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Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
10 mars 2005

Passage à la 18e DI (suite)

"Le remaniement du secteur a eu pour conséquence de nous faire changer de cantonnement. Nous quittions notre vieux patelin boueux de Wlamertinghe pour la petite ville d'Ypres. Nous ne perdions pas au change. Quoique la ville eût déjà reçu un nombre considérable d'obus, et que beaucoup de maisons fussent éventrées, il y avait dans la partie Nord des rues entières encore intactes. Nous allions également être beaucoup plus près des lignes, ce qui devait faciliter grandement le jeu des relèves. Au lieu de rentrer au cantonnement à 6 ou même à 7 heures du matin, les hommes allaient y être entre minuit et 1 heure.

Les Compagnies au repos et la C.H.R. étaient installées dans la partie Nord-Ouest de la ville, autour de la place du Marché, où il y avait comme locaux une caserne du Génie et la prison. Entre les deux, se trouvait une place, qui s'appelait la Plaine d'Amour, et qui semblait être un terrain d'exercice. Au bout de ce terrain était la Gendarmerie. Les Allemands tiraient fréquemment dans cette direction. Un jour un obus est tombé sur la caserne du Génie et a blessé deux hommes.

Il n'y avait à Ypres que deux compagnies. Les quatre jours de repos se passaient en vaccinations continuelles contre la fièvre typhoïde. En principe, l'immunisation comprenait deux séries de piqûres, séparées par un intervalle de huit jours. Mais si la deuxième série n'avait pas réussi, on recommençait à la première, de sorte que certains hommes n'en finissaient jamais. Je comprends que ceux-là aient été dégoûtés de la vaccination. Le Général Dubois, qui est venu me voir un après-midi, en voyant une colonne de vaccinés traverser la place, était fort en colère quand je lui eus dit que ces hommes ne venaient pas de l'exercice, ainsi qu'il se l'imaginait, mais de l'infirmerie. Malgré qu'on vaccinait avec tant d'ardeur, il n'y eut aucun accident grave.

L'occupation du secteur comportait le régime suivant. Un bataillon avait trois compagnies en ligne, et la quatrième en soutien. L'autre bataillon avait deux compagnies en réserve de la première ligne, et deux compagnies au repos à Ypres. Les deux bataillons alternaient tous les quatre jours. Moi-même, j'alternais tous les quatre jours pour le commandement en ligne ou à Ypres".

Sources: Eggenspieler "Un régiment de réserve en Berry - Le 290eRI" Bourdier 1932

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