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Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI

3 octobre 2005

Le 100ème message

Aujourd'hui, jour un peu spécial. C'est le jour de mon 100ème message. Quand j'ai commencé le 30/12/2004, je me demandais ce que j'allais bien pouvoir vous faire partager.
Maintenant, c'est plutôt le manque de temps qui est de vigueur.

Un peu de statistiques:
100 messages, 10053 messages visualisés, 4357 visiteurs différents, une liste des Morts pour la France de 4750 noms. Franchement, je n'avais pas imaginer ces chiffres.

Merci à ceux qui ont bien voulu me faire confiance en me confiant quelques documents.
Merci à ceux qui ne font que passer, à ceux qui visitent le blog de la cave au grenier.

Merci à tous, cela m'encourage à persister dans cette voie.

Allez trinquons un coup avec les petits piou-pious du 68e RI
(Ah!!!! le petit vin du Blanc, et puis il y a aussi son kirsch !!!!!)

lbc03

Par cette photo, ayons une pensée pour un blog ami ;-)

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29 septembre 2005

Triste bilan

L'attaque du 25 septembre 1915 à Blairville sema la mort au sein du 268e RI. Voici ceux que j'ai actuellement retrouvé, mais dont la liste officielle est certainement beaucoup plus longue.

ri268_ficheuxmam_19150925_2

Monument aux morts de Ficheux (Pas de Calais)

Plaque commémorative Souvenir Français

Attaque du 25-09-1915 Moulin de Ficheux
4e Régiment mixte de zouaves tirailleurs, 268e régiment d'infanterie
contre 133e régiment d'infanterie Saxon

Merci à David Marez pour son aide, son appareil photo et sa disponibilité

Sous-lieutenants
FILLAUD Louis - JOURNEAU Albans - VIOT Samuel

Aspirant
VITEAU Honore

Adjudants
ANDRE André - BARDIN Albert - VIROLLEAU Alfred

Sergents
BODIN Georges - CAZAUX Marcel - MOREAU Roger - SINAULT Aime

Caporaux
BARRET François - CHASSELAY Georges - PENOT Roger - VIGNAULT Emile - VOYER Eugène

Soldats
AUDOIN Jean - AVENET Jules - BANNIER Prudent - BARBAULT Louis - BARBOTTIN Octave - BARROT Paul - BEAUVAIS Joseph - BELLIER Désiré - BENOIST François - BERGERON Alfred - BERNIER Honore - BODIN Julien - BODINEAU Baptiste - BROUSSARD Julien - BRULET Henri - BRUNEAU Louis - CARILLON Jean - CHAFFRAIX Léon - CHARRE François - CHEVALIER Vincent - CHILOUET Louis - CIMBAULT Jules - DECHARTE Angel - DESAINTLOUP Paul - DESCLOUX Moise - DUPRE Amédée - DUVIGNEAU Antoine - FORGET Alphonse - GAUDIN Henri - GENOT Joseph - GUIGNARD Alexandre - LANNAUD Désiré - MAILLOCHON Hippolyte - MARCHE René - MARCHEZ Désiré - MELLIN Alcide - MOREAU Martin - MOREAU Paul - MOUCHERAT Victor - NAUD Jean - NAUDET Eugène - NIBAUDEAU Mathurin - PINAULT Eugène - PIOFFET Denis - POITOUX François - PORCHER Henri - RAUX Charles - ROGER Baptiste - TANCHOUX Eugène - TANGUY Georges - TARDIF Fernand - TRINQUART Louis - TRUMEAU Charles

27 septembre 2005

"Mes soldats!" 25 septembre 1915

Déclenchée principalement en Champagne, l'offensive eut aussi lieue en Artois afin notamment d'empêcher l'ennemi de redéployer ses renforts. Contrairement aux attentes du commandement, l'offensive du 25 septembre 1915 s'avéra infructueuse et se traduisit par de sérieuses pertes. Voici ce qu'en rapporte Maurice Laurentin, alors au 268e RI et ayant attaqué avec son unité sur le front d'Artois, au sud de Arras:

