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Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
17 juin 2015

La difficulté pour retrouver un soldat ou l’intérêt de recouper un maximum de données.

A partir de la liste des soldats issue des monuments aux morts (MAM) départementaux, il n’est pas rare de faire chou blanc et de ne pas retrouver la fiche Mémoires des Hommes (MDH) qui correspond aux noms gravés sur ces mêmes monuments. Pour résoudre ce problème, il est alors conseillé de faire appel à d’autres sources :

La première possibilité est que la fiche issue du site Mémoires des Hommes n’existe pas, en effet, comme l’indique ledit site « Cet ensemble de fiches nous a été transmis tel qu’il a été constitué et ne prétend pas à l’exhaustivité. »
La deuxième est que sur la fiche MDH ne figure pas assez d’indices pour rattacher le nom gravé et ladite fiche. Il faut alors passer par d’autres sources.

Rencontrant souvent ce cas, je vous présente ci-dessous une des techniques de recoupement utilisée et particulièrement le cas d’utilisation des listes issues des remises de « diplômes de Mort pour la France » que l’on peut trouver aux archives départementales et qui furent tenues par la préfecture de l’Indre et consultable en R982.

Prenons un exemple concret.

A partir du site Mémorial Gen Web (MGW), on obtient la liste des noms du monument aux morts de la commune d’Aigurande.
http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=36001&dpt=36&idsource=24605&table=bp04

MAM36_Aigurande1
Collection de l'auteur

 

Parmi les noms, se trouve celui de COUTURIER Alphonse. On notera aussi que ce même nom figure sur le relévé MGW des plaques qui sont situées dans l'église d'Aigurande.

Le premier réflexe est donc de se rendre sur Mémoires des Hommes, en saisissant le nom et le prénom, on obtient une liste de 6 fiches, or, en auscultant chaque fiche on se rend compte qu’aucune ne fait mention du département de l’Indre ou de la ville d’Aigurande.

MDH
Sources Capture Ecran Mémoires des Hommes

A force d’effectuer ce type de recherche depuis quelques temps, un premier doute se porte sur 2 fiches.
La première est celle Alphonse Couturier natif du Cher, donc le département voisin et la deuxième est celle de d’Alphonse Victor, lui natif de Paris, or, nombreux sont les enfants de la région du sud du département qui montèrent à la capitale et qui gardèrent des liens forts avec la commune d’origine. A noter aussi que l'on ne trouve pas de trace de soldat Couturier dans les relevés MGW liés au 4e arrondissement de Paris, mais les relevés sont loin d'être complets.

Cependant, tout ceci ne constitue pas des preuves, il est nécessaire d’avoir des renseignements complémentaires.

Première source possible, la consultation du Livre d’Or communal sur le site des Archives Nationales. Pas de chance, si les fiches communales d'Aigurande existent, il y a des manques dans celles-ci (2 feuilles sur 9 sont manquantes). Concernant le Livre d'Or de Paris 4ème, il est plus qu'incomplet puisque comportant que 4 feuillets.
Il faut donc chercher des indices ailleurs.

Autre source possible que je suis actuellement en train de rentrer dans une base de données, le fichier issu des enregistrements de remise des diplômes de Morts pour la France que l'on trouve aux Archives Départementales (ADI36-R982). Au numéro d’enregistrement 5004, il est indiqué :

CaptureR982
Sources Archives Départementales Indre - R982

5004 - Couturier Alphonse - Sold. - 303e Inf – Aigurande.

En retournant sur Mémoires des Hommes, en regardant le numéro d'unité, il est alors possible de faire le lien avec le parisien Alphonse Victor.

archives_D570148R
Sources Mémoires des Hommes

Pour information, actuellement ce sont pas moins de 1411 noms présents sur les Monuments de l'Indre que je n'arrive pas à identifier sur Mémoires des Hommes (sur un total de 11500 noms inscrits).

Suite à la diffusion de ce message, des lecteurs me signalent que l'on peut aussi s'appuyer sur l'Etat-civil, les recensements et autres décomptes de la population.

