Aujourd'hui, je lance un jeu d'identification. Je précise, tout de suite, je n'ai pas la solution, mais sait-on jamais peut-être qu'un internaute de passage sur le blog pourra nous donner des informations pour identifier ce cliché.

Voici la photo d'un groupe du 66e RIT en pleine action de balayage de la voirie.

Saurez vous identifier le lieu de la prise du cliché?
Un tramway passe devant un grand mur de pierre et une maison que je qualifierais de bourgeoise.

Si les balayeurs sont à coup sûr du 66e RIT, le lieu est peut-être dans la ville du Blanc? A moins qu'il ne s'agisse dun lieu où les territoriaux blancois aient cantonné pendant le conflit.

Si un Blancois passe dans le coin!!!! Qu'il n'hésite pas.

Alors, si vous connaissez cette maison, si vous connaissez ce lieu, si vous avez une idée à me soumettre, n'hésitez pas!!!!

 La Solution

Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour connaitre la solution à notre énigme. Une correspondante du Blanc à trouver rapidement:

Je viens de voir cette photo des balayeurs du 66ème Régiment d'infanterie territoriale et j'ai reconnu les lieux et j'en suis certaine. Effectivement, ils sont au Blanc, à mi pente de l'avenue Gambetta au niveau de la maison de la Herse. La maison n'a pas changé du tout. Elle est à gauche en descendant de la gare.

Félicitations à Danièle Rouet, ma correspondante du Souvenir Français du Blanc. Merci beaucoup aussi à Etienne Robinet pour la confirmation.

Un peu plus de 90 ans séparent ces deux clichés.

Voici d'autres vues d'époque de la maison bourgeoise, plus connue dans la commune sous le nom de "La Herse"

On note sur ces deux cartes postales la correspondance des balcons, ouvertures et autres décorations avec ceux visibles sur la photo des balayeurs.

Les rails présents sur la chaussée, le long du trottoir opposé à la maison, sont ceux ceux de la voie métrique qui permettaient de relier Le Blanc à Saint Benoit du Sault. Il s'agit d'un des nombreux tramways qui parcouraient le département afin de relier les bourgs environnants à la sous-préfecture.

Tout cela nous permet de mieux comprendre la photo des balayeurs:
Les territoriaux du 66ème RIT, parmi leurs activités, ont l'entretien de la ville du Blanc, en l'absence de bon nombre d'employés municipaux.
On voit donc ici un groupe qui a pour tâche le balayage d'une des artères importantes de la ville du Blanc. L'avenue Gambetta permet l'accès depuis le centre-ville à la Gare. Cette gare fut le point de d'arrivée, mais surtout de départ de milliers de soldats du 68ème RI.

Changeons d'actualité: La coupure tant attendue est arrivée, les vacances sont là. Direction le salon du bricolage à la campagne et les visites en famille. Ah, les longs repas familiaux. Quel bonheur!!!

Au 90ème RI, parfois, on a l'air de s'ennuyer à table
Faut dire que les verres sont vides ;-)

Reprise dans une quinzaine de jours.

Sources: Collection personnelle - Droits réservés

Le 12 février 2011, à la Salle des Augustins du Blanc (36), la section locale du Souvenir Français propose une exposition-débat autour de la lecture de textes de combattants, de la Grande Guerre notamment.
Moi-même, membre du Souvenir Français d'Argenton, je ne peux que m'associer à cette rencontre.

   On pourra donc assister à une lecture de différents témoignages combattants, dont l'émouvant discours du Lieutenant-colonel Frachon, lors de son départ du 90ème RI, pour maladie, en septembre 1916, au sortir des combats de la Cote 304 et à la veille de ceux de la Somme.

« Au moment où trahi par ses forces, le lieutenant colonel se voit dans la douloureuse obligation de confier à des mains plus fermes, le glorieux drapeau du 90ème, il tient à exprimer à tous son estime profonde et sa grande affection. C’est un magnifique honneur pour un chef que de commander à un corps d’officiers d’une si haute valeur morale, à des sous-officiers si dévoués, à des caporaux, et à des soldats qui, depuis deux ans font si bien leur devoir et luttent avec une si belle énergie. De sa retraite passagère, il suivra le régiment dont il se sépare avec un grand chagrin. Il se réjouira de ses gloires, prendra sa part de ses épreuves et de ses deuils et son plus cher désir serait de revenir plus tard servir dans les rangs.
La rude guerre, à laquelle le 90ème aura participé avec tant de vaillance a pris une tournure nettement favorable à nos armes et l’aube de la Victoire apparait au loin. La bête immonde est traquée de toutes parts. Elle se sent perdue, mais elle était si puissamment musclée que ses dernières convulsions seront terribles. C’est le moment de redoubler d’énergie. Chacun fera dans son cœur, le serment d’aller jusqu’au font. Une défaillance serait un crime contre notre Patrie bien aimée et les os de nos glorieux morts sortiraient de leurs tombes pour la flétrir.
Cette défaillance, le 90ème ne la connaitra pas. Des hommes qui ont inscrit sur leur drapeau les noms héroïques de la Marne, de l’Yser, d’Ypres, de Loos, de Verdun sont des braves parmi les braves. On les retrouvera partout où il  y a de l’honneur à gagner et le devoir à accomplir. »

On retrouvera ce texte dans le Journal de Marche du 90ème RI, à la date du 13 septembre 1916 (page 12).
Le lieutenant-colonel Frachon arriva le 15 mai 1916 au 90ème RI, en provenance du 252ème RI. Il fut évacué pour maladie le 13 septembre 1916, et fut alors remplacé par le commandant Jumelle, venant du 125ème RI.