"On ne savait pas encore derrière nous que tout était perdu. Pendant que nous pleurions le désastre, un officier de hussards apparut au poste du colonel, au garde-à-vous, ganté et impeccable, venu jusqu'à nous sans se salir, et souriant sous les obus; beau cavalier qui vient pour la fête: "Mon colonel, dit-il, je viens de la part de mon colonel vous demander s'il faut charger."
Le colonel Mariani leva le bras vers le champ de bataille:
"Mes soldats!" dit-il.
Le hussard se haussa, regarda et vit. Son sourire s'effaça. Il salua, pris soudain du religieux silence qui saisit tout homme dans l'asile des morts".

 Voici ce le hussard a pu voir et que Maurice Laurentin reporta dans ses carnets, on retrouve ce même dessin dans le Journal de Marche du régiment

t-Laurentin_Fauches


Attaque loupée - Maurice Laurentin 1915

Sources: Maurice Laurentin - Carnets d'un fantassin de 1914 -Arthaud 1965

26 septembre 2005

Ludovic Buchenet (1878-1915)

Aujourd'hui, je sors un peu du contexte des unités du département de l'Indre. Je pense à un poilu particulier et ainsi à lui rendre hommage. Il s'agit de l'arrière grand-père de mon amie Mireille.
Effectivement, hier, il y a 90 ans, Ludovic Jean François Buchenet, sergent-major au 52e RIC tombait au champ d'honneur à Souain (51) comme des milliers d'autres combattants dans la grande offensive de Champagne.

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Ludovic Buchenet en 1911 à Brest

ludovicetanne

Ludovic et Anne Godec (sans date)
arrières grands parents de mon amie Mireille

Si vous possèdez des informations les combats du 52e RIC à Souain, le 25 septembre 1915 ou sur le parcours de l'unité depuis la mobilisation, je suis interressé. N'hésitez pas à me contacter en me laissant un commentaire.

Sources: Mémoires des Hommes et archives personnelles

25 septembre 2005

25 septembre 1915 - 12h25

"Dans la soirée du 24 on nous fait connaître que le jour J sera le 25 septembre.
Le 25, à 1 heure du matin, nous quittons nos cantonnements pour aller occuper les emplacements qui nous ont été assignés. Nous cheminons sans bruit par Basseux, Bellancourt et Rivière vers Wailly. L'installation sur les emplacements indiqués se fait dans le plus grand calme. A partir de ce moment nous n'avons plus qu'à attendre la notification de l'heure H. J'en profite pour explorer la maison où est établi mon P.C. Je grimpe jusqu'au grenier pour voir si je ne trouve pas un observatoire. En parcourant la maison, j'ai vu que celle-ci a dû être abandonnée précipitamment. Tout était bouleversé, mais rien n'avait encore été emporté. J'ai remarqué un piano qui n'était pas abîmé et un magnifique prie-Dieu en broderie et bois sculpté.
En redescendant dans le sous-sol. J'appris par un message chiffré que l'heure H était fixée à 12 h. 25.
Quand l'heure de la préparation fut arrivée, une formidable canonnade se déclencha chez nous. Je regrimpai dans mon grenier pour suivre les effets du tir. Les lignes allemandes disparaissaient dans la fumée et dans la poussière. Impossible d'y rien distinguer. Aux sommets des arbres du Bois de Blairville étaient accrochés de gros nuages blancs. Ils étaient produits par les obus spéciaux. Du côté allemand, pas la moindre riposte, leurs lignes étaient plongées dans un silence profond, impressionnant aussi.
L'heure approche, je quitte la Brasserie et je monte sur un ressaut du terrain en avant de la Brasserie. J'ai devant moi couché dans les tranchées le régiment de tirailleurs et le régiment colonial. Voici l'heure H. notre tir s'arrête et les deux régiments s'élancent. Mais, voici que les mitrailleuses allemandes se mettent à crépiter sur toute la ligne, tout est manqué. Le tir de représailles des canons allemands se déclenche à son tour. Les assaillants n'ont plus autre chose à faire que de se plaquer au sol et d'attendre que le tir allemand cesse et que l'obscurité arrive. Le 290e n'aura pas à intervenir. On amène des blessés et des tués. Puis, arrive un groupe de tirailleurs avec des gradés français. Ils crient et gesticulent. Je leur demande la cause de leur indignation. Ils m'expliquent qu'ils ont franchi la tranchée allemande, et que, malgré que les Allemands leur aient tiré dans le dos, ils sont arrivés jusqu'au Moulin de Ficheux, mais que n'ayant pas été suivis, ils ont été obligés de revenir.
A la droite, le Général Néraud a assisté de son poste d'observation à l'attaque du 268e. Il a débouché magnifiquement, mais comme les coloniaux et les tirailleurs, il a été cloué au sol par les mitrailleuses allemandes. Le maudit petit instituteur boche avait dit vrai, nous ne devions pas réussir.
Notre attaque enrayée, l'artillerie allemande a continué pendant des heures à taper sur nos tranchées où avaient reflué les troupes d'attaque. Les Allemands s'acharnaient surtout sur les tranchées du régiment colonial. Je voyais les obus éclater à ras du sol au-dessus des tranchées; je plaignais les pauvres bougres qui étaient dedans.
A notre gauche l'attaque de la 17e D.I. n'avait pas mieux réussi que la nôtre.
On nous a consolés en nous disant qu'au loin en Champagne les troupes du Général de Castelnau avaient enfoncé les lignes allemandes et que leur offensive marchait bon train.
Dans la soirée, le 6e bataillon a quitté Wailly. Il est venu me rejoindre à Brétencourt".