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14 mars 2015

Une question récurrente : Combien de soldats de l’Indre sont morts pendant la Guerre 14/18?

Pour y répondre, on pourrait se contenter des chiffres avancés par la presse de l’époque.

Journal
Journal du Département de l’Indre – 7 novembre 1932 – collection AD36 R909_3

 

Lors des recherches entreprises, il n’a pas été possible de retrouver une source officielle indiquant le nombre de décès, mais surtout indiquant la procédure et les sources d’un tel chiffre.
Tout d’abord, avant de commencer un éventuel comptage, il est nécessaire de définir qu’est ce qu’un Indrien ?

  • S’agit-il d’un natif ? Mais s’il est resté juste un mois, est il encore du département?
  • S’agit-il d’un résident ? Combien de temps faut-il résider pour être comptabilisé?
  • A-t-il eu son acte de décès transcrit dans le département ? Certains soldats morts dans des hôpitaux du département eurent leur acte de décès transcrit sur le lieu même, ainsi le tirailleur LAMA Bamba dont la transcription eut lieue à Argenton.
  • Doit-on considérer le moment du recrutement militaire comme position de référence ? Châteauroux ? / Le Blanc ? Mais dans le cas de ce dernier lieu cela englobe aussi des cantons d’Indre et Loire et de la Vienne.

A vrai dire, je ne sais clairement le définir, et la solution de facilité consisterait à se limiter aux sources rapidement accessibles et ainsi de se contenter des natifs du département issue de la base de Mémoires des Hommes.

Reprenons maintenant, les différents fonds répertoriés et connus :

Les monuments aux morts : Sources la plus visible, elle permet d’obtenir une liste de 11.775 noms sur les 248 communes du département. Ce comptage a des limites en l’absence d’écrits sur l’élaboration des listes. On ne peut que constater des incohérences (noms sur plusieurs monuments, noms inconnus, certaines familles refusèrent l’inscription de leur enfant sur le monument communal). Le chiffre issu des monuments a vraisemblablement inspiré le journaliste de 1932.

Ce chiffre est cependant à prendre avec précaution, c’est notamment celui-ci qui permettait de calibrer la subvention versée par l’Etat aux communes.

Le Livre d’or départemental : Le texte de loi régissant ce Livre d’Or, étant plus strict dans son application (uniquement natif ou résident), il serait vraisemblablement une meilleure source que celui régissant le monument où le Maire était plus libre pour l’inscription (Certains non-Morts pour la France furent inscrits, mais dans la commune d’à côté). La mise en ligne (partielle*) des Livres d'Or par le site des Archives Nationales permet de cibler 9.257 noms.
* Certaines communes ne sont pas complètes sur le site des Archives Nationales (Aigurande, Ambrault, Anjouin, Ardentes, Argenton, Arthon, Azay, Bagneux, Le Blanc, Les Bordes, Bouesse, Bouges, Buxeuil, Buzançais, Chabris et Chaillac), le chiffre annoncé est donc un chiffre bas.

Le site Mémoires des Hommes : Les critères de recherche sont multiples, mais le seul champ actuellement renseigné est celui du département de naissance. Les fiches accessibles sont celles des soldats « Morts pour la France », mais il existe aussi un deuxième fichier accessibles dit des « Non mort pour la France » qui a été rajouté, il y peu (Pour information, ce 2ème fichier contient aussi des MPLF). On obtient donc 11.388 cas de d'inatifs de l'Indre.

Les fiches matricules : Celles-ci étant actuellement inaccessibles et de plus, la base étant le recrutement militaire (Chateauroux et Le Blanc), les fiches sont réparties sur plusieurs départements en ce qui concerne le recrutement du Blanc, il est actuellement impossible d’établir une étude fiable, car de plus cela nécessiterait de compulser un très grand nombre de fiches matricules, une à une.

