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Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
290e ri
24 février 2008

Le départ de la division, sans regrets

Le 2 février 1918 nous sommes sortis définitivement des liens de la 17e D.I. et du 9e C.A. C'était sans regrets, quoique personnellement j'eusse joui de la sympathie de la plupart des chefs qui ont commandé ces grandes unités. Mais dans cette guerre où la distribution des récompenses constituait un régime de foire d'empoigne, les sympathies ne pouvaient pas suffire, aussi le régiment en tant que corps constitué, n'a-t-il jamais rien obtenu. J'ai déjà indiqué quelques-unes des raisons qui nous ont fait traiter en parents pauvres. Mais la principale, résultait de l'organisation même du Corps d'Armée. Celui-ci comprenait organiquement ses deux Divisions, 17e et 18e. A la mobilisation on lui adjoignait deux de ses régiments de réserve, les 268e et 290e, qui y jouèrent un peu le rôle de troupes haut le pied. Quoique les régiments formassent Brigade à partir de 1915, ils n'ont jamais combattu comme telle. Bref, en 1918, on nous a laissé partir sans nous adresser le moindre ordre d'adieu. On aurait même dit qu'on était content de se débarrasser de nous. La 17e D.I. était enfin une Division normale avec son I.D.

En attendant notre première tâche allait consister à nous mettre en route pour les Vosges. Un premier bond devait nous porter aux environs de Mirecourt où nous devions passer un mois dans un centre d'instruction. Un deuxième bond devait nous porter à la « ligne bleue des Vosges » d'où les Berrichons pourraient contempler à leur tour le pays, éternelle pomme de discorde entre Français et Allemands.


Sources: Colonel Eggenspieler - Le 290e RI, un régiment de réserve du Berry

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25 janvier 2008

Dufayel, le roi de la débrouille

En parlant du personnel administratif, il me paraît juste de dire un mot du soldat Forest, auquel on avait donné le sobriquet de « Dufayel », parce que chez lui on pouvait se procurer tout ce qu'on voulait. Je crois intéressant de rapporter quelques traits de son débrouillage.

Un jour à Ogéviller, nous étions quelques officiers qui causions à un Chef de bataillon du 268e, celui-ci était en admiration devant nos chaussures. Il disait qu'il lui était impossible de s'en procurer à son régiment. Vint à passer le soldat Forest, je lui demandai s'il n'avait pas une paire de chaussures pour le Commandant du 268e. Il lui demanda sa pointure, le temps d'aller et de revenir, et le Commandant avait une superbe paire de brodequins. Enhardi par ce premier succès, le Commandant se risqua à demander à Forest s'il ne pourrait pas lui procurer des pellicules photographiques. Forest lui demanda quel genre il désirait et le lendemain le Commandant avait ses pellicules.

Pour obtenir ce qu'il nous fallait, Forest n'hésita pas à aller solliciter les grands Chefs de l'administration. Il savait mieux qu'eux ce qu'il y avait dans leurs magasins. Un jour, il alla demander des chaussures à un Intendant. « Je n'en ai pas », lui répondit celui-ci. « Et si j'en trouve, me les donnerez-vous ? », demanda-t-il. Sur la réponse affirmative de l'intendant, Forest lui signala une baraque qui en contenait. fut autorisé à les emporter.


Au régiment nous étions toujours les premiers à être pourvus de tout ce qui arrivait dans les magasins du Génie et l'Intendance. Forest était un pourvoyeur de premier ordre.

Sources: Colonel Eggenspieler - Le 290e RI, un régiment de réserve du Berry

Nul doute que Forest devait aussi fréquenter l'épicerie Morel d'Ogeviller (54)

Ogeviller_EpicerieMorel

15 janvier 2008

Repos et grands changements

Le 10 janvier, le 5e bataillon est revenu au régiment. Il est venu cantonner à Bouxières, où il a occupé les locaux du 6e bataillon qui lui, s'est transporté à Montenoy, de l'autre côté du plateau de Faux.
Dans ce secteur, nous n'avons pas occupé de tranchées. Celles-ci, qui, d'une manière générale, suivaient le cours de la Seille, étaient tenues par le 112e R.I. (Antibes, en temps de paix), qui cantonnait à Bouxières en même temps que nous.
Pendant que les hommes exécutaient des travaux de défense en deuxième ligne, les cadres du régiment, et moi en particulier, nous faisions des reconnaissances sur notre front et dans les secteurs voisins.
Comme visite éloignée, j'ai eu à reconnaître le secteur de Flircy-Limey, sur la route de Commercy à Pont-à-Mousson. C'était un secteur à aspect désolé, sans la moindre verdure, partout je ne voyais que des amas de pierres.

