Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI

26 avril 2006

Sejour en Artois

Les vacances sont finies.
Voici le temps aussi de consulter le résultat de ma collecte photographique. Le bilan de ce séjour en Artois est très positif. Ma première sortie terrain a été très enrichissante.

Elle m'a tout d'abord permis de rencontrer mes amis du forum Pages 14-18 et de les rencontrer de visu. Magistralement orchestrées par les ch'tis du forum, les visites du site de Lorette ont été très enrichissantes.

Plus tôt dans la semaine, un séjour a Ypres m'a permis de me rendre à Zonnebeke ainsi qu'à Saint Charles de Potyze où reposent tant de soldats des régiments indriens.
Dans cette nécropole entre Ypres et Zonnebecke, j'ai ainsi eu l'occasion de penser à Lucien Bessonneau, mon arrière grand-oncle.

Avec l'aide de mon amie Mireille et de mon fils Clément, 254 sepultures ont été retrouvées à Ypres. En comptant celles des deux nécropoles artésiennes ("Notre Dame de Lorette" et "La Targette"), 350 sépultures ont été répertoriées.

jeromemireille060420
Mireille et Jérôme à La Targette (par Clément)

De temps en temps, je reviendrais sur ce séjour et ses enseignements.

Publicité
Publicité
20 avril 2006

Positions de l’artillerie du 9e CA

L’organisation de l’artillerie est la suivante :

a)       Les artilleries divisionnaires assurent les barrages de secteur. Partie de cette artillerie (l’AD17 en particulier) est installée en terrain découvert, dans la région de la cote 310. Sa situation y est « à peu près intenable » (La 17e DI perd 10 canons en 4 jours, du fait du feu, avant l’attaque allemande, 2 dépôts de munitions sautent). Le colonel Gascouin, commandant l’artillerie du 9e CA, pense à camoufler par un procédé nouveau ou même à changer les emplacements des batteries trop exposées ; mais ses propositions ne peuvent être réalisées à temps.

b)      Les divisions disposent en outre d’une artillerie lourde courte (2 batteries de 155C à la 17e DI, 1 batterie de 155CTR à la 18e DI) qui apparaît bien insuffisante, surtout quand on la compare avec celle de l’ennemi qui écrase de gros projectiles les tranchées de première ligne, sans que l’infanterie française en voie tomber d’analogues chez l’adversaire.

c)       Comme contre-batterie, le 9e CA dispose d’un total de 3 batteries de 95, 6 batteries de 120L, 2 batteries de 155L, formées en 2 sous-groupements (Maury et Clerc) établis aux abords de Vigneville et dans le bois de Béthelainville.

d)       Une artillerie lourde d’armée installée dans le bois de Lambechamp et sur le plateau nord de Vigneville est enfin susceptible d’agir sur le front du groupement Curé ; elle comprend 2 batteries de 100 TR (groupe Vaillant), 5 batteries de 105 (groupes Brunon et Blondeau), 2 batteries de 120L (groupe Dory), 2 batteries de 155L (groupe Sainte Claire-Deville). Cette ALA, en position à l’ouest de la Meuse, est aux ordres du colonel Stahl qui l’a répartie en 2 sous-groupements (Jamet et Brunon) ; quand elle agit en liaison avec le 9e CA, son action est réglée par le colonel Gascouin. Ce dernier établit le plan de tir journalier, dans lequel il répartit les objectifs (batteries, ravitaillements, observatoires, etc…) d’après les renseignements sur l’activité ennemie que lui fournissent le SRA ou les troupes du front, les ballons et les avions

Répartitions des ballons :
Réglage : 68e compagnie d’aéro pour le 9e CA ; 59e compagnie d’aéro pour les 2 groupements d’ALA
Surveillance de l’armée : 34e compagnie d’aéro pour le secteur de la rive ouest de la Meuse
Répartition des avions :
Escadrilles d’artillerie du CAMF35 et MF33 ; sections d’ALA du secteur ouest n° 228 et 221

Sources : « Les combats de la cote 304 en mai 1916 » –Capitaine Laxagne – Revue Militaire Française