Sélection_012


 

A noter que depuis la rédaction de cet article, la mise en ligne des fiches matricules a été effectuée courant été 2016


 

Le diplôme de Mort pour la France : Aux Archives départementales, en série R892, deux cahiers comptabilisent les remises de diplômes qui furent transmis aux communes pour être remis aux familles de soldats « Mort pour la France ». Cette liste s’arrête en 1924. Le compte est alors de 9.449 diplômes remis. Il s’agit donc là du chiffre bas de notre estimation, certaines fiches n'ont qu'un lien ténu avec le département. On visualise, par exemple, des cas concernant des familles de réfugiés des territoires occupés qui reçurent les diplômes sur le lieu de leur hébergement, donc dans le département.

 

De telles incertitudes ne permettent pas actuellement d’annoncer un chiffre précis. L’étude en cours consiste donc en un subtil recoupement entre toutes ces sources, tout en définissant un cadre strict. En l'état du dépouillement, nous arrivons à quelques 13.600 cas différents, induisant, à coup, sur que le nombre est inférieur. Le 11.500 de la presse de l'époque est donc encore valable.

Je vous livre ci-dessous ma liste (toujours en évolution) des 13600 cas relevés, elle est présentée sous la forme d'un monument virtuel au travers d'un blog à la mode "Il y a 100 ans". Les points d'entrées sont multiples. Les 4 sources utilisées sont:

  • Mémorial Gen Web (Monuments aux morts)
  • Les Livres d'Or du département de l'Indre
  • Les listes du Diplome des Morts pour la France (dépouillement toujours en cours)
  • Les fiches Mémoires des Hommes (Morts pour la France et non Morts pour la France)

Comme il ne m'appartient pas de définir qui est un Indrien (natif? résident? ...), tous les cas concernent le département de l'Indre plus ou moins directement. Par exemple vous trouverez les noms de soldats du Nord de la France, dont les familles hébergées dans l'Indre pendant le conflit reçurent le diplome de MPF sur leur lieu d'hébergement (donc dans l'Indre).

Le site des soldats du département de L'indre

8 mars 2015

Les livres d'Or du département de l'Indre

Une source de documentation relative aux Morts pour la France du département est accessible en ligne sur le site des Archives Nationales. il s'agit des listes communales ayant été établies pour le projet de Livre d'Or. Je me permet de citer l'explication qui en est faite par le site des Archives nationales:

"Par la loi du 25 octobre 1919, « relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la Grande guerre », l'Etat lance le projet d'un Livre d'or comprenant les noms de tous ces héros jusqu'alors anonymes, qui serait déposé au Panthéon.
Le ministère des Pensions, nouvellement créé, est chargé d'établir, à partir du fichier existant, la liste des Morts pour la France de chaque commune ; il l'adresse en 1929 aux maires qui la contrôlent et l'amendent. Des correspondances témoignent souvent de ces échanges entre les deux parties.
Toutefois, les décalages entre les noms figurant sur les monuments aux morts et ceux des Livres d'or proviennent du fait que la liste du ministère est établie en 1929 alors que les monuments aux morts ont presque tous été érigés entre 1920 et 1925.
En 1935, la présentation matérielle du futur Livre d'or est fixée : 120 volumes devaient être imprimés en plusieurs exemplaires, dont un serait déposé au Panthéon. Les contraintes budgétaires, puis le début de la Seconde Guerre mondiale, mirent fin au projet, en laissant subsister la documentation préparatoire."


 

La notice du site des Archives Nationales est accessible directement ICI (nouvelle interface depuis le 20/09/2016)

Il suffit de suivre la cartographie, de sélectionner le département et ensuite de sélectionner la commune recherchée

Dans le fichier accessible ci-dessous, j'ai reporté toutes les fiches existantes à la date de ce message


 

A quoi ressemble une liste issue du livre d'or?

FRDAFAN85_OF9v079524_L-medium
Sources Archives Nationales

Les renseignements sont très utiles car ils permettent de recroiser les données provenant des monuments aux morts et des fiches Mémoires des Hommes. Ceci est très utile notamment pour les différences de prénoms fréquemment recontrées.