Limey_Tranchee

A proximité de Bouxières, j'ai parcouru fréquemment l'éperon de la Rochette, qui formait la pointe Nord-Est du plateau de Faux. Elle cotait 406 mètres. On y avait une vue étendue sur la vallée de la Seille.
C'est à Bouxières que s'achevèrent les mesures de rajeunissement entreprises par le Général Gérard. Le Colonel de Montluisant fut remplacé par le Colonel Goureau, de deux ans plus jeune que moi. Le Général Lancrenon, qui fut nommé divisionnaire à T.D, n'en prit pas moins, lui aussi, le chemin de l'intérieur. Le Colonel Mariani, du 268e, fut remplacé par Lieutenant-Colonel Détanger, qui venait de l'E.-M. du général Gérard. Le Lieutenant-Colonel Détanger passa au bout de peu de temps au 90e, où il prit la place du Lieutenant Colonel Cambel qui, lui, passa au 268e.
Le Général Hirschauer quitta le corps d'armée pour prendre le Commandement d'une Armée. Il fut remplacé à la tête du corps d'armée par le Général Mangin.
Le Colonel Goureau était à peine arrivé que la 304e Brigade fut dissoute. La 17e D.I. fut alors formée à trois régiments sous le commandement du Général Gassouin avec le Colonel de Riencourt comme Commandant de l'I.D.

Sources: Colonel Eggenspieler - Le 290e RI, un régiment de réserve du Berry

10 janvier 2008

Retour au point de départ

Le 4 janvier, toujours par un froid intense, l'E.-M., la C.H.R., le 6e  bataillon se rendirent à Moyen dans la vallée de la Mortagne, où ils s'embarquèrent. Nous passâmes à Gerbéviller, détruit par les Allemands au début de la guerre. Du train on apercevait un certain nombre de constructions neuves à forme cubique, qui ne rappelaient en rien la physionomie du village d'avant-guerre. Nous sommes ensuite passés à Nancy. Vers 16 h. 30, le train s'est arrêté à Champigneulles, où nous avons débarqué. Nous nous sommes mis aussitôt en route pour gagner Bouxières-aux-Chênes par Lay-Saint-Christophe et Eulemont. Les routes couvertes de neige et de glace étaient très mauvaises dans ce pays accidenté, surtout pour nos équipages. Il faisait nuit noire quand nous sommes arrivés.
A Bouxières, nous nous trouvions entre les hauteurs fameuses du Grand-Mont d'Amance et du plateau de Faux. Nous nous trouvions cette fois à l'extrémité gauche du Grand Couronné de Nancy, dont le régiment a tenu la droite au Rambétant en août 1914. Qui est-ce qui y pensait encore ?

Sources: Colonel Eggenspieler - Le 290e RI un régiment de réserve du Berry

13 décembre 2007

Une visite vite interrompue

Décidement, en ce mois de juillet 1917, le moral préoccupe le monde politique, peu après la visite du Ministre de la Guerre, une deuxième visite eu lieue. Celle-ci fût très vite encadrée par la hiérarchie militaire.
Voici ce qu'en rapporte le colonel Eggenspieler:

Un bel après-midi, pendant une période de repos à Beaurieux, je reçus la visite de deux membres du Parlement. Ces Messieurs ont décliné leur qualité et m'ont exposé fort courtoisement le but de leur visite. Ils désiraient être renseignés sur l'état moral de la troupe, sur les conditions matérielles de son existence en ligne et au repos. J'ai répondu le mieux que j'ai pu aux questions qu'ils m'ont posées. Pendant que je donnais mes renseignements, le Commandant de Corps d'Armée est arrivé, il a pris aussitôt la parole à ma place et il la prenait bien. Ces Messieurs du Parlement ne trouvèrent plus rien à dire. Finalement le Général les emmena visiter une formation sanitaire.

Sources: Colonel Eggenpieler - Un régiment de réserve du Berry

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21 novembre 2007

La visite de l'artilleur

De temps à autre, sur la ligne de front de Zonnebecke, l'officier artilleur du 33e RAC vient rendre visite à ses collègues du 290ème RI.

