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Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI

28 août 2009

J'y suis allé, je m'y suis recueilli

Les congés sont terminés, la rentrée se rapproche. Bientôt, je donnerai l'explication concernant la carte du "M.... à Guillaume". En attendant, je m'empresse de mettre en ligne , le résultat de mes congés.
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Cet été, j'ai profité d'un festival de musique à Waregem (Belgique) pour passer du côté de Zonnebeke-Broodseinde. Je ne pouvais échapper à un petit détour au passage à niveau qui concerne tant Lucien Bessonneau.
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Moment intense, je ne cache pas que j'étais troublé. Garé à Tyne Cot, les 500 mètres à faire à pied furent éprouvant.

Secteur_VueTyneCote
Vue du passage à niveau depuis Tyne Cot

 

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L'impression bizarre qu'une quète de 5 ans de recherche aboutissait enfin, qu'il serait difficile d'aller plus loin dans les recherches.
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Vue du passage à niveau depuis les lignes françaises.
Le chemin correspond à l'ancienne ligne de chemin de fer

 

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Ce site fut l'objet d'une âpre bataille en octobre 1917. Il s'agit là de la tristement célèbre "Road to Passchendaele"

Secteur_BornePaschendaele

 

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Merci à Mireille d'avoir pris un peu de temps sur le celui du festival pour m'accompagner à Zonnebeke.
Merci à Annie pour son répérage sur les lieux, qui m'a évité de me fourvoyer dans le secteur.

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21 juin 2009

Le lieutenant de Diesbach Belleroche, tombé le 10 juillet 1916 devant Saint Hilaire le Grand.

RI090_Diesbach_Eugene_Sabretache3RI090_MPLF_DeDiesbachDeBellerocheEugene

 

Dans les jounaux de marche et opérations des unités combattantes, les opérations sont reportées d'une façon très reglementaire, un peu sèche et peu détaillée:

Nuit du 10 au 11 juillet 1916
Un coup de main est tenté sur les lignes allemandes à la tombée de la nuit par un groupe de volontaires à la tête desquels se trouve le lieutenant de Diesbach de Belleroche. Il est précédé d’un violent bombardement, mais le but poursuivi, capture de prisonniers, n’est pas atteint.
Disparu : lieutenant de Diesbach
Tué : Commandant Gobert
Le capitaine Pougnon prend le commandement du 1er bataillon en attendant l’arrivée du commandant Jumelle, chef d’état-major à la 17e division, qui doit remplacer le Cdt Gobert.

Parfois, il nous arrive d’avoir un peu plus de détails grâce aux témoignages de l’époque. Voici donc le report effectué par le commandant Bréant, dans son ouvrage « De l’Alsace à la Somme »

10 juillet. - Ce soir, un détachement du régiment ira faire un nettoyage des tranchées d'en face. L'ordre d'attaque est bien conçu, mais les moyens en artillerie lourde me paraissent insuffisants.
Le détachement sera commandé par le sous-lieutenant de D..., un ancien sous-officier de cavalerie. C'est souvent à lui de marcher! Il est venu me soumettre un cas de conscience. Le colonel l'a désigné; cette fois, cela pouvait en toute justice revenir à un autre. Or la mère de D.... est malade et il allait partir en permission: S'il en fait la demande, un de ses camarades prendra sa place ; mais s'il arrive quelque chose à son suppléant, D... me dit qu'il ne s'en consolera, pas.. J'ai longtemps hésité. Et puis je lui ai conseillé de se soumettre à la décision du colonel ; il ira donc (1). Il a écrit à son chef de bataillon une lettre que celui-ci vient de me montrer. Elle est aussi noble pour le fond qu'elle est simple et calme dans la forme.
11 juillet. - J'avais envoyé mon cycliste au secteur avec mission de me tenir au courant ; il me réveille à deux heures du matin.
Résultats de l'opération : mon pauvre D... tué d'une balle au front ; le chef de bataillon G... tué par un obus avec tous ses hommes de liaison. Prisonniers boches zéro.

(1). Lorsque de D... est venu me demander conseil, je savais celui qu'il attendait.