Je met donc à votre disposition le fichier Excel relatif à ce dépouillement (Le fichier est zippé pour des raisons de taille)

LO_Indre à télécharger ICI

On notera que le total est de 9258 cas individuels.
161 cas sont réprésentés sur plusieurs LO communaux (sans tenir compte des Livres d'Or des départements limitrophes).  Ceci est explicable par le fait que pour figurer sur les listes, il fallait être natif ou résidant de la commune.
Je n'ai pas retrouvé 26 cas dans les fiches Mémoires des Hommes (Souci d'orthographe?, mauvaise recherche? Fatigue du transcripteur?).

Comme ces LO ont été établis à partir du fichier qui constitue le fichier Mémoires des Hommes, je n'ai pas rencontré de cas relevant du statut Non Mort pour la France.

2 février 2015

9449 diplômes de Morts pour la France, de MONDAIN Emile à RICHARD Louis

Réactualisation 2015 du message originel de 2013.

En 2013, profitant de mes congés et d'une réunion du Comité départemental du Centenaire 14-18, se tenant à Châteauroux, aux Archives Départementales de l'Indre, j’avais passé toute la matinée dans les locaux, profitant de ma présence pour quelques recherches.

Je tiens tout d’abord à me féliciter de cette initiative. Le cadre est très agréable, et j’ai tout particulièrement apprécié l’accueil des agents, leur disponibilité et les conseils apportés. Cela mérite d’être souligné.

J’avais repéré deux cotes dans la série R qui m’intéressaient plus particulièrement, dont une qui concerne les « Diplômes de Morts pour la France » (R982).

CaptureJC2
Sources AD36 - R982

A quoi correspondent ces «Diplômes de Mort pour la France» ? Il s’agit de la mise en application de la loi du 27 avril 1916.

BNF_Diplome_19160427Sources: JO-BNFGallica-Bulletin des lois de la République 1916

Voici donc un exemple de diplome qui fut remis aux familles des défunts:

diplomemortpourf

Pour l'anecdote, sur le sujet, on lira avec intérêt une discussion sur le Forum Pages 14-18. En effet, ce diplome connu 2 versions, la première version généra des réactions au sein de certaines familles de l'époque. Il fut alors nécessaire de publier une seconde version, plus proche des bonnes moeurs.

La trouvaille effectuée aux archives départementales permet de confirmer que la préfecture de l’Indre tenait donc une comptabilité de la remise de ce diplôme, ce qui permet de connaitre la liste des récipiendaires. Ceci vient en complément des listes déjà existantes et que j'essaye de mettre en place (Natifs, noms sur les monuments, …) et permettra une consolidation des données déjà en base.
Deux cahiers contiennent 9449 noms de soldats indriens. L’ordre d’apparition dans la liste est lié à la transmission dudit diplôme. On trouve dans le tableau dressé les données suivantes: Numéro d'attribution, numéro Bordereau, Noms et prénom, Grade, Régiment, Commune, Date de transmission.

Les premiers diplômes furent envoyés dès 1917:

R982_Liste1Sources AD36 - R982

Le dernier est en date du 30 juin 1924. Le numéro d'ordre est alors 9449. Attention, il ne s'agit pas de la liste officielle des Morts pour la France du département, mais cela doit s'en approcher grandement. Je suis d'ailleurs persuadé qu'elle n'est pas complète, les dépouillements et recroisements entrepris le démontre, au même titre qu'apparait bon nombre de noms non présents dans Mémoires des Hommes ou sur les monuments de nos communes.

R982_Liste9449Sources AD36 - R982

Cela permet donc d'avoir une liste de presque 9449 noms d'Indriens. Mais, il est cependant assez difficile de se retrouver dans cette liste, le point d’entrée est la date de jugement ou de transcription. Dans le cadre du dépouillement en cours, il s'avère que quelques familles reçurent des diplomes en double, mais cela permet de valider en grande partie le recoupement dèjà entrepris avec les bases Mémoires des Hommes et Mémorial Gen Web.

Prenons un exemple avec le cas de mon arrière grand oncle Lucien Bessonneau. tout d'abord, voici sa fiche "Mémoires des Hommes"

RI290_MPLF_BessonneauxLucienSources: SHD-Mémoires des Hommes

R982_Liste8244Sources: ADI36-R982

Le jugement eut lieu en décembre 1920, pour une transcription sur les registres du Pin en janvier 1921. Il fallut attendre le 25 octobre 1921 pour une prise en compte par la Préfecture. Lucien Bessonneau se vit attribuer le numéro 8244.
Il semblerait que les diplômes étaient envoyés aux communes, à elles la charge de les remettre aux familles, au vu des nombreux documents joints à cette cote de la série R.