Merci à Danièle Rouet pour les informations

Continuons le parcours de la famille Souchaud qui eu ses 4 enfants au sein des régiments blancois. Après Denis Souchaud (1880-1915), voici donc Pierre.

Pierre SOUCHAUD est natif d’Adriers, dans la Vienne (86). Il est le fils de Louis et de Marie MICHARDIERE, lui aussi naquit à Baguérand, le 14 avril 1883.
Numéro 53 du tirage de la classe 1903, dans son canton d’Isle Jourdain, il est déclaré «Bon pour le service armée» et intégré dans la liste première partie de la liste des conscrits. Il est incorporé le 16 novembre 1904, sous le matricule 5584 en tant que soldat de 2ème classe au 68e régiment d’infanterie du Blanc, il est envoyé dans la disponibilité le 23 octobre 1906, étant dispensé car il a alors un frère au service militaire.
Sa fiche matricule le décrit comme ayant cheveux et sourcils bruns, yeux bruns, front couvert, nez long, bouche grande, menton rond, visage ovale. Il a une cicatrice sur la joue droite. Sa taille est de 1m81.
Son niveau d’instruction est qualifié de niveau 1, il ne sait que lire.

En 1907, il est classé dans la réserve et accomplit 2 périodes d’exercices (1910 et 1912) toujours au sein du 68ème régiment d’infanterie du Blanc.
Mobilisable, il rejoint le corps le 12 aout 1914, part aux armées le 20 septembre 1914 et y rejoint le 268ème régiment d’infanterie.
Il suivra le 268ème RI jusqu’en juin 1918. A ce moment le régiment de réserve du Blanc est dissous. Les soldats sont alors dispersés dans différentes unités.

Des vieux de la vieille du 268ème RI qui suivirent le régiment de 14 à 18.

Le 5ème Bataillon et la moitié de la CHR rejoignent le 219ème RI, soit environ 800 hommes. Parmi eux, Pierre Souchaud, mais aussi Maurice Laurentin, alors capitaine à la 19ème compagnie.
Pour suivre le parcours de Pierre Souchaud, on lira donc les deux ouvrages de Maurice Laurentin qui fut au 268ème RI d’avril 1915 à juin 1918. Les deux ouvrages étant : Le sang de France et la victoire des Morts (Editions Bloud et Gay – 1919, 1920)

Voici l’anecdote que Maurice Laurentin racontait à propos de ses vieux briscards qui le suivirent au 219ème RI :
« Une auto stoppe à la queue du bataillon ; un fanion tricolore, orné d’une cravate, annonce un personnage. Un général descend, à peine plus grand que Napoléon, comme lui, corpulent et trapu ; beau visage aux traits immobiles et olympiens. Il s’arrête et nous regarde.
La double rangée de casques se dresse derrière les faisceaux. Un nom court jusqu’à la tête du bataillon, celui du chef qui déjà, au Grand Couronné de Nancy et devant verdun, arrêta l’invasion :
« Castelnau ! »
Du geste et de la voix, le général invite les hommes à demeurer au repos, mais d’eux-mêmes ils se figent au garde à vous lorsqu’il s’approche.
En quelques instants, il sait qui nous sommes, où nous allons ; il comprend nos regrets de quitter un glorieux drapeau et notre inquiétude de n’être plus qu’une épave ; mais nous recueillerons l’héritage de bretons héroïques de la forêt de Pinon ; le régiment que nous allons reformer fut anéanti dans un sacrifice si vaillant que son numéro doit lui survivre. Notre bataillon y entrera sans modifier sa constitution, et bientôt sera fier d’en porter les écussons.
Le général voit toutes les compagnies, dévisage chaque homme. Une brisque de blessure, une croix de guerre, une cicatrice, lui sont une occasion d’interroger le soldat, de rappeler le passé d’un brave, d’évoquer son pays ou sa race :
« Où as-tu gagné ceci ? »
le bout de ruban décoloré prend, sous le doigt de Castelnau, une valeur que le vétéran ne lui connaissait pas encore ; il s’intimide et rougit ; il a mérité tant de fois cette étoile de bronze qu’il ne sait plus où il la gagna ; il hésite entre les souvenirs trop nombreux : Zonnebecke, Lizerne, Souchez, Sailly, …
« A quelle date as-tu été blessé ? »
De cela, il se souvient et quel orgueil d’énoncer trois blessures, trois dates. Chacune évoque une bataille.
De soldat en soldat, par la mémoire du sang versé, le général fait surgir un passé grandiose :
« Tu étais à Prosnes ? à Ypres ? à la cote 304 ?
Et le troupier, mis en confiance, dit les assauts enthousiastes de la Marne, les boues glacées de Belgique, le mur sanglant de Verdun, les ruines dévastées de la Somme, toute l’horreur et la gloire dont se sont emplis les yeux du fantassin.
Il faut les voir se redresser, les gars ! Ils cessent d’être le pioupiou anonyme. Plus tard – s’ils en reviennent – ils diront :
« Quand j’ai répondu çà à Castelnau, mes enfants ! »

Ainsi le 5ème bataillon du 268ème RI devient, le 15 juin 1918, le 6ème bataillon du 219ème RI sous le commandement provisoire du capitaine Laurentin, en attendant le retour du commandant Bauclin, lui aussi de l’ex 268ème RI.

Le 21 février 1919, Pierre Souchaud est mis en congé et démobilisé au dépôt du 68ème RI. Peu avant, il était cité à l’ordre du régiment, le 8 février 1919 : « Au front depuis le début, soldat dévoué ayant toujours donné satisfaction à ses chefs".