Au cours du coup de main, le Lieutenant de Diesbach-Belleroche, du 2e Bataillon, tombe glorieusement. Il est cité avec le motif suivant :
« Officier de Cavalerie d'une énergie, d'un sang-froid et d'un cran merveilleux, blessé grièvement au début de la campagne et passé dans l'infanterie, s'est imposé de suite comme un Chef d'une trempe supérieure, adoré de sa section qui le suivait partout. Tombé glorieusement le 10 Juillet 1916, alors que, debout sur le parapet de la deuxième ligne allemande, le revolver au poing et tirant sur une ligne d'ennemis à six pas devant lui, il entraînait ses hommes électrisés par son exemple. Cité au Corps d'Armée et deux fois à la Division ».

Le lieutenant Ernest de Diesbach Belleroche était le fils de Charles de Diesbach Belleroche et Marie Vermeulen de Mianoye et est né à Gand (Belgique).Il est arrivé au 90e RI suite aux attaques infructueuses d'Artois, à la fin 1915, il sera affecté successivement aux 6ème, 7ème puis 5ème compagnie du 2ème bataillon.
Ernest de Diesbach Belleroche est le cousin de l'aviateur Louis de Diesbach


Sources JMO et fiche « Mort pour la France »: Mémoires des Hommes
Sources photo : La Sabretache
Merci à Benoît de DIESBACH BELLEROCHE pour ses renseignements http://www.diesbach.com/

10 juin 2009

Villégiature en rhénanie

En 1919, la 17e division est en Rhénanie. Elle participe à l’occupation du territoire allemand. Le 68e RI a ainsi pour garnison la ville d’Ems.
Ems_CPA
En avril de cette même année, le général Haller, commandant les troupes polonaises en France, rentre en Pologne. De Paris à Varsovie, le train qui l’emmène passe par Ems, où le journaliste Robert Vaucher de l’Illustration écrit ceci :
A Travers l'Allemagne avec le Général Haller Dans les Pays Rhénans Occupés
Ems_VoyageHaller_191904
18 avril 1919 Quel enchantement, ce matin, au réveil, après avoir traversé Metz dans la nuit, de longer le cours de la Moselle, de jouir de ce paysage ravissant et pittoresque où le khaki des uniformes américains des troupes d'occupation nous rappelle seul que nous sortons de la plus effroyable des guerres. A toutes les portières, officiers et soldats admirent cette charmante contrée. Tour à tour très large, avec ses coteaux couverts de vignobles, ses jolis villages aux toits d'ardoises, ses châteaux pittoresques aux tours massives, puis se resserrant soudain et prenant un caractère âpre et clos, la vallée de la Moselle n'est jamais ennuyeuse. A Cochem, le train s'arrête quelques instants. Nous marchons plus rapidement qu'hier. Il faut de l'eau pour la machine. Les soldats américains qui occupent la gare s'empressent autour de notre train. Ils examinent avec beaucoup d'intérêt le wagon où se trouvent réunies les quatorze jeunes dames dactylographes du quartier général, et s'étonnent de voir que ces dames, tout en ne portant pas l'uniforme, sont soumises à la discipline la plus stricte. En effet, quelques-unes d'entre elles, arrivant avec dix minutes de retard au wagon-restaurant pour y prendre leur petit déjeuner, sont renvoyées par le commandant Girault, commandant le quartier général, qui ne connaît que la consigne et ne se laisse toucher par aucun doux sourire: « Il est huit heures et demie passées, c'est trop tard, à demain le café. » Mais les Américains se hâtent d'aller à leur cantine et en rapportent pour les retardataires force gâteaux, petits pains, galettes, brioches dorées et confitures. On repart bientôt. Le soleil vient de percer les nuages et met de la gaieté sur le paysage printanier. A midi, nous arrivons à Coblence et, avec émotion, nous voyons notre train s'engager sur le long pont du Rhin. Nous ne sommes plus bien loin de l'Allemagne. En traversant le Rhin, plusieurs officiers, instinctivement, remettent leur épée au côté et leur revolver au ceinturon. Après le coup d'œil grandiose sur le fleuve jaunâtre, roulant ses flots boueux entre deux rives verdoyantes parsemées de villas et dans le fond les silhouettes pittoresques du Vieux Coblence, nous nous engageons dans le défilé de la Lahn. Tout à coup, pendant que nous déjeunons, le train ralentit. La Marseillaise éclate soudain, répétée par l'écho de roche en roche. Des soldats en bleu horizon présentent les armes. Le tricolore français flotte partout. Nous sommes à Ems. Le colonel Burtschell, commandant le 68 régiment occupant Ems, nous a réservé une surprise. Avant que nous quittions le territoire occupé pour entrer en Allemagne il a voulu, en compagnie de tous ses officiers, nous fêter encore et nous souhaiter bon voyage.
Ems_Haller_191904
Sur la hauteur, à mi-pente, au-dessus des rochers dominant la ville d'hôtels qu'est Ems, un grand drapeau français flotte gaiement. Il est hissé tous les jours en grande pompe, tandis que les tambours battent aux champs et que la musique joue. Il s'élève, triomphant, au-dessus du monument de Bismarck sur lequel nos deux divisions d'occupation ont inscrit, après la liste des victoires allemandes commençant par Gravelotte, les victoires de la grande guerre auxquelles contribuèrent les 48e et 17e divisions. Nos poilus sont enchantés d'occuper Ems, car cette ville de baigneurs, qui peut recevoir jusqu'à 12.000 personnes en temps normal, est actuellement déserte. Chaque soldat a sa chambre d'hôtel et, après les dures années de campagne, l'occupation de cette contrée pittoresque est une véritable villégiature. Le général Andrieu, commandant la 17e division, vient à la rencontre du général Haller. Dans le grand buffet de la gare, au-dessous d'un portrait de Guillaume II en pied qui regarde la scène d'un air tragique, le général français porte son toast au chef polonais et à ses glorieuses troupes. Il boit à la restauration de la Grande Pologne. Le général Haller lui répond: « Quelle agréable surprise, au moment de notre passage à Ems, ville dont le nom est tristement célèbre en Pologne comme en France, d'entendre le son des clairons français qui est le son de la gloire française! En attendant l'alliance prochaine qui unira nos deux gouvernements, je bois à la camaraderie d'armes franco-polonaise et à la victorieuse armée française. » Il faut remonter en wagon. Il est une heure, la musique joue Sambre-et-Meuse et l'écho répète les sonneries de nos clairons. Tout le long du quai, des officiers, au garde à vous, saluent. Décidément nos soldats ont une passion pour la pêche à la ligne; jusqu'au dernier poste français, nous apercevrons des poilus installés au bord de la Lahn. C'est à peine si, au passage de notre train, ils daignent nous faire un petit salut amical.
De la revue 'l'Illustration' No. 3974, 3 mai 1919
31 mai 2009