Sources: Colonel Eggenspieler - Un régiment de réserve en Berry

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24 septembre 2005

Préparation de l'attaque

"Le 22, à 6 heures du matin, nous sommes relevés et nous allons cantonner un peu plus loin des lignes; l'E.-M., le 6e bataillon et la C.H.R. à Bailleulval, le 5e bataillon et la C.M. à Bailleulmont. Les trois journées du 22 au 24 furent consacrées au repos et à l'absorption de nombreuses écritures, car avant les attaques il y a toujours grande distribution de papiers.
Le 24 on nous donne connaissance du projet d'attaque de la 10e Armée.
Le 9e C.A. est à la droite de l'Armée. Il a pour objectifs Mercatel et la route de Bapaume au Nord de cette localité. Il attaque par divisions accolées, 17e à gauche, 152e à droite. La 17e D.I. marche sur Mercatel. La 152e se porte par brigades accolées sur le Moulin de Ficheux et le Bois de Blairville.
Le Moulin de Ficheux est l'objectif de la 4e Brigade du Maroc. Le Bois de Blairville est celui de la 304e Brigade. Celle-ci dispose d'un régiment (268e) et la C.M.B. Elle doit s'installer solidement dans le saillant du Bois de Blairville, se relier à droite à la 88e D.I.T. et faire la jonction du Bois avec la tranchée de départ. Elle doit de plus couvrir par ses propres moyens le flanc droit de son attaque.
Un régiment de la 304e Brigade, le 290e reste à la disposition du Général commandant la D.I. Ce régiment aura 1 bataillon (5e) et la C.M.R. au Moulin de Wailly et à la Brasserie de Bretencourt, l'autre bataillon (6e) avec les sapeurs-pionniers dans la partie Ouest de Wailly. Les deux bataillons seront prêts à agir dans l'une ou l'autre des deux directions de Mercatel et de Ficheux. Le P.C. du régiment sera à la Brasserie de Brétencourt.
Une troupe de cavalerie se tiendra dissimulée à l'Ouest de Wailly".
.