Pierre Souchaud se vit alors attribuer la Croix de guerre 1914-18

Merci à Kévin Souchaud pour m'avoir ouvert les archives familiales
Sources biblio: Maurice Laurentin - La Victoire des Morts - Editions Bloud et Gay 1920
Sources photo: Collection personnelle (Merci à Joel Huret pour les anciens du 268e)

Au détour du début du XXe siècle, il était de coutume de faire venir le photographe dans le régiment pour immortaliser les troupes composant l'unité.
Possédant déjà un livret du 90e RI (1904), un du 66e RI (1909), j'avais eu le plaisir de recevoir de l'ami Joel Guyonneau une copie de celui du 68e RI (1911). Une récente acquisition m'a permis de rajouter à cette liste, le livret du 9e Escadron du train de Châteauroux (exemplaire non daté).

Dans la colonne de gauche de cette page ou en cliquant sur les couvertures ci-dessous, vous aurez la possibilité de feuilleter ces albums.

Si un collectionneur possède d'autres exemplaires d'unités du 9e CA (9e SIM, 32e, 77e, 114e, 125e RI, ...), je suis intéressé.

Meilleurs voeux pour l'année 2011.

Dimanche dernier (17 décembre 1916), le jeune soldat Véron, de Rivarennes étant en permission chez ses parents, eut l'idée de se servir de grenades qu'il avait apportées du front pour se procurer du poisson à l'abreuvoir du domaine de la Forêt près Saint gaultier.
Mal lui en prit, car la première grenade qu'il jeta lui éclata dans la main, le tuant net ainsi que M. Touzet, agé de 48 ans, père de neuf enfants. Plusieurs assistants furent blessés, entre autres M. Galard, épicier au bourg, que des éclats atteignirent au nez.
Cet accident a jeté la consternation la plus vive dans la région où deux morts, une veuve et neuf orphelins de plus sont à compter.
Nous espérons que M. le ministre de la guerre avisé de la chose par un voyageur de passage à Saint Gaultier le jour même de l'accident, saura prendre des mesures rigoureuses, afin qu'il soit expréssement défendu à tout soldat venant en permission du front, d'apporter des grenades ou autres engins dangereux, qui ne peuvent que causer de semblables accidents.
Au nom de ces victimes et de ces orphelins, nous demandons à M. le ministre de la guerre de bien vouloir prendre en considération la lettre qui lui a été adressée et nous espérons qu'il fera le nécessaire pour éviter le retour de semblables malheurs.

R.F.
L'indépendant du Berry - 24 décembre 1916

Sur les grenades françaises, on ira visiter l'excellent site de Bernard
http://www.passioncompassion1418.com/decouvertes/grenades.html

Le temps passe, le souvenir perdure

Zonnebeke, Broodseinde

le 3 décembre 1914

96 ans aujourd'hui...