19 avril 2006

Positions de l’infanterie du 9e CA

Elle est occupée par la 17e division (PC de Béthelainville) qui tient le secteur entre la Hayette et le bois Carré. Sa brigade de tête (33e brigade, PC à la cote 310) est en ligne, s brigade de queue (304e brigade, PC à Béthelainville) en réserve.
La 33e brigade (90e et 68e RI) est répartie en 2 sous-secteurs de régiments. Chacun de ces régiments a 2 bataillons sur le front, - au total 10 compagnies et 20 mitrailleuses en 1ère ligne, 6 compagnies et 20 mitrailleuses en soutien. Le dernier bataillon du 68e RI est en réserve de brigade à Esnes ; le dernier bataillon du 90e est avec la 304e brigade (268e et 290e RI à 2 bataillons) en réserve de division plus en arrière. Les 2 bataillons du 290e à Vigneville et à Béthelainville ; le bataillon 90e et les 2 bataillons du 268e au bois Saint Pierre.
A la gauche de la 17e, la 18e division tient le secteur entre le bois Carré et le bois d’Avocourt. Sa brigade de tête (66e et 32e RI) tient le bois Camard, le saillant 287 et les tranchées qui le relient au bois d’Avocourt ; sa brigade de queue a un régiment en réserve de division (77e RI échelonné : 1 bataillon au Peigne, 1 bataillon à Favry, 1 bataillon à Montzéville), un régiment en réserve de corps d’armée (135e RI à Jubécourt).
Le général Curé, commandant le 9e CA, est établi à Ville-sur-Cousances ayant sous ses ordres l’ensemble du front entre le bois d’Avocourt et la Hayette.
La 152e division (moins 1 groupe d’artillerie de campagne qui est en ligne) est en réserve de la IIe armée dans la région de Vaubécourt.

lange_generalcure1

Le Général Curé

Sources : « Les combats de la cote 304 en mai 1916 » –Capitaine Laxagne – Revue Militaire Française

« L’attaque principale allemande contre la cote 304 » - Albert Lange –Editions Berger Levrault

18 avril 2006

La situation du secteur de la cote 304

Occupé immédiatement après l’attaque allemande du 9 avril, le secteur de la cote 304 n’a pu être organisé complètement. La 39e division (20e CA), en raison des pertes qu’elle a subies, n’a consacré en effet que des effectifs limités aux travaux. La 17e division, entrée en ligne le 21 avril, a porté son activité en première urgence sur la construction d’abris en 1ère ligne (20 entrées sont ouvertes), le renforcement des défenses accessoires, l’approfondissement des boyaux de circulation et l’établissement de pistes avec l’arrière. Il eût fallu, d’après les exécutants, 3 à 4 semaines de tranquillité relative pour rendre le secteur habitable.
Sauf dans la partie du ravin de la Hayette, la première position est établie sur le plateau de la cote 304. Ses pentes nord, pentes raides en espalier, descendent vers l’ennemi qui peut y ajuster son tir comme sur une cible.
Ses pentes sud, où se développe un embryon de tranchées (boyau de Martigues, réduit D), si elles échappent aux vues directes, sont enfilées en revanche par les batteries ennemies de la région de Forges ou de la cote du Talou qui peuvent battre dans les mêmes conditions le ravin de la Passerelle, Esnes et les villages plus au sud.

Au moment de l’attaque allemande, l’organisation réalisée sur le plateau comporte :

-          une 1ère ligne, entre le bois Eponge et le Crochet, tranchée de tir, étroite, d’une profondeur moyenne de 1m60, protégée par un réseau large d’environ 10 mètres, où les abris ne sont pas encore creusés.

-          Une ligne de soutien, à 200 ou 300 mètres en arrière, qui n’est formée que de tranchées peu profondes avec un réseau de 4 à 8 mètres ; elle est interrompue ;

-          Une 3e ligne, pratiquement inexistante, sauf, dans le sous-secteur de droite (La tranchée d’Aix et le Bec) ;

Une ligne de contrepente (réduit D) à peine ébauchée. Cette position est donc inachevée. Elle ne présente qu’une force de résistance limitée, en raison de sa situation sur le terrain, du manque d’abris et de communications.