Le service de santé régimentaire

Chaque régiment d’infanterie assure par lui-même le premier niveau du service de santé, afin de fournir les premiers soins et éventuellement vers les ambulances divisionnaires. Afin de réaliser cette tâche essentielle, dans ce but, on retrouve ainsi au niveau régimentaire : 1 médecin chef de grade Médecin-major (Commandant), 3 médecins-aides-majors (Lieutenant ou Sous-lieutenant), 12 infirmiers et 48 brancardiers. Un pharmacien aide-major et un dentiste auxiliaire complétent cet effectif. Le médecin-chef dispose de plus des effectifs de la Musique du régiment (38 musiciens) et pouvait puiser dans les tambours et clairons, les cordonniers et tailleurs du régiment. A chaque bataillon (3 en 1914), une voiture médicale est affectée. Celle-ci sert à emporter les malles réglementaires contenant médicaments, pansements, matériels d’intervention chirurgicale.
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Les paniers réglementaires
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En 1909, lors d’une manœuvre du 90e RI, le commandant Apard prend le pouls de son malade
Présent en 1909, et toujours dans l’annuaire 1914 du 90e RI, le médecin-major de 1ere classe Apard ne fait pas parti du plan de mobilisation du 2 aout 1914.
16 mai 2009

Repose en paix

En septembre 2005, dans ce blog, une suite de messages avait eu pour sujet les offensives de septembre 1915 que la 304e Brigade d'infanterie avait eu à effectuer aux alentours de Blairville - Ficheux, au sud d'Arras. Le 268e RI en première ligne, le 290e RI, en soutien eurent à constater de nombreuses pertes suite à ces nouvelles attaques infructueuses. On se souviendra particulièrement du témoignage du capitaine Laurentin du 268e RI: "Mes soldats!!!" Suite à ces combats, une tâche pénible consistait alors à relever les corps, dans un des nombreux cimetières provisoires de l'époque. Au sein du 290e RI, l'aumônier Bouvet se devait donc de donner les derniers sacrements aux divers corps retrouvés.
RI290_Blairville_091915_AumonierBouvetJM1 Cimetière dans les lignes, créé par votre serviteur au sud d'Arras. Sept. 1915 à B... (Blairville?) J. Bouvet, aumônier au 290e d'inf.
merci à Laurent Soyer pour ses trouvailles et sa disponibilité.
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30 mars 2009

Les monuments indriens (1) Argenton sur Creuse

Inaugurons une nouvelle rubrique, celles des monuments de mémoire du département. Commençons par ma ville natale, Argenton sur Creuse.
Argenton comporte différents lieux de mémoires liés à 14-18.