Le secteur de Broodseinde en 1917

Sources: ww1westernfront.gov.au

68e RI

MABIRE Georges - MACAYA Clement - MACHEBOEUF Joseph - MACHEFER Albert - MACHET Pierre - MACHET Rene - MADEBRIEU Frederic - MADELAIN Paul - MADIER Francois - MADIER Francois - MAGNAIN Amedee - MAGNAN Armand - MAGNANT Edmond - MAGNAVAL Jules - MAGNE Ambroise - MAGNIEN Alfred - MAILLET Joseph - MAILLET Victor - MAINGAUD Louis - MAIRE Prudent - MAISONNIER Baptiste - MAITAIS Abel - MAITRE Gustave - MAIXANDEAU Olivier - MALARD Francis - MALATERRE Emile - MALEZET Paul - MALHERBE Auguste - MALHOMME Eugene - MALLET Auguste - MALLET Marie - MALLET Martial - MALLET Pierre - MALLET Valentin - MALSOUTE Martin - MALVE Rene - MANCEAU Georges - MANCEAU Joseph - MANCEAU Louis - MANCHON Marie - MANCOUX Alfred - MANDOU Ludovic - MANTEAU Desire - MANTONNIER Silvain - MARAIS Auguste - MARANDON Alexandre - MARBOEUF Eugene - MARBOEUF Olivier - MARCADIER Georges - MARCEL Louis - MARCELLIN Julien - MARCHAIS Albert - MARCHAIS Alfred - MARCHAIS Emile - MARCHAIS Henri - MARCHAIS Louis - MARCHAIS Victor - MARCHAL Donat - MARCHAND Louis - MARCHAND Moise - MARCHAND Pierre - MARCHE Andre - MARCHE Raoul - MARCHELIDON Henri - MARCHOUX Adolphe - MARCILLY Leon - MARCIREAU Cheri - MARCIREAU Ernest - MARCIREAU Gaston - MARCOU Alfred - MARECHAL Maximin - MARET Theophile - MARIANI Sebastien - MARIAULT Alphonse - MARION Paul - MARIOTTA Jules - MARIT Armand - MARNEUR Merry - MAROLLEAU Clement - MAROT Octave - MARQUENET Albert - MARQUET Louis - MARQUET Martial - MARRAGOU Joseph - MARRET Jean - MARRONNEAU Louis - MARROT Emile - MARSAULT Jules - MARTEAU Eloi - MARTEAU Georges - MARTIN Adrien - MARTIN Alexandre - MARTIN Alfred - MARTIN Anatole - MARTIN Auguste - MARTIN Auguste - MARTIN Augustin - MARTIN Edouard - MARTIN Ernest - MARTIN Georges - MARTIN Jean - MARTIN Joseph - MARTIN Joseph - MARTIN Louis - MARTIN Louis - MARTIN Louis - MARTIN Marcel - MARTIN Pierre - MARTIN Pierre - MARTIN Rene - MARTIN Roger - MARTIN Victorien - MARTINEAU Ambroise - MARTINIE Antoine - MARTINIERE Fernand - MARTRON Louis - MARTY Etienne - MARY Julien - MARY Louis - MASMONTEIL Auguste - MASSE Georges - MASSET Louis - MASSET Victor - MASSINOT Andre - MASSIOT Leovic - MASSON Anthyme - MASSON Auguste - MASSON Joseph - MASSONNEAU Arsene - MASSONNET Desire - MASSONNET Vincent - MATHE Ernest - MATHE Jean - MATHE Joseph - MATHET Georges - MATHIAS Adrien - MATHIEU Jean - MATHIEU Louis - MATIRON Paul - MAUBOURGET Jean - MAUDUIT Alexandre - MAUNY Roger - MAUREILLE Francois - MAUREL Louis - MAURICE Auguste - MAURICE Pierre - MAURICE Prosper - MAURIN Ernest - MAURY Georges - MAUVAIS Francois - MAUVENU Pierre - MAUZE Louis - MAYET Jean - MAYET Jean - MAZIER Nestor - MEGARD Charles - MEILHAUD Marcel - MELIN Albran - MELIN Alcide - MELIN Germain - MELIN Louis - MELLIER Jean - MELON Pierre - MEMAULT Emile - MENANTEAU Charles - MENARD Octave - MENARD Prudent - MENECE Pierre - MENIER Alexandre - MENIGAUD Louis - MENNETEAU Francois - MENNETEAU Georges - MENOU Eugene - MENOU Joseph - MENOUZEAU Alix - MEPONTE Louis - MERCIER Fernand - MERCIER Honore - MERCIER Jean - MERE Marcel - MERGAULT Julien - MERIGEAUX Eugene - MERIGON Eugene - MERIOT Desire - MERIOT Georges - MERIOT Pierre - MERLAUD Marie - MERLE Eugene - MERLET Clement - MERLIERE Francois - MERRY Georges - MERY Auguste - MERY Georges - MERY Louis - MERY Rene - MESRINE Ernest - MESSIER Eugene - METAIS Louis - METAIS Maxime - METAIS Paul - METAYER Louis - METAYER Louis - MEUNIER Alexandre - MEUNIER Camille - MEUNIER Constant - MEUNIER Louis - MEZARD Etienne - MIAILLE Celestin - MICAT Clement - MICHAS Benjamin - MICHAUD Alfred - MICHAUD Joseph - MICHAUD Jules - MICHAUD Louis - MICHAUD Maxime - MICHAUD Maxime - MICHAUD Sebastien - MICHAUT Gustave - MICHAUT Pierre - MICHEAU Desire - MICHEAU Moise - MICHEL Francois - MICHEL Louis - MICHEL Roger - MICOURAUD Louis - MIERMONT Pierre - MIEVILLE Henri - MIGAUD Pierre - MILITON Henri - MILLARD Blaise - MILLAUT Leopold - MILLE Victor - MILLET Constant - MILLET Georges - MILLET Georges - MILLET Joseph - MILLOT Lucien - MIMAULT Delphin - MINEAU Charles - MINET Francois - MIRBEAU Olivier - MIREBEAU Lucien - MISTIGRY Louis - MOCARD Georges - MOINARD Alfred - MOINARD Jean - MOINE Henri - MOINE Jules - MOINE Jules - MOINE Theophile - MOINET Leon - MOMOT Henri - MONCEY Alfred - MONCOURT Benjamin - MONCOURT Celestin - MONGEROT Rene - MONGUERET Alexandre - MONNET Alcide - MONNET Alexandre - MONNET Alix - MONNIER Albert - MONSACRE Celestin - MONTA Celestin - MONTAGNE Louis - MONTENON Jean - MONTIER Michel - MONTILLAUD Roger - MONTILLAUD Victor - MORANT Jean - MOREAU Albert - MOREAU Alphonse - MOREAU Clement - MOREAU Ernest - MOREAU Eugene - MOREAU Francois - MOREAU Georges - MOREAU Henri - MOREAU Henri - MOREAU Jean - MOREAU Joseph - MOREAU Joseph - MOREAU Jules - MOREAU Louis - MOREAU Louis - MOREAU Louis - MOREAU Louis - MOREAU Louis - MOREAU Octave - MOREAU Pierre - MOREL Emile - MORICE Aimable - MORIGEON Ernest - MORILLON Louis - MORILLON Pierre - MORIN Gabriel - MORIN Georges - MORIN Julien - MORIN Marie - MORIN Pierre - MORISON Marc - MORISSARD Joseph - MORISSET Desire - MORISSET Leon - MORISSON Pierre - MORLANNE Martial - MOTEAU Aristide - MOUCHE Joachim - MOUILLE Rene - MOULIN Alphonse - MOULIN Celestin - MOULIN Felix - MOULIN Fernand - MOULIN Gustave - MOULIN Paul - MOULLIERE Maurice - MOUNET Victor - MOUNIN Georges - MOURCIN Maurice - MOUREAU Emilien - MOURY Joseph - MOUSSARD Julien - MOUSSE Silvain - MOUSSEAU Jean - MOUSSET Emile - MOUSSET Raphael - MOUTARDIER Leon - MOUTARDIER Paul - MOYNARD Gustave - MULOT Leon - MULTON Louis - MUREAU Daniel - MUREAU Gustave

