastopol est lamentable. Elle est bouleversée de fond en comble sur une longueur d’environ 50 mètres. Cette nuit sera passée à la remettre en état.
Vers 18 heures, une nouvelle bombe est tombée, blessant 2 hommes dans la même tranchée.

Etat Nominatif des officiers – sous-officiers – caporaux et soldats tués, blessés ou disparus le 21 janvier 1916 :
5 tués, 8 blessés, 3 disparus

RI268_JMO_SouchaudLouis

Le corps de Louis ne fut jamais retrouvé, l’abri dans lequel il se trouvait avec deux de ses camarades d’arme fut pulvérisé.

Merci à Kévin Souchaud pour m'avoir ouvert les archives familiales
Sources photo: JMO SHD (268eRI)

 

13 septembre 2011

L'album de Mlle Gaby Jabien

Réactualisation avril 2014

Voilà une trouvaille récente qui permet de franchir un nouveau palier dans la connaissance des unités indriennes.
L'album photo de Mlle Gaby JABIEN.

Qui est Gaby JABIEN? Habitante de Poitiers, elle est vraisemblablement la soeur du Lieutenant JABIEN du 268e Régiment d'Infanterie.

P1040724

Originaire de la Vienne, de Saint-Savin plus précisement, Daniel JABIEN effectua son service de 1911 à 1913 au sein du 68e RI, où il fut 2e classe puis caporal.
Mobilisé le 3 août 1914, au 268e, il passe sergent le 11 novembre 1914, adjudant le 21 juillet 1915 et est nommé sous-lieutenant le 6 octobre 1915. 2 ans plus tard, il devient alors Lieutenant et ce jusqu'à la dissolution du régiment, où il est alors affecté au 219e RI.
A la fin du conflit, il est titulaire de la Croix de Guerre (1 étoile de bronze, 2 d'argent, 2 étoiles vermeil). En 1921, alors qu'il est au 125e RI, il est inscrit au tableau spécial de la Légion d'Honneur avec rang de Chevalier.
Sa piste se perd à ce moment.

Que contient donc cet album?
L'album contient un peu plus de 200 photos prises alors que le 268e RI était au front. On peut imaginer que le Lieutenant JABIEN faisait parvenir ses clichés et sa soeur les regroupaient dans un album.
JABIEN, en tant qu'officier, fut à la section de mitrailleuses du 6e, puis du 5e bataillon. De nombreux clichés nous permettent ainsi de voir des "Saint-Etienne", des canons de 37, des "Brandt". J'y ai même aperçu deux clichés d'essai de lance-flammes.

866_001  866_007  866_004_1

Après un rapide parcours, la période couverte par l'album part du séjour à Bully en 1915 à l'Alsace en fin 1917. Vraisemblablement, certaines photos concernent la Somme (présence de Tommy's). Mais un gros travail de numérisation, puis d'interprétation nous attend.
Le plus long sera certainement la remise en ordre des photos. Mlle Jabien a semble-t-il collé les photos sans tenir compte du thème ni de la chronologie des clichés.

866_004_2

 

Pour information, suite à ce message, j'ai pu rentrer en contact avec la famille du Lieutenant Jabien et nous avons pu échanger nos données. Depuis mars 2014, l'album a fait l'objet d'un dépôt aux Archives Départementales de l'Indre où il est maintenant archivé.

8 septembre 2011

Le souvenir de Charles Roger Ludin

Certaines associations ont le chic pour faire du bon travail. Un ami correspondant m'a récemment fait part du travail réalisé par une association: L'encrier du poilu.

Ceux-ci ont efficacement oeuvré à la sauvegarde d'une sépulture d'un ancien du 290e:

Charles Roger LUDIN, un mexicain au 290e RI

Merci à eux.

 

 

4 septembre 2011

Les monuments indriens (7) Aigurande

Suite aux diverses lois promulguées par l'Etat français à la suite du conflit, la municipalité d'Aigurande mis en place une commission municipale afin de statuer concernant l'édification d'un monument aux morts.
Sous l'égide du maire, M. Fontaine, celui-ci en devint le président, le 7 novembre 1920.

La commission au final établit un contrat avec le sculpteur Armand Roblot, de Paris. Elle retient une statue représentant le groupe "Ecoute", soit deux soldats en éclaireurs. une première souscription auprès des habitants permit de lancer les travaux.

La base du monument était à la charge de la commune, cette dernière le fit alors réaliser afin de recevoir l'oeuvre du sculpteur.

Après quelques péripéties budgétaires, et quelques augmentations de factures, la réalisation ne se fit qu'en 1922.

MAM36_Aigurande

Les inscriptions du monument:

"La ville d'Aigurande à ses enfants morts pour la Patrie 1914-1918"

"Héros! Soyez bénis et à jamais immortalisés pour avoir conservé à la France la gloire et la liberté!"

 

Armand Roblot est un sculpteur demeurant à Paris, rue de Vaugirard. Il est aussi l'auteur, en 1925, du monument de l'agent de liaison Marche, à Bully les Mines (Pas de Calais): Monument à l'agent de liaison Fernand MARCHE

Roblot_MonumentMarchele monument de Bully-les-Mines 1925

Sources:
Collection personnelle - Bulletin ASPHARED n°3 (1987
)

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