Qu'est devenu le diplôme de Lucien Bessonneau? Je ne le sais pas, ce d'autant que toute la famille Bessonneau repartie après guerre pour le 15e arrondissement de Paris. Sans doute, revenaient ils de temps à autre, puisque mes grands parents se marièrent en 1935 et il fallait bien que Marcel rencontre Fernande pour se fiancer.

Un exemple de diplome au 68ème et 409e RI, celui de Robert FROMIOT: http://indre1418.canalblog.com/archives/2013/03/16/26666295.html

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Nouveauté 2014

Au niveau du département, un fait qui se produisit dans le courant de l'année 2014, vient parfaitement illustrer la remise de ces diplomes, ... justement par leur non-remise.

En effet, en 2014, Didier Bléron et l'équipe municipale de Nuret le Ferron ont retrouvés les diplômes qui étaient rangés au grenier de la mairie, en effet, ils n'avaient jamais été remis aux familles et avaient été conservés au grenier de la mairie, là où Didier les trouva.
Le 11 novembre 2014 fut donc l'occasion de la remise aux descendants.

Les oubliés de Nuret le Ferron (Nouvelle République juin 2014)

L'oubli réparé des poilus de Nuret le Ferron (Nouvelle République 11 novembre 2014)

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Nouveauté 2015

Il m'a fallu du temps pour transcrire les données obtenues à partir de ce fichier et ce n'est d'ailleurs pas terminé. Le but n'est pas de faire une simple saisie, mais bien de recouper avec les sources existantes.
Je me suis appuyé sur le fichier des "Morts pour la France" et des "Non-Morts pour la France" que l'on trouve sur Mémoires des Hommes, ainsi que sur les fichiers existants dans Mémorial Gen Web (liste des monuments aux Morts)

Voici donc les 1000 premiers diplômes distribués dans le département (Fichier Excel protégé, mais seulement à la modification, vous pouvez copier/coller):

DiplomeMPF_AD36R982_1a1000_VersionBlog

Je laisse cela à votre perspicacité, mais voici quelques rapides remarques:

  • Certes, ce sont des cas anecdotiques, mais on notera que dans cette première livraison, des diplomes furent adressés à 7 familles de soldats présents dans le fichier des "Non Mort pour la France" et sur ces 7 diplômes, 6 figurent sur le monument communal.
  • 35 cas de diplômes ont une fiche sur le site "Mémoires des Hommes", mais il m'a été impossible de retrouver le monument aux morts les concernant, soit le relevé sur le site "Mémorial Gen Web" n'est pas disponible, soit le nom ne fut jamais inscrit.
  • 45 diplômes n'ont pas de fiche "Mémoires des Hommes", mais 17 d'entre eux figurent sur les monuments aux morts.
  • Dans la liste, il est à noter que de nombreux cas concernent des soldats provenant des territoires occupés (Nord principalement). Les diplomes sont gérés par la préfecture de l'Indre, certainement du au fait que les familles ont été évacuées et au moment de la remise du diplome, elles sont très certainement hébergées dans le département de l'Indre.

 

A noter que dans ce fichier qui me sert de réference et dans lequel je reporte tous les noms de soldats ayant un lien avec le département (naissance, enregistrement décès, présence MAM, fiche Mémoires des hommes MPF et Non MPF, diplome remis ....) nous arrivons à un nombre de noms dépassant les 

13.500 noms

(à mettre en parralèle avec les 9449 de la liste présentée ci-dessus)

 

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 Aujourd'hui, 27 octobre 2015, je viens de finir la saisie des 2 cahiers. Au final, une fois les doublons clairement identifiés, nous arrivons à 9400 diplomes de Morts pour la France.
Ce travail aura permis de trouver quelques cas nouveaux, mais aussi de s'apercevoir que pas mal d'erreurs d'aiguillages existèrent