90e RI

MABILAT Louis - MACON Pierre - MADEC Michel - MADESCLAIR Marcel - MADORE Henri - MAGNAN Adrien - MAGNOU Armand - MAGNOUX Jean - MAGNOUX Jean - MAHIET Moise - MAHOU Edouard - MAHOUIN Eugene - MAHUT Joseph - MAILLE Louis - MAILLE Silvain - MAILLER Abraham - MAILLOT Alphonse - MAINET Joseph - MAINGAUD Alberic - MAINGAUD Philibert - MAIRE Hilaire - MAITRE Gabriel - MALASNE Maurice - MALASSENET Jean - MALENFANT Germain - MALESSET Anatole - MALESSET Charles - MALESET Lucien - MALET Louis - MALICORNET Lucien - MALLERET Emile - MALLERET Lucien - MALLET Gabriel - MALOT Edouard - MALOT Francois - MALOT Francois - MALVE Henri - MAMIER Isidore - MAMIER Joseph - MANCEAU Adrien - MANCEAU Emile - MANCEAU Eugene - MANCEAU Georges - MANCOIS Pierre - MANDEREAU Marcelin - MANNESSIEZ Maurice - MANSAIS Octave - MANTEAU Albert - MANTEAU Paul - MAQUIN Albert - MARAIS Auguste - MARAIS Elie - MARAIS Fernand - MARAIS Jules - MARAIS Prudent - MARANDEAU Franc - MARANDON Albert - MARANDON Jean - MARANDON Lucien - MARATIER Etienne - MARCADE Auguste - MARCAT Leon - MARCELIN Henri - MARCHAIS Louis - MARCHAND Auguste - MARCHAND Dominique - MARCHAND Louis - MARDELLE Charles - MARECHAL Armand - MARGOTTIN Emile - MARIA Eugene - MARIAUX Francois - MARIE Armand - MARIE Jules - MARINIER Rene - MAROLLEAU Adrien - MAROLLEAU Alexandre - MAROLLEAU Clement - MAROT Albert - MAROT Rene - MARQUET Louis - MARQUETON Armand - MARQUIS Victor - MARSAIS Armand - MARSAULT Antoine - MARSAULT Ferdinand - MARSAULT Francois - MARSEILLE Alphonse - MARTEAU Antoine - MARTEAU Remus - MARTEL Eugene - MARTEL Eugene - MARTEL Theodore - MARTIAL Arthur - MARTIN Abel - MARTIN Arsene - MARTIN Arthur - MARTIN Edmond - MARTIN Eugene - MARTIN Francis - MARTIN Georges - MARTIN Georges - MARTIN Hippolyte - MARTIN Jean - MARTIN Leon - MARTIN DUMONT Claride - MARTINAT Eugene - MARTINAT Jean - MARTINEAU Lucien - MARTINEAU Philemon - MARTINENT Edmond - MARTINET Alban - MARTINET Daniel - MARTINET Jean - MARTINIERE Jean - MARTINIERE Joseph - MARY Arsene - MARY Gaston - MARY Joseph - MASSAY Isidore - MASSE Henri - MASSE Pierre - MASSERON Louis - MASSIAS Maurice - MASSICARD Leon - MASSICOT Leonard - MASSICOT Louis - MASSONNEAU Aime - MASSOT Albert - MATHE Alphonse - MATHET Emile - MATHET Francois - MATHIEU Louis - MATHIEU Rene - MATIGNON Joseph - MAUBOIS Andre - MAUCHIEN Georges - MAUCHIEN Lucien - MAUCLAIR Leon - MAUDET Louis - MAUDUIT Auguste - MAUDUIT Desire - MAUDUIT Eugene - MAUDUIT Joseph - MAUGRIEN Armand - MAUGRION  - MAUNE Albert - MAUPOU Charles - MAURAT Robert - MAUREAU Louis - MAUREGARD Henri - MAURIN Jean - MAUROUARD Georges - MAURY Fernand - MAURY Stanislas - MAYER Charles - MAYEUR Joseph - MAZARD Louis - MAZAY Henri - MAZERAULD Benjamin - MAZERET Raymond - MEDAR Eugene - MELET Auguste - MENANTEAU Edmond - MENARD Auguste - MENARD Auguste - MENARD Georges - MENARD Leon - MENET Joseph - MENU Georges - MERCIER Edmond - MERCIER Germain - MERCIER Gustave - MERCIER Jean - MERCIER Jules - MERCIER Louis - MERCIER Marcel - MERCIER Pierre - MERCIER Rene - MERIEAU Jules - MERIOT Raymond - MERLAUD Jules - MERLAUD Louis - MERLE Marcel - MERLET Eugene - MERMINET Joseph - MERY Adrien - MERY Henri - MERY Lionel - MESLIER Raymond - MESNARD Andre - MESNARD Henri - MESNE Leon - MESNIL Victor - METAIS Clovis - METHIVIER Jean - METIVIER Louis - METIVIER Louis - METIVIER Pierre - METIVIER Prudent - METRIER Charles - METROT Louis - MEUBLAT Alexandre - MEUNIER Georges - MEUNIER Henri - MEUNIER Jean - MEUNIER Leon - MEUNIER Louis - MEUNIER Lucien - MEUNIER Robert - MEURGUE Jean - MEURGUES Leon - MEUSNIER Ernest - Mexique Jules - MEYER Georges - MEZIER Victor - MEZY Camille - MIAUX Charles - MIAUX Jean - MICAT Charles - MICAT Etienne - MICAT Felix - MICAT Jean - MICAT Joseph - MICAT Joseph - MICHAUD Desire - MICHAUD Emile - MICHAUD Henri - MICHEAU Louis - MICHEL Frederic - MICHEL Louis - MICHEL Lucien - MICHELET Leonard - MICHENET Albert - MIGNOT Auguste - MILITON Joseph - MILITON Lucien - MILLET Francois - MILLON Gaston - MILON Andre - MILON Paul - MINARET Charles - MINOUFLET Luicen - MIREBEAU Abel - MIROUX Camille - MOINCON Justin - MOINE Celestin - MOINE Maurice - MOINE Placide - MOINERET Ernest - MOISSONNIER Jean - MOLINIER Louis - MOLLAY Jean - MOLLET Maurice - MOLUSSON Marcel - MOMOT Henri - MOMOT Joseph - MONBRUN Paul - MONCEAU Maxime - MONCIOT Claude - MONGEOT Louis - MONJOIN Emile - MONJOIN Raymond - MONLEZUN Leon - MONMOUSSEAU Louis - MONNERIE Louis - MONORY Henri - MONSION Maurice - MONTAS Paul - MONTAUDON Edouard - MONTEIL Pierre - MONTERMINI Alphonse - MONTOURSY Rene - MOQUEREAU Louis - MORAND Eugene - MORAND Joseph - MORANT Louis - MOREAU Alexandre - MOREAU Alphonse - MOREAU Alphonse - MOREAU Armand - MOREAU Auguste - MOREAU Casimir - MOREAU Charles - MOREAU Desire - MOREAU Edmond - MOREAU Eugene - MOREAU Eugene - MOREAU Eugene - MOREAU Eugene - MOREAU Felix - MOREAU Francois - MOREAU Henri - MOREAU Henri - MOREAU Henri - MOREAU Henri - MOREAU Honore - MOREAU Jean - MOREAU Joseph - MOREAU Jules - MOREAU Jules - MOREAU Jules - MOREAU Jules - MOREAU Jules - MOREAU Jules - MOREAU Leopold - MOREAU Louis - MOREAU Marcel - MOREAU Marie - MOREAU Maurice - MOREAU Maurice - MOREAU Moise - MOREAU Norbert - MOREAU Paul - MOREAU Pierre - MOREAU Ursin - MOREL Octave - MORESVE Raymond - MORET Ernest - MORET Marcel - MORICHON Armand - MORIGEOT Georges - MORILLE Louis - MORILLON Daniel - MORILLON Gervais - MORIN Emile - MORIN Gustave - MORIN Jules - MORIN Louis - MORIN Raoul - MORIN Rene - MORIN Theodore - MORINEAU Leon - MORISOT Leon - MORNET Leon - MORVAN Desire - MOTARD Camille - MOTEAU Louis - MOTEL Henri - MOTTE Charles - MOUCHARD Eugene - MOUETTE Victor - MOUGENOT Rene - MOULIN Alphonse - MOULIN Jean - MOULIN Maurice - MOULINAT Henri - MOULINS Armand - MOUQUET Auguste - MOUROT Amedee - MOUSSET Maurice - MOUSSEY Antonin - MOUTON Joseph - MOYNE Louis - MULTON Eugene - MURAORE Auguste