CombatsCote304

Sources : « Les combats de la cote 304 en mai 1916 » –Capitaine Laxagne – Revue Militaire Française

17 avril 2006

La situation générale sur la rive gauche de la Meuse

Les attaques exécutées par les Allemands du 21 février au 5 mars 1916 les ont amenés, sur la rive droite, au contact de la ligne des forts de la place de Verdun. Leur avance déborde ainsi de plusieurs kilomètres les positions françaises établies sur la rive gauche ; mais elle est prise à son tour de flanc par la masse des batteries abritées en arrière du mouvement de terrain des bois Bourrus. Avant donc de poursuivre ses efforts en direction de Verdun, le commandement allemand se voit contraint de refouler l’artillerie française et d’étendre, le 6 mars, son offensive sur la rive gauche de la Meuse.
Pareille attaque ne peut plus réaliser la surprise. Organisés en profondeur, les Français ne cèdent que pied à pied le terrain. Après avoir Forges, Régneville et la Cote de l’Oie, les Allemands sont arrêtés, à l’est, devant le Mort-Homme ; après avoir surpris, à l’ouest, les défenses du bois d’Avocourt, ils sont maintenus de même à sa lisière. Leurs efforts portent alors sur le saillant que forment les lignes françaises entre Haucourt et Béthincourt, saillant qui est définitivement évacué par ordre le 8 avril.
A cette date, le général Pétain espère « arriver à arrêter complètement l’ennemi. Mais le choix de la position, écrit-il au général en chef, a une très grande importance. Je demande donc qu’on me fasse confiance et qu’on ne se laisse pas impressionner par quelques reculs partiels prémédités.
Un nouveau front est constitué en effet, sur les hauteurs du Mort-Homme et de la cote 304, s’appuyant à Cumières et à la « charnières » du bois d’Avocourt. Le commandant de la IIe armée estime que la « situation sur la rive gauche n’est pas mauvaise »
Sa conception défensive en face des procédés d’attaque employés par l’adversaire est exposée dans une lettre du 11 mai adressée au général en chef.
Après avoir dépeint l’attaque allemande du début sur Verdun, où les opérations ont été entamées sur un front important, mais sont demeurées sans succès, le général Pétain ajoute :
« Les Allemands ont alors modifié leur tactique ; au lieu de disperser leur tir sur de grands fronts, ils canalisent maintenant leurs projectiles sur des fronts  restreints, qu’ils battent en profondeur ; ils taillent ainsi des couloirs que de leur infanterie peut suivre sans rencontrer ni un obstacle, ni un homme.
On réussit quelquefois, il est vrai, à s’opposer à l’irruption de l’ennemi en exécutant des contre-préparations en face des points d’attaque que semble révéler le bombardement, mais comme l’heure de l’attaque  est inconnue, comme on ne voit rien dans la poussière et la fumée causée par le bombardement, on ne peut pas toujours avoir au moment voulu la densité de feu qui interdirait à l’ennemi de sortir de ses tranchées ; on ne peut pas toujours empêcher l’infanterie de progresser dans le couloir que lui a ménagé son artillerie où, encore une fois, on ne voit rien, et de venir occuper un terrain dont les défenseurs ont été annihilés.
Toujours est-il que, malgré les précautions prises et notre dépense en projectiles, les tentatives de l’ennemi ont réussi assez souvent.
Le nouveau procédé des Allemands, qui consiste essentiellement à attaquer avec beaucoup d’artillerie et peu d’infanterie, leur coûte, il est vrai, des projectiles, mais permet à l’attaque de durer très longtemps et impose  à la défense une usure considérable. En effet, ignorant les points menacés d’une attaque, la défense est obligée d’être forte partout et de mettre en ligne des effectifs élevés, qu’il faut renouveler souvent ».

Sources : « Les combats de la cote 304 en mai 1916 » –Capitaine Laxagne – Revue Militaire Française
« L’attaque principale allemande contre la cote 304 » - Albert Lange –Editions Berger Levrault

eggen_p334

Publicité
Publicité
12 avril 2006

Quand le sort désigne ses futures victimes

Voici un extrait de l'ouvrage Vie et mort des Francais 1914-1918 (Ducasse-Meyer-Perreux - Editions Hachette 1959) qui indique comment le 9e CA, initialement mis en réserve pour la future bataille de la Somme, se trouva finalement envoyé sur Verdun où les pertes étaient telles, que les moindres réserves étaient désignées pour payer leur tribut au manège infernal:

On ne saurait lire sans émotion rétrospective ce télégramme du général Joffre au général Pétain (dont l'armée dépendait directement du généralissime), le 2 avril 1916:
"Vous devez tout faire pour que je ne sois pas obligé de faire appel au dernier corps entièrement frais que j'ai de disponible (le 9e) pour l'instant et dont le maintien en réserve a une importance évidente vis à vis de nos alliés, ainsi qu'en raison de nos projets ultérieurs".