25 janvier 2015

Les concessions dans les cimetières communaux

Dans un message précédent, nous avions vu, que pendant la période 1921-1922, l'Etat avait donné la possibilité aux familles de faire rapatrier les corps des défunts depuis les nécropoles ou les cimetières provisoires présents notamment dans la zone du front.
Ainsi 1707 retours de corps furent répertoriés et rapatriés dans le département de l'Indre, voir ICI

Au niveau local, les familles avaient alors la possibilité soit d'inhumer le défunt dans la sépulture familiale soit dans un carré dit "des corps restitués". Lors de sa session de janvier 1921, le conseil municipal de Badecon le Pin vote l'attribution d'une concession à perpétuité pour tous les soldats dont les corps seront ramenés.

CaptureMairieBadecon_Janvier1921_ConcessionPerpetuelle
Sources: Registre des délibérations du conseil municipal de Badecon Le Pin (36)

On notera que sans précision supplémentaire, ceci s'applique à tous les corps, tant en carré de corps restitués que dans les sépultures individuelles.
Au terme d'une visite des deux cimetières de la commune de Badecon le Pin , il apparait tous les corps restitués reposent dans les carrés dits de corps restitués et aucun dans une sépulture individuelle.

Un carré des corps restitués est présent dans chacun des deux cimetières de la commune:

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Carré des corps restitués du cimetière de Badecon (voir Mémorial Gen Web)

 

j3zam8xf
Carré des corps restitués du cimetière du Pin (Voir Mémorial Gen Web)

 

D'après les données trouvées aux Archives Départementales (voir message ci-dessus "1707 retours"), pour la commune du Pin (nom d'alors), nous avons 8 corps qui furent rapatriés. Mais au final, se furent 9 corps qui se trouvent dans les 2 cimetières.
Un corps fut donc rapatrié plus tard que le dit recensement préfectoral:
Il s'agit de BRUNAUD Joseph Camille

Badecon004

 

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3 novembre 2014

Du micmac dans les sépultures

La Toussaint et la fête des morts viennent de se terminer, c’était l’occasion de se recueillir sur les sépultures de proches, mais aussi de profiter d’une visite de cimetière pour recenser quelques sépultures 14-18 de la région. Au fil de mes visites, donc, j’effectue un inventaire, mais je ne me limite pas à la présence de la sépulture, j’essaye de retrouver les données concernant les défunts.

Il y a donc quelques jours, j’ai effectué la visite du cimetière de Mosnay (36). J’ai ainsi retrouvé la sépulture d’un soldat du 90ème RI.

Mosnay 074 resize

 

Mais chose non prévue, il n’aurait logiquement pas dû se trouver là. Je m’explique :
Lorsque l’on observe la plaque, on remarque tout de suite, en tête de plaque, le « Ici reposent ». Nous avons donc vraisemblablement 2 frères qui sont inhumés à Mosnay.
Au passage, on note aussi que le label "Mort pour la France" est au singuler et ne semble concerné que le deuxième soldat.

Mosnay 075 resize

De retour à la maison, on ausculte les bases de données existantes comme Mémorial Gen Web ou Sépultures de Guerre.
Là, surprise, Henri Caillaud est certes du 90ème RI, mais il a une sépulture à Brocourt, dans la Meuse et de plus, il est natif de Maillet, son acte de décès serait transcris dans cette même commune et il figure d’ailleurs sur le monument aux morts communal  de Maillet et ne figure pas sur celui de Mosnay.

Comment un soldat peut-il avoir deux sépultures ? Le corps aurait-il été rapatrié et la sépulture à Brocourt, non modifiée. En auscultant les listes des 1707 retours de corps des Archives Départementales de l’Indre, Henri et Paul Caillaud ne sont pas nommés. Les corps ne seraient donc pas (administrativement) revenus. D'ailleurs, rien ne prouve que les listes de retour de corps disponibles aux archives soient complètes
Erreur administrative, erreur de la famille ayant demandé la gravure de la plaque, c’est la première fois que je rencontre cette anomalie.