268e RI

MACHELIDON Eugene - MACHINAL Albert - MADIER Pierre - MAGNERON Leandre - MAHAUDEAU Auguste - MAIGRET Auguste - MAILLET Jules - MAILLOCHON Hippolyte - MAILLOCHON Silvain - MAILLON Paul - MAILLOT Alfred - MAILLOT Louis - MAITRE Jules - MALARDIER Marcel - MALASSENE Louis - MALLET Baptiste - MALLET Honore - MALLET Raymond - MANCEAU Louis - MANEQUIN Alexandre - MANGEANT Honore - MANIEZ Charles - MARBOEUF Auguste - MARCADIER Athanase - MARCHAIS Auguste - MARCHAIS Henri - MARCHAIS Louis - MARCHAND Alphonse - MARCHAND Paul - MARCHE Rene - MARCHEZ Desire - MARCILLE Andre - MARDELLE Maxime - MARECHAL Henri - MARECHAL Joseph - MAREUIL Gustave - MARHEIN Julien - MARINIER Jules - MARNAY Desire - MAROT Arsene - MARSAN Paul - MARTEAU Joseph - MARTIN Henri - MARTIN Louis - MARTIN Pierre - MARTIN Prudent - MASSE Gaston - MASSE Louis - MASSE Paul - MASSON Henri - MASSON Lucien - MATERNEAU Theophile - MATHE Camille - MATHE Camille - MATHE Eugene - MATHERON Louis - MATHIEU Adrien - MATHIEU Paul - MATHON Alphonse - MAUDUIT Octave - MAUPOUX Louis - MAURICE Achille - MAURICE Marcel - MAYAUD Pierre - MAZEREAU Jean - MAZEROUX Jules - MELLIN Alcide - MENECE Charles - MENESTRAULT Theophile - MERCERON Joseph - MEREAU Joseph - MEREAU Leon - MERIOT Louis - MERIOT Louis - MERLAUD Louis - MERLE Marie - MERY Eugene - MERY Jules - MERY Louis - MESNARD Ernest - MESTRES Pierre - METAIS Paul - METAYER Constant - METAYER Eugene - METET Eloi - METIVIER Georges - METIVIER Joseph - MEUNIER Joseph - MEUNIER Julien - MEUNIER Julien - MICAUD Henri - MICHARDIERE Pierre - MICHAUD Louis - MICHAUD Louis - MICHELET Henri - MICHON Albert - MICHON Auguste - MIGNE Celestin - MIGNET Adrien - MILITON Louis - MILLET Emile - MILLET Henri - MILLOT Raymond - MILON Roger - MIRAMON Albert - MOMOT Adrien - MOMOT Georges - MONDIN Louis - MONET Emile - MONMOUSSEAU Abel - MONTAUFIER  Michel - MONTROT Etienne - MORA Jean - MORCEAU Pierre - MOREAU Andre - MOREAU Andre - MOREAU Desire - MOREAU Emile - MOREAU Ernest - MOREAU Jean - MOREAU Jean - MOREAU Jean - MOREAU Joseph - MOREAU Jules - MOREAU Leon - MOREAU Louis - MOREAU Marcel - MOREAU Martin - MOREAU Paul - MOREAU Rene - MOREAU Roger - MORIN Isidore - MORINEAU Jules - MORINEAU Victor - MORY Robert - MOTU Ernest - MOUCHERAT Victor - MOUILLE Francois - MULTON Gabriel - MUREAU Emile - MUZARD Marie