RI290_Zonnebeke_PosteCommandementCompagnie

Officier du 33e RAC (au centre) au poste de commandement de compagnie du 290e

21 octobre 2007

Relève du 290e et amertume du colon

Dans la nuit du 29 au 30 juillet le 6e bataillon a été relevé par un bataillon colonial. Il est allé cantonner à Beaurieux.
Le 5e bataillon a été relevé le lendemain; il est allé cantonner à Maizy.
Le jour suivant je fus relevé à mon tour.
Au cours de cette longue série de luttes qui se sont déroulées sur notre droite, sur notre gauche et sur une partie de notre propre front, le régiment a fait bonne contenance. Rien n'a plus subsisté du souffle défaitiste qui l'avait effleuré au Grand-Hameau, ni de la dépression morale que m'avait signalée la Division.
Nous avons soutenu nos voisins efficacement chaque fois qu'ils furent menacés. Dans la tourmente du 26 nous avons conservé intacte l'importante position de Hurtebise, malgré les tentatives répétées des Allemands pour s'en emparer. Quand je fis remarquer au Général de Division que c'était le Chef de Bataillon qu'il ne pouvait pas voir, qui s'était maintenu à Hurtebise, il me répondit : « Je me demande comment il a fait ». Pour toute notre longue intervention au Chemin des Dames nous n'avons pas récolté le moindre remerciement, alors que le bataillon du 68e qui a fait 100 mètres après son débouché du boyau Brignon a été cité à l'Ordre de l'Armée (Ordre n° 297 du 26 août 1917 de la 10e Armée).
Je ne suis nullement jaloux du 3e bataillon du 68e, mais pour l'honneur de ma troupe je suis obligé de relever ces différences de traitement. Nous étions les éternels sacrifiés, depuis le début de la campagne, et cela toujours pour la même raison. Le régiment n'a jamais été engagé sous les ordres du commandant de Brigade. Toujours il a été à la disposition d'autres Brigadiers, les nôtres étaient systématiquement évincés du commandement de leurs régiments. On conçoit que la Brigade, quoique sœur, faisait avant tout récompenser et mousser ses propres troupes, plutôt que celles des régiments voisins qui n'étaient en somme que des concurrents.

Sources: Colonel Eggenspieler - Le 290e RI, un régiment de réserve du Berry

15 octobre 2007

L'énigme du clocher tordu

Dans les albums photographiques du 290e RI, je cherche à localiser une photo:

RI290_VersAzincourt_ClocherTordu

La légende précise: "clocher tordu. Si vous savez situer cette église, n'hésitez pas à me contacter afin que je puisse précisement légender cette photo.
Il s'agit vraisemblablement d'une photo prise lors d'une période de repos par un membre du 290e RI, on peut raisonnablement le localiser soit en Flandres ou en Artois.

Meci d'avance.

Merci à Fernande Sonntag et à Christophe Lagrange, tous deux m'ont signaler qu'il s'agit de l'église de Verchin (62).
Il ne reste plus qu'à parcourir le JMO pour trouver une date précise.