Concernant le label "Mort pour la France", ces deux soldats figurent bien dans le fichier "Mémoires des Hommes", dans la catégorie des Morts pour la France.

Dans ce même cimetière, une autre sépulture m’a intrigué. Aucunes indications, absence du macaron du Souvenir Français, cependant, les dates indiquées laissaient supposer une mort pendant le conflit et mon for intérieur me dit qu’il y a quelque chose de bizarre.
Effectivement, après quelques recherches, il s’agissait d’un soldat figurant dans le fichier des « non morts pour la France » et décédé de "maladie aggravée en service".
Dans tous les cas, je ne suis pas rendu à la mairie pour voir les actes de décès, pour vérifier la présence ou non du label "Mort pour la France".

Moralité: ne jamais faire confiance à une seule source, recouper au maximum les données, ceci est d'autant plus aisé que de plus en plus de documents sont consultables sur le net.

15 septembre 2014

Les Monuments de l'arrondissement du Blanc

Dans le cadre du centenaire 14-18, il est des ouvrages départementaux qui feront date lors de leur parution. Il en est un qui est en souscription jusqu'au 30 septembre que je me dois de présenter:

Les Monuments de l'arrondissement du Blanc par InterBrenne

CaptureJC

"A l'occasion du Centenaire de la Première Guerre Mondiale, huit associations se sont regroupées en une fédération baptisée InterBrenne pour éditer un ouvrage exceptionnel, fruit de leur travail collectif, Les monuments aux morts de l'arrondissment du Blanc (Indre)
Ce catalogue exhaustif des monuments des six cantons de Belâbre, Le Blanc, Mézières en Brenne, Saint Benoit du Sault, Saint Gaultier et Tournon Saint martin couvre 56 communes. Chaque monument fait l'objet d'une fiche d'enquête comprenant les principales dates de décision, le nom du maire, les entreprises ou les sculpteurs pressentis, le financement, les matériaux, les dimensions, les inscriptions, la date d'inauguration et la localisation des éventuels autres lieux de mémoire de la commune (plaque paroissiale, carré militaire, etc ... ) S'y aloutent de très nombreuses photos et la liste des morts inscrits au monument (sous forme de photo ou de transcriptions en cas d'illisibilté des plaques nominatives. On y trouvera également des textes sur la première guerre mondiale: nouvelles, chansons, extraits de romans écrits par des auteurs locaux pendant ou peu après le conflit, ainsi que divers articles (l'hôpital militaire belge de Fontgombault, les vitraux commémoratifs de Lux Fournier, etc ... )"

Vous avez la possibilité de souscrire cet ouvrage en retournant le bon ci-après: Bon de souscription

3 juin 2013

De A à B, en attendant la suite

Depuis un mois, j’ai entrepris une tâche au long terme. En effet, à mes heures perdues, je compare, complète ma liste des indriens tombés lors du conflit. Venant de finir la lettre B. Je fais une pause et profite de celle-ci pour voir s’il est possible de faire quelques constats.

A partir des relevés de monuments aux morts du département, et avec l’aide de l’équipe Mémorial Gen Web (MGW), il a été constitué une liste de 11.775 patronymes. En parallèle, fiche par fiche, depuis le site Mémoires de Hommes (MDH), il a été constitué une liste de 10.531 natifs.

Pour l’analyse à suivre, nous nous limiterons aux deux lettres A et B, qui représentent à elles seules, quelques 2.569 cas, soit environ 20% du nombre total de cas.

Liste Monuments : A= 527 B=1.703

Liste Natifs : A=474 B=1.533

Lorsque j’indique 2.569 cas, un peu plus haut, cela semble incompatible avec les chiffres indiqués ci-dessus. Nous verrons alors les limites de l’étude et des données actuellement en notre possession.