Sources: Colonel Eggenspieler - Un régiment de réserve en Berry

22 septembre 2005

Déserteur

"A l'approche de toutes les attaques, il y a un déserteur, quelques fois ils sont plusieurs. Nous avons donc eû le nôtre. C'était un petit Boche à physionomie intelligente, qui, de grand matin, est venu se rendre dans nos lignes. Il s'exprimait très convenablement en français, presque sans accent. Il n'avait cependant jamais séjourné en France. Il m'a déclaré qu'il avait appris le français en Allemagne, à l'école, où il avait fait ses études. Il m'a donné des détails sur tout ce que j'ai voulu savoir. Lui ayant demandé quelle signification il attribuait à notre canonnade et à nos travaux, il m'a répondu spontanément que nous préparions une attaque. Je lui ai alors demandé ce qu'il pensait de sa réussite, il m'a dit qu'elle ne réussirait pas.

Il m'a donné pour cela deux motifs, le premier était que leurs abris n'avaient pas souffert de notre tir de préparation, le second que nous n'arriverions jamais à franchir leur réseau de fils de fer. Le petit déserteur était instituteur de sa profession. Après l'avoir questionné sur tout ce qui pouvait m'intéresser, je l'ai expédié au Commandement".

Sources: Colonel Eggenspieler - Un régiment de réserve en Berry 1936

21 septembre 2005

Action de notre artillerie.

"Notre artillerie avait deux rôles : La protection des travailleurs et l'exécution des tirs de préparation.

Protection des travailleurs.
- Il était évident que notre ligne de tirailleurs ne pouvait pas garantir les travailleurs contre les tirs des Allemands. Pour cela, il fallait faire appel
au 75. Avec la vitesse et la précision de son tir, la puissance de ses projectiles et sa faculté de battre des fronts larges, il était capable de réduire au silence toute mitrailleuse dont on connaissait approximativement la position. Malheureusement, on ne put pas déterminer même approximativement la position de tir de tous les engins allemands. Comme, je l'ai dit, il y avait en face de nous, dans les lignes allemandes, le Bois de Blairville et dans ce Bois il y avait une grande carrière dans laquelle les Allemands pouvaient dissimuler et mettre à l'abri tout ce qu'ils voulaient et notamment leurs Minenverfer.

Tirs de préparation. - Nous disposions d'une artillerie nombreuse de petit et de gros calibre. Le stock de munitions devait être important aussi, car on a tiré presque sans interruption une huitaine de jours. Les tirs de préparation comportaient les tirs de brèche dans les réseaux allemands et les tirs de destruction sur les abris.

Tirs de brèche. - Ces tirs furent confiés au 75. Malgré les excellentes qualités de ce matériel, la tâche était ardue. Les Allemands avaient planté devant leurs tranchées des réseaux successifs de fils de fer, de hauteur variable. Comme les herbes étaient très hautes, les réseaux étaient noyés dedans, de sorte que l'observation des résultats du tir était extrêmement difficile. Au bout de plusieurs jours de tir les artilleurs ont déclaré que les brèches étaient faites. Pour en être bien sûr, on organisa des patrouilles de vérification, fournies à la fois par l'artillerie, le génie et l'infanterie. La patrouille de l'artillerie confirma l'existence des brèches. Celles du génie et de l'infanterie prétendirent qu'il n'y avait pas de brèches de bout en bout à travers les réseaux, mais seulement des places nues distantes les unes des autres, où les obus avaient fait sauter le réseau. On ne désigna personne pour départager les avis contradictoires. Du reste, quand l'artillerie a déclaré que les brèches étaient faites, elle était au bout de ses allocations de munitions.
C'est au cours d'une des patrouilles dont il est question que le Caporal Venin a obtenu la citation à l'ordre de l'Armée, dont on donnera le texte plus loin. Disons que le Général d'Urbal, Commandant la 10e Armée, est venu personnellement remettre la Croix de Guerre avec palme à Venin, quand nous étions à Bully-Grenay.

Tirs de destruction. - C'était l'artillerie lourde qui était chargée d'effectuer ces tirs. J'ignore sur quels objectifs elle a tiré, je n'avais, du reste, pas à les connaître. Je sais seulement qu'on n'a pas tiré sur les organisations allemandes qui se trouvaient dans le Bois de Blairville, sans doute qu'on aurait dépensé des munitions en pure perte. On s'était réservé ces organisations pour le jour de l'attaque. On les aurait alors neutralisées avec des obus toxiques, qu'on qualifiait du nom d'obus spéciaux P. On avait à ce moment encore des scrupules".