Le général Pétain répondait le 12 avril:
"L'envoi de nouvelles unités est nécessaire. Je demande donc avec insistance que ces nouvelles unités soient choisies parmi celles qui n'ont pas encore paru sur le front de Verdun".

Ce même jour, le général Joffre se décidait à mettre le 9e corps en route pour Bar le Duc et demandait en échange un corps d'armée fatigué.

Sources : Vie et mort des Francais 1914-1918 (Ducasse-Meyer-Perreux - Editions Hachette 1959) 

 

 

9 avril 2006

Repos à Montigny

Le Commandement ne nous ayant donné aucune prescription au sujet de l'emploi du temps, nous avons refait de l'instruction, sujet inépuisable. Nous avons entrecoupé le programme d'instruction par des séances récréatives. Je me rappelle fort bien celle qui fut donnée par le 5e bataillon le 9 avril 1916 à Montigny. Je transcris ci-après le speach qui y fut prononcé:
« Berrichons, Angevins, Tourangeaux ou Vendéens, si parfois notre pensée voyage vers ces coins de France que nous aimons tous, si nos rêves vont souvent vers les bords enchanteurs de l'Indre ou de la Creuse, vers les côteaux d'Anjou, vers les rives de la Loire ou vers les bocages vendéens, plus tard aussi, rentrés dans nos foyers, nous évoquerons dans de longues veillées, les journées vécues de la « Grande Guerre.
Nous raconterons les journées du Rambétant et particulièrement celle du 23 août 1914, puis les combats de la ferme Saint-Georges et de Corroya nous parlerons des tranchées du Polygone de Zonnebek et des pénibles relèves de Belgique, dans la boue, et par les nuits les plus sombres ; nous raconterons avec fierté les combats de Lizerne des 29 et 30 avril 1915; nous dirons les préparatifs du 25 septembre et nous pourrons causer des lieux à jamais historiques : la Fosse Calonne, Aix-Noulette, Angres, Souchez, Ablain-St-Nazaire.
Oui, malgré nous peut-être, nous deviendrons bavards, car on nous écoutera, on fera cercle le soir autour de nous, femmes et enfants seront avides de nous entendre, et nous voyons déjà les bambins sauter sur nos genoux, et d'un ton suppliant nous dire : Oh! racontez-nous encore une histoire de la guerre.
Et certainement nous nous laisserons faire et nous parlerons du 290e avec bonheur, que dis-je, avec fierté; ce cher numéro reviendra souvent sur nos lèvres et nous montrerons que si la vraie famille nous semblait bien loin nous en avions cependant retrouvé une autre au sein même de notre Régiment.
Cette petite réunion d'aujourd'hui n'en est-elle pas la preuve, et n'est-ce pas pour nous une véritable joie que de la voir présider par notre bon et si courageux Colonel, que de voir également assis à ses côtés nos Officiers qui savent si bien partager nos peines et nos joies.
Par cette matinée nous cherchons aussi à nous donner pendant quelques instants la douce illusion de pouvoir rapprocher vos chers pays du Centre, de cette Picardie si hospitalière et si vaillante, et c'est dans cet esprit que nous exécuterons tout à l'heure quelques-unes de ces jolies danses berrichonnes; c'est également dans la même pensée que nous chanterons de vieux airs vendéens.
Enfin, si malgré les tristesses de l'heure présente, si malgré les pénibles souvenirs qui nous enveloppent, nous nous récréons comme nous le faisons aujourd'hui, c'est que nous voulons montrer que notre courage, notre moral ne se trouvent nullement affaiblis. Oui, nous pleurons bien des amis, bien des parents, mais n'est-ce pas là une raison de plus pour nous exciter et pour les venger. Oui, notre cher Régiment a laissé en Lorraine, en Champagne, en Belgique et en Artois bien de précieux restes, mais la page de son histoire, déjà si remplie, n'est pas terminée, et comme ceux qui nous ont précédé, comme ceux de Verdun ou d'ailleurs, nous irons à la victoire en chantant; n'est-ce pas au son de brillantes musiques, n'est-ce pas au chant de la Marseillaise
que maintes positions fortifiées ont été enlevées.
On raconte que les Serbes sont d'une nature très gaie et chantent fréquemment; pourtant leur dure et pénible retraite les avait consternés et la gaîté avait fait place à un morne silence.
Aujourd'hui, paraît-il, à Corfou, à Bizerte, à Salonique, on recommence à les entendre chanter; au contact des Français ils se sentent de nouveau revivre, ils sentent que l'heure est proche où ils reverront leur patrie, et en attendant les prochains combats, ils rythment quelques refrains guerriers jusqu'au jour où, comme une traînée de poudre, toute leur armée poussera le même cri de triomphe.
Nous aussi en France nous avons vécu quelques heures angoissantes, mais grâce à Dieu, elles ont été courtes et c'est pourquoi nous n'avons pas cessé de chanter; nous chantons dans l'Armée, et nous nous récréons parce que nos Chefs nous ont manifesté en plusieurs grandes circonstances leur satisfaction, nous chantons parce que si l'occasion se représente nous sommes sûrs de faire encore bonne figure, nous chantons parce que nous savons que nous travaillons pour la France, et par conséquent pour nos femmes et nos enfants, nous chantons surtout parce que nous sommes assurés du succès final.
Nous terminerons donc notre réunion par un choeur, et ce choeur nous ne pouvions mieux le choisir qu'en prenant celui intitulé : Victoire, oeuvre du Général Hollender, dont la Brigade a eu au début de la campagne une si magnifique page. »