CaptureComparatif

Tout le souci est de trouver la fiche MDH qui correspond à l’inscription monument. Or j’ai été dans l’incapacité de trouver les fiches correspondantes à 349 patronymes MAM. Ce qui représente tout de même un peu plus de 13% du total. Au même titre, il m’a été impossible de retrouver une inscription concernant 246 fiches MDH soit 9,5%

Pourquoi ces manques ?
Certains patronymes, tout d’abord, se retrouve sur plusieurs monuments. Ceci peut partiellement s’expliquer par le mode d’indemnisation concernant les frais d’érection du monument, mais aussi par le souhait de certaines familles de voir leur martyr figuré à la fois sur la commune de naissance, de mariage ou de résidence.
Certaines fiches MDH ne trouvent pas de monument, cela peut s’expliquer notamment pour ceux qui quittèrent le département, par le fait que tous les monuments ne sont pas dans la base MGW. Certaines familles étaient dispersées, à la capitale, et ne résidaient plus dans l’Indre, au moment où les listes furent établies (Voir cas Lucien Bessonneau sur ce blog) Ensuite, il est aussi à noter que certaines familles, à la suite du conflit, ne souhaitèrent pas voir figurer le patronyme sur le monument (Voir La Bouinotte Eté 94, n°48, article de Léandre Boizeau Dun le Poelier)

Cet exercice reste au final très périlleux et ne souhaite pas me lancer dans une interprétation hâtive et sommaire. Je resterai donc avec ce constat un peu brut et continue donc mon activité. Celle-ci sera d’ailleurs considérablement ralentie cet été.

Je rappelle que le but premier de ce travail est d’alimenter l’équipe MGW en données afin de consolider la base existante et aussi d’alimenter en données les équipes de la Société Généalogique du Bas Berry qui ont entrepris un énorme travail en vue du Centenaire à venir.

8 mai 2013

Du 11 novembre au 8 mai

En novembre dernier, je faisais part du début de la saisie de ma liste des natifs du département.

Le 10 novembre dernier, j'amorçais mon fichier excel en moins d'une semaine, j'obtenai les fiches et une liste nominative de quelques 10.000 noms à partir des données du site Mémoires des Hommes, il ne me restait plus qu'à saisir les données.
Six mois plus tard, je viens de finir la saisie fiche par fiche et au final, j'obtiens une liste de 10.531 noms.

Capturenatifs

Que faire maintenant? Je m'en vais donc comparer cette liste avec les 11.767 noms obtenus gràce à la coopération de l'équipe du site Mémorial Gen Web

Rendez-vous dans 6 mois? J'espère que cela sera avant!

 

Petit rajout de fin d'après-midi:

Histoire de commencer le comparatif

CaptureComparatif

En jaune, c'est bon le nom est sur un (ou des) MAM de l'Indre.

En blanc, le nom est hors département, non retrouvé, ne figure sur aucun monument, est dans le fichier des non Morts pour la France, bref des recherches à faire (si le texte est en rouge, le MAM est retrouvé)

1 avril 2013

Les monuments indriens (10) Dun le Poelier

Alors que la commune de Dun le Poelier (Canton de St Christophe en Bazelle) avait en 1281 habitants au recencement de 1911, en 1932, elle n'a plus que 822 habitants. Exode rural, mais aussi pertes liées au conflit ont fait subir une saignée dans les effectifs de la commune.

Ces chiffres sont aussi à relativiser, puisqu'au moment du recensement (1911) la commune de Sembleçay dépendait de Dun et que celle-ci a depuis son propre monument.

MAM36_DunLePoelier2la place de l'église avant guerre


66 soldats figurent sur le monument, 5,15% de la population de 1911. En leur honneur, en 1923, fut inauguré un monument aux morts sur le Place de l'église. Ce monument est l'oeuvre du statuaire Camille RAVOT de Paris. Il en couta presque 11000 francs à la commune dont 3500 par souscription publique et 1944 par aide de l'état.

MAM36_DunLePoelier1La place de l'église et son monument (après 1923)

P1060397Plan de Camille Ravot validé par la préfecture en 1923

A noter que ce monument a fait l'objet d'une agréable restauration lui redonnant une seconde jeunesse:

 

Dun1

 Merci à Jean Luc pour les remarques et informations qui m'ont permis de rédiger cette modeste notice.

Sources:
Collection de l'auteur
Archives JL Stiver
Archives départementales 36 Série R909-3

 

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