290e RI

MABILLOT Ernest - MACE Ernest - MAILLARD Jules - MAILLET Blaise - MAILLOUX Eugene - MAINON Leon - MALASSENE Henri - MALGUID Denis - MALOT Louis - MAQUIN Louis - MARCILLY Alphonse - MARCLOCHE Joseph - MARDON Charles - MARECHAL Joseph - MARGUERITAT Jean - MARIDAT Louis - MARIE Arthur - MARIEN Augustin - MARIEN Francois - MARIEZ Andre - MARIN Etienne - MARINIER Sylvain - MARION Henri - MARMAIN Jean - MARQUET Edouard - MARSAT Victor - MARSAULT Alexandre - MARSAULT Jules - MARSAY Henri - MARSILY Charles - MARTIN Baptiste - MARTIN Honore - MARTIN Jean - MARTIN Jean - MARTIN Victor - MARTINEAU Germain - MARTINET Henri - MARTINIERE Louis - MASSERON Armand - MASSET Baptiste - MASSET Ernest - MASSON Henri - MASSONNEAU Joseph - MAUBERT Georges - MAUBOURGUET Pierre - MAUDUIT Lucien - MAZURE Sylvain - MEIGNAN Maurice - MEIRE Apollon - MELLET MANDARD Claude - MEMETEAU Alfred - MENARD Emile - MERAND Jacques - MERCIER Arthur - MERCIER Augustin - MERIAU Joseph - MERLET Auguste - MERMET Joannes - MERY Robert - MESMIN Adrien - MESURE Auguste - METAIS Jean - METIVIER Alexandre - METOIS Louis - METROT Henri - MEUBLAT Gustave - MEUNIER Jules - MEUNIER Pierre - MICHAUD Henri - MICHAUD Jules - MICHELET Ernest - MICHENET Auguste - MICHENET Clement - MICHENET Mary - MICHON Francois - MIGAULT Eugene - MIJOIN Emile - MIJOUIN Leon - MILITON Louis - MILLET Albert - MILLET Desire - MINIER Eugene - MIOT Eugene - MOLLE Arthur - MOMOT Louis - MONJOIN Jean - MONTAGNET Emile - MONTAGU Piere - MONTOIS Jean - MORAND Emile - MOREAU Adrien - MOREAU Auguste - MOREAU Celestin - MOREAU Charles - MOREAU Emile - MOREAU Eugene - MOREAU Georges - MOREAU Henri - MOREAU Jean - MOREAU Jules - MOREAU Jules - MOREAU Leon - MOREAU Marcel - MOREAU Paul - MOREAU Pierre - MOREAU Rene - MOREAU Silvain - MOREL Ernest - MORILLON Louis - MORIN Alcide - MORIN Louis - MORIN Moise - MORIN Silvain - MORLON Albert - MORLON Frederic - MORNET Leon - MOROGNIER Camille - MORON Emmanuel - MORPHE Ernest - MOTEAU Edouard - MOTET Pierre - MOTRET Valentin - MOTTEAU Louis - MOTTRET Henri - MOUCHET Alphonse - MOUCHET Paul - MOULIN Henri - MOULIN Jean - MOULIN Jean - MOULIN Joseph - MOULIN Marcel - MOULIN Stanislas - MOULINS Francois - MOUNEREAU Pierre - MOUSSU Rene - MOUTARD Hippolyte - MOUTARD Jean - MULLER Jean

65e RIT

MAGINEAU Louis - MAGNARD Louis - MARCILLY Charles - MARTIN Emile - MARTIN Louis - MEMAIN Louis - MESNARD Pierre - MICAT Louis - MILITON Henri - MONDAIN Alexandre - MONTU Camille - MORAND Silvain - MOUCHEZ Bernard - MOUDENS Jean - MOULIN Georges

66e RIT

MAILLET Jules - MARCEL Louis - MARCHAIS Jules - MARCQ Ernest - MARINIER Francois - MARRONNEAU Paul - MAUROUSSET Lucien - MELON Louis - MENOU Francois - MESURE Louis - MEUNIER Leon - MICHAUD Auguste - MICHAUD Joseph - MICHENER Louis - MIGNE Louis - MIGNOT Louis - MOQUET Louis - MOREAU Auguste - MOREAU Eugene - MOREAU Francois - MOREAU Leon - MOREAUX Jules - MORIN Aime - MORIN Francois - MOUILLEBET Georges - MOUSSET Prudent

Retrouvez l'alphabet du Monument aux Morts des régiments de l'Indre en cliquant ICI

L'Aspm vous attend nombreux à son traditionnel et convivial
Café de l'histoire - "Les Méobecquois dans la Grande Guerre"

Samedi 27 novembre16h30 - Salle saint Pierre (face à l'église) - Méobecq

Le thème:
"La Grande Guerre racontée aux Berrichons par la presse du département"
Pascale ALATIENNE
Professeur d'Histoire-Géographie au Lycée P. & M. Curie de Châteauroux

« Les petites histoires de la Grande Guerre »
Film

Sortie du n°3 de la Revue Histoire, Patrimoine & Folklore de Méobecq
N° Spécial Guerre de 14-18

Entrée libre et gratuite
Café, thé, chocolats, pâtisseries, Boutique de Noël

Cliquez sur l'image pour une plus grande version de l'affiche

Grrrrrr!!!!, Il va falloir que je me débrouille avec mon déplacement basket à Saint Amand Montrond. Mais, sait-on jamais?