MAM_Argenton_Situation

Le monument aux morts:
Place de la République, il est situé au coeur de la ville.

MAM36_Argenton


Le carré militaire et son monument:

Au sein du cimetière communal Saint Paul, se trouve un carré militaire et un monument aux morts.
Le carré militaire contient notamment les corps de soldats décédés, lors du conflit, à l'hôpital temporaire d'Argenton.

MGW_Argenton_CarreMilitaire

Les plaques de l'église Saint Sauveur:
Dans une des chapelles de la nef, deux plaques sont présentes

MGW_Argenton_PlaquesStSauveur1

Les relevés complets sont disponibles sur le site Mémorial Gen Web

Si vous connaissez d'autres monuments, n'hésitez pas à me les signaler.
Concernant Argenton, seuls les monuments ayant un lien direct avec 14-18 sont répertoriés ici

14 mars 2009

Les plaques et les mélopées

Il y a parfois des originalités qui se cachent dans des endroits à priori incongrus.
A Châteauroux, l'actuelle école de musique se trouve dans les locaux de l'ancien Hôtel de Ville.


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Ce bâtiment fut longtemps un des endroits de vie de la ville de garnison qu'était Châteauroux. La musique y était déjà à l'honneur, mais plutôt sur le parvis et souvent au pas cadencé.


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Travaillant sur les monuments aux morts de la cité, un ami m'avait déclaré y avoir découvert une originalité que  seuls les mélomanes ou les curieux peuvent apercevoir:
Les fameuses plaques nominatives des Morts pour la France de la capitale du Bas-Berry.
Celles-ci depuis 80 ans garnissent les murs de l'escalier principal. Ceci m'a été confirmé récemment par le Cercle d'Histoire d'Argenton A chaque fois que je mis rend, je trouve portes closes. Je l'aurai un jour, je l'aurai

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Dommage quelles ne soient pas plus mises en valeur. Il serait intéressant de montrer l'ampleur du sacrifice de toute une génération.

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Merci à Louis Cazaubon pour sa découverte en 2007 et à Daniel Chauvat (Cercle Histoire Argenton) pour ses documents.

6 février 2009

Notes de guerre d'un musicien brancardier du 90e RI

Non, je n'ai pas laissé tomber 14-18, je prend juste un peu de recul en attendant les beaux jours. Je profite cependant de ces quelques instants pour continuer à découvrir le conflit. A cette fin, il est à noter l'édition d'un nouveau témoignage concernant le 90e RI. Les éditions Gestes ont publiés dernièrement les notes de Maurice Sureau. Ce dernier était musicien-brancardier au sein du 90e RI. Arrivé à Châteauroux pour son service militaire depuis l'automne 1913, il devait finalement quitter le 90e, en septembre 1918, lorsque qu'il devient médecin auxiliaire à Bordeaux. L'ouvrage de 154 pages alterne les explications sur les actions du 90e RI et les notes prises par le musicien (hautbois) Surreau. notesdeguerre500 Bonne lecture. Je commence la mienne ce soir.
14 janvier 2009

Passage rapide

Tout d'abord, je tiens à vous souhaiter une bonne et heureuse année.
Je reste toujours à la barre. Le flux des messages est au point mort, mais de gros chantiers m'accaparent actuellement.
La liste des MPF avance et le dépouillement des JMO est commencé. Mais cela nécessite aussi de visiter les autres unités afin de comparer les données.
De plus, des préparations de visite terrains à l'étude, alors, ... un peu de patience.

En attendant, voici une petite poupée trouvée sur un excellent site

07_525647

Sources: http://www.europeana.eu/portal/

16 décembre 2008

Mise en berne

Alors que vous êtes quelques 56.000 visiteurs depuis décembre 2004 à m'avoir fait le plaisir de zieuter mes lubies 14-18, après un peu plus de 300 messages, je mets le blog en position repos.
Par manque de temps, je relâche un peu la bride.

N'hésitez à fouiner dans les archives.

Merci à vous.
A bientôt

(Le temps de recharger les accus).

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