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Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
17 décembre 2011

L'amertune de l'officier de troupe

Si la rancoeur des soldats du front vis à vis de l'arrière est connue, il est plus rare de relever celle des officiers de troupe de 1e ligne vis à vis de ses collègues des Etats-major.

Maurice Laurentin, alors Capitaine au 268e RI, nous rapporte ceci dans ses "Carnets d'un fantassin de 1914":

20 février 1916:
Nous voici de nouveau aux arrières. Je n'ai pu trouver pour le Colonel qu'un cellier pour logement, tant les services de la Division ont pris leurs aises dans le château et les maisons du village.

N'allez pas demander un service à ces officiers. Est-ce insolence de breveté? Est-ce honte d'embusqué devant un officier de troupe? Lorsque j'entre, pas un des cinq officiers (Un chef de bataillon et quatre capitaines, tous décorés, Légion d'Honneur et Croix de Guerre), ne se lève. Mes galons sont, de fait, moins brillants sur ma capote que sur leur tunique. Pas un ne m'offre un siège. Je salue. J'attends que les conversations de ces messieurs soient terminées, puis je place ma demande de renseignements. celui à qui je m'adresse m'envoie à une autre table où un autre capitaine, plongé dans les velours de son fauteuil, me répond, sans en rien savoir, que la circulaire que j'invoque est annulée, et me congédie.

Sources: Maurice Laurentin - Carnets d'un fantassin de 1914 - Arthaud 1965

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