Sources: Colonel Eggenspieler - Un régiment de réserve en Berry 1936

17 septembre 2005

Léon Venin - citation à l'ordre de l'Armée

Le général commandant la 10e Armée cite à l'ordre de l'Armée
VENIN Léon, matricule 1590, caporal au 290e d'Infanterie

"Dans la nuit du 11 au 12 septembre 1915, au cours d'une patrouille qu'il commandait entre les deux lignes, les trois hommes qui l'accompagnaient ayant été tués, les a rapportés lui-même successivement dans nos lignes, malgré un feu très violent. S'est fait remarquer depuis le début de la campagne par son énergie et  son courage."

Au QG le 14 octobre 1915
Le général commandant la 10e Armée
Signé V. d'URBAL

generalurbal

14 septembre 2005

La 304e Brigade en ligne vers Rivière

Le 290e RI, formant la 304e brigade avec le 268e RI vient prendre la relève de ce dernier dans le secteur de Rivière. Voici comment le colonel Eggenspieler décrit ces mouvements:

"Le 10 (septembre), nous recevions l'ordre de relever le 268e, en ligne au sud-ouest d'Arras.
Le 11 , à 4 heures du matin, nous sommes enlevés en auto-camions. Par des chemins secondaires très difficiles, nous sommes amenés à Monchiet (10 kilomètres sud-ouest d'Arras) où nous débarquons. Nous entrons aussitôt dans un grand boyau, qui nous conduit à Basseux, où nous ressortons du boyau. Les localités de Mouchiet et de Basseux étant séparées par une croupe élevée, on avait creusé le boyau pour pouvoir aller d'une localité à l'autre, sans être vu des lignes ennemies. Malgré le boyau, le mouvement s'est fait successivement par compagnies, se succédant de cinq en cinq minutes. A Basseux nous avons repris les chemins ordinaires pour nous rendre à Rivière. Les guides du 268e se tenaient au château de Grosville, où était installé le P.C. du régiment.La relève se fit aussitôt. Elle était terminée à 11 heures du matin. C'est la première fois que nous faisions une relève en plein jour. C'est dire que le secteur était tranquille. Il était tenu avant nous par des régiments territoriaux. Le secteur était tellement calme qu'aux heures de repas les territoriaux ne laissaient dans la tranchée que quelques guetteurs, les autres hommes s'en allaient manger leur soupe au village. Notre entrée en ligne devait rapidement modifier tout cela.
Nous occupions un front d'environ 600 mètres face à Blairville et au Bois du même nom. Le sol était pierreux (calcaire), les tranchées et boyaux étaient très sains, il n'y avait ni eau, ni boue. On avait de bonnes vues sur le front allemand. A la jumelle on distinguait très bien le réseau de fils de fer. Il était particulièrement développé devant le Bois de Blairville. Dans notre secteur nous avions aussi un petit bois, appelé le Bois des Martinets. Il servait de repère aux Allemands pour le tir aux grosses torpilles. Ils les plaçaient tout autour du Bois et surtout sur la lisière postérieure par rapport à eux.
Pour commencer, l'occupation du secteur était la suivante :
En première ligne : les 18e et 22e.
En soutien : les 17e et 21e.
En réserve : les 19e et 20e, 23e et 24e.
Les compagnies en réserve étaient au repos à Rivière non loin de mon P.C. Celui-ci se trouvait au château de Grosville. Le bâtiment à notre arrivée était encore intact, mais les pièces du rez-de-chaussée et de l'étage étaient démeublées. Je me tenais dans une cave avec mon personnel. Le propriétaire, M. de Grosville, habitait une aile avec quelques domestiques".

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Sources: Un régiment de réserve en Berry - Colonel Eggenspieler 1936

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