Le 11 novembre vient de passer et je me pose une question récurente:
De quand datent les monuments aux morts du département de l'Indre? Certes, il y a ceux de 1870-1871, normalement, un par canton, mais ceux qui m'intéressent sont ceux que l'on trouve sur la place de nos mairies, de nos églises, ceux où nos édiles et concitoyens se retrouvent pour les commémorations.

Sur le site Gallica, j'ai donc effectué une recherche dans le bulletin des lois de la République Française. L'érection des monuments s'appuie sur deux lois, une du 25 octobre 1919 et une du 31 juillet 1920.
Celle de 1919 définit les conditions de l'hommage de la Nation à ses enfants morts pendant le conflit et celle de 1920 définit les modalités de financement des hommages dans les communes.

Dans un prochain message, je reviendrais sur les deux textes de lois.

Si dans votre commune indrienne, concernant le monument aux morts communal, vous connaissez la date d'inauguration, l'architecte, le fournisseur, je suis preneur de cette information.

Voici le premier d'une longue liste (247 communes).

La Chatre - 18 novembre 1923 - Ernest Nivet

En ce 11 novembre, ayons une pensée pour les quelques 3.343.000 Allemands et Français tombés entre 1914 et 1918.

Je profite de ce jour particulier pour aborder sur le parcours d'une famille qui eu ses 4 enfants au sein des régiments blancois. La famille Souchaud, d'Adriers, envoya trois fils au sein du 268e et un autre au 68e.

Je reviendrais tout d'abord sur Denis (l'ainé), puis ensuite sur le parcours des trois autres frères.

 Denis SOUCHAUD est natif d’Adriers, dans la Vienne (86). Il est le fils de Louis et de Marie MICHARDIERE, qui le mit au monde à la ferme familiale de Baguérand, le 27 mai 1880.
De la classe 1900, il a le numéro 55 du tirage dans son canton « Isles jourdain », et est déclaré «Bon pour le service armée». Cependant son père étant décédé en 1894 et étant l’ainé, il est dispensé de deux ans ( service militaire de 3 ans), iIncorporé à compter du 14 novembre 1901 en tant que soldat de 2ème classe au 68e régiment d’infanterie du Blanc, il est envoyé dans la disponibilité le 20 septembre 1902.

 Sa fiche matricule le décrit comme ayant cheveux et sourcils bruns, yeux gris, front ordinaire, nez large, bouche moyenne, menton rond, visage ovale. Sa taille est de 1m69.
En 1903, il se marie avec VIGNIER Louise qui en a, alors, 16. En 1905, nait leur premier enfant Ernest, trois autres garçons naitront dans les années qui suivront.
Toute la famille, même la mère, les frères et les sœurs de Denis vécurent ensuite à Baguérand, aux Adriers.
Le 1er octobre 1904, il passe dans la réserve et accomplira ensuite 2 périodes d’exercices (1907 et 1910) toujours au sein du 68è régiment d’infanterie du Blanc.

Mobilisable, il rejoint le corps le 31 aout. En septembre 1914, il passe dans l’armée territoriale ( père de 4 enfants) dans le 66e régiment d’infanterie territorial, cependant dû à son âge (34 ans), il est envoyé dans la réserve de l’armée active ( 268e régiment d’infanterie) comme beaucoup de jeunes soldats de l’armée territoriale.
Le 1er novembre 1914, il part pour le front et rejoint le 268e régiment d’infanterie, en Belgique, dans les Flandres plus exactement.
Fin avril, le 268e RI est intervenu dans le secteur Steenstraat, Het-Sas, Lizerne où il essaye de contenir les unités allemandes suite à la première attaque aux gaz du 22 avril 1915.

Denis et ses camarades du 268e

Alors que le front c'est quelque peu stablisé, le régiment part en secteur au Pont des Péniches, au nord d'Ypres. Le 4, le régiment est placé en réserve au pont des Péniches, le long du canal de l'Yser.

Le JM0 du 268e RI indique:
Dans la nuit, le 5e Bon rejoint le 6e Bon au Pont des Péniches pour relever le 77e sur ses positions de réserves de 2ème ligne – rive Est du canal. Ces différents mouvements s’exécutent sans incident. Dans la journée, le 6e Bon avait subi un bombardement lui causant quelques pertes.

Denis Souchaud fait parti des victimes d’un bombardement allemand qui a frappé le 6ème bataillon du 268e régiment, avec le soldat Alexis Pagnard

Alors qu’il venait de survivre à un long hiver, était sorti indemne des attaques de 27 au 29 avril 1915, dans le secteur de Steenstraat, il succomba des suites des blessures liées au bombardement.
Ce même jour, la 304e brigade dont faisait parti le 268e RI, recevait les félicitations du général Curé, chef du 9e corps d'Armée pour le comportement des troupes qui quittaient enfin le secteur, malheureusement trop tard pour Denis Souchaud.

Ce même jour fatidique, voyait aussi le retour au combat, dans le même secteur, de Baptiste, le jeune frère de Denis, lui au 68ème RI. Ceci fera l'objet d'un autre post à venir.

Merci à Kévin Souchaud pour m'avoir ouvert les archives familiales
Sources: http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/