Je regrette vivement de ne pas me rappeler le nom de l'auteur de cette allocution dans laquelle il a dépeint en termes si heureux le moral du régiment à la veille de Verdun.

Sources: Un régiment de réserve du Berry - Le 290e RI

8 avril 2006

La guerre en couleurs

Souvent, notre vision de la guerre de 14 se limite à de vieilles photos "noir et blanc". Cependant, des procédés couleurs existaient bien avant le conflit.

Je vous invite à visiter le site de la Médiathèque du Patrimoine et à découvrir les visions couleurs de la Grande Guerre.

Pour reprendre, le sujet du 20 mars dernier, voici maintenant les versions couleurs de 1917:

sap01_ca000585_p

sap01_ca000572_p

Sources: Médiathéque du Patrimoine

4 avril 2006

Les infirmiers de la 9e SIM

Chateauroux est ville de garnison du 90e régiment d'infanterie. Mais la préfecture de l'Indre est aussi siège d'autres unités comme l'état-major de la 17e DI, le 9e escadron du Train ou la 9e section d'Infirmiers Militaires.

Vraisemblablement, la caserne de la 9e SIM est la caserne Ruby. Si vous avez confirmation de ce fait, pensez à moi.

sim009_sergent31
Groupe de sergents du 9e SIM - 31/01/1915 - Chateauroux

31 mars 2006

L'enfer est il au bout du quai?

"Le 31 mars nous nous embarquions à Bergues en trois échelons. Nous débarquions à Dampierre, à 6 km. au Sud de Montdidier, et nous allions cantonner : l'E.-M., la C.H.R. et le 6e bataillon à Maignelay, le 5e bataillon à Montigny-en-Chaussée (1 km. Sud de Maignelay) et les deux C.M. au Point du Jour (1 km. Ouest de Mâignelay). On a pu remarquer que nous avons formé trois échelons pour l'embarquement, cette disposition est devenue nécessaire depuis la formation d'une deuxième compagnie de mitrailleuses de régiment.
Les cantonnements de Maignelay étaient excellents. Les habitants étaient aimables et très accueillants. Nous le leur rendions par des concerts donnés par la musique. Les habitants nous témoignaient d'autant plus de cordialité qu'ils savaient où nous allions en sortant de chez eux. Ils nous l'ont du reste laissé entendre dès notre arrivée. Mon hôte m'avait dit dès le premier jour, si en partant d'ici vous vous rendez à la gare de Tricot, c'est que vous allez à Verdun. C'est du reste ce que venait de faire le 63
e
RI. (Limoges) qui venait de quitter la localité le matin même de notre arrivée".

tricot_gare1
Le Tricot - La Gare
L'enfer est il au bout de la voie?

"Il y avait dans la localité une grosse maison de campagne avec parc. On m'a dit que le Général Von Kluck y avait logé au moment de l'avance allemande sur Paris. Derrière la maison où j'habitais moi-même, il y avait également un parc avec de grands beaux arbres. Ce parc était peuplé de paons superbes. Je me suis souvent demandé s'ils ont duré jusqu'à la fin de la guerre".

Sources: Colonel Eggenspieler - Un régiment de réserve du Berry - Le 290e RI

Publicité
Publicité
Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 624 041
Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
Newsletter
34 abonnés
Publicité