Verchin

4 octobre 2007

L'attaque du 26 juillet 1917

Le 26 à 4 heures du matin le tir allemand reprit de plus belle. Bientôt tout le plateau sur notre gauche disparut dans la poussière et dans la fumée. Au bout de deux ou trois heures de préparation, l'infanterie allemande, masquée par la fumée des obus, aborda le front du 90e ainsi que Hurtebise. La tranchée de première ligne du 90e, dont les défenseurs n'avaient pas vu venir les Allemands, fut enlevée en un clin d'oeil.
Chez nous la tranchée de première ligne du Capitaine de Verneuil qui tenait Hurtebise se défendit énergiquement. Mais les tranchées du 90e étant tombées les Allemands purent prendre la compagnie de Verneuil à revers et en enlever la valeur d'une section et demie. La pente du terrain était tellement forte que de la deuxième ligne on ne pouvait pas voir ce qui se passait sur la première. Mais la compagnie à droite du Capitaine de Verneuil (compagnie Prudhomme, je crois) voyant sa voisine en danger se porta à son secours et toutes deux regarnirent les tranchées qui avaient été vidées. En Deuxième ligne, la compagnie Poirier occupa le boyau Brignon, de façon à cloisonner le secteur à gauche et le mettre à l'abri de toute action de flanc des Allemands. Tous ces mouvements furent exécutés instantanément par simple réflexe tellement le sens tactique s'était développé dans la troupe au cours de la guerre.
Malheureusement nos fractions établies dans les tranchées de Dusseldorf et de Spire durent les évacuer momentanément à cause des obus qu'y envoyait notre grosse artillerie qui croyait sans doute que les Allemands y étaient. Le tir ne fut rectifié qu'après que le Capitaine de Verneuil eût rencontré un Lieutenant observateur auquel il fit connaître l'erreur que commettaient nos batteries.
Aussitôt après l'attaque, les faux bruits se répandirent en arrière des lignes. Ces bruits sont en général les premières nouvelles que reçoivent les P.C. éloignés des brigades et des divisions. A les en croire, les Allemands descendaient en masse par la vallée d'Oulches. Si la nouvelle était vraie, la situation était très mauvaise pour ceux qui se trouvaient sans défense sur le trajet, Brigade et Division. Je fus donc interrogé aussitôt par ces deux Etats-Majors sur un ton des plus aimables. Pour empêcher la catastrophe de se propager réellement par les fonds de la vallée d'Oulches, on mit à ma disposition toutes les unités qu'on avait disponibles sous la main, une compagnie du 68e, une du 268e et jusqu'à la compagnie territoriale du Génie qui travaillait dans la vallée. Celle-ci la trouva mauvaise de se voir tout à coup transformée en unité combattante. Avec la compagnie du 68e je rétablis la soudure entre ma gauche et les troupes suivantes, qui étaient je crois aussi du 68e. La compagnie du 268e formait soutien en arrière de Hurtebise. La compagnie du Génie occupa plus en arrière encore des tranchées qui barraient la vallée d'Oulches. Mes sapeurs territoriaux n'étaient pas rassurés : à plusieurs reprises, ils me demandèrent d'être relevés de leur mission. Ils n'eurent pas à intervenir. Une fois en possession de la crête du Chemin des Dames, les Allemands se sont arrêtés. Ils ne visaient qu'à être maîtres de la crête; c'était dans leur manière. Cependant pour en être bien maîtres il eut fallu qu'ils enlevassent l'éperon d'Hurtebise. Celui-ci n'étant pas tombé du premier coup grâce à la résistance des compagnies du 6e bataillon, les Allemands revinrent à la charge. Heureusement que mes liaisons téléphoniques avec le 6e bataillon et avec l'artillerie étaient restées intactes. Ces liaisons me permirent d'une part, d'être renseigné exactement sur les tentatives des Allemands par le Commandant Orléans du 6e bataillon, qui avait des vues sur le terrain, et, d'autre part, de pouvoir actionner instantanément mon artillerie.
Vers 10h, le Commandant Orléans m'annonça que de nombreuses vagues allemandes longeant les pentes Est de l'éperon du Doigt se dirigeaient sur la ferme de Hurtebise. Je les fis aussitôt prendre sous le feu du 75; elles furent dispersées en un clin d'œil. Vers 11 heures, de nouvelles vagues allemandes apparurent, mais cette fois à l'Ouest du Doigt, se dirigeant comme la première fois sur Hurtebise. Aussitôt nouvelle douche du 75 et nouvelle fuite des assaillants. Ce manège se renouvela trois ou quatre fois, après quoi les Allemands en avaient assez. Pour mon compte je trouvais ce petit jeu plutôt amusant. Ce fut en tout cas une confirmation de ma théorie de Verdun, que pour rendre service à son régiment le Colonel doit avoir une bonne liaison avec son artillerie et avoir des vues sur le terrain soit par lui-même, ce qui est préférable, soit par l'intermédiaire d'un observateur. C'est ce qui fit ma supériorité dans cette journée sur la brigade et la division, qui étaient loin en arrière et qui ne voyaient rien.
..........
L'après-midi s'acheva en canonnades. Il n'y eût plus d'attaques. Les Allemands dûrent profiter du reste de la journée pour consolider leurs gains. On sait qu'en cette matière ils allaient particulièrement vite en besogne. Les camarades dûrent en apercevoir dans les efforts qu'ils eûrent à déployer pour entrer en possession de leurs tranchées. Elles n'étaient pas encore reprises quand nous avons quitté le secteur le 30 juillet.

Sources: Colonel Eggenspieler - Le 290e RI, un régiment de réserve du Berry

SecteurHeurtebiseCraonnelle_191704_1
Le secteur Heurtebise - Craonnelle - Avril 1917

29 septembre 2007

Veille d'attaque sur la crête

Le 23 (juillet 1917) nous étions en ligne avec les deux bataillons. La deuxième quinzaine de juillet était particulièrement agitée. L'infanterie allemande était nerveuse, elle était engagée dans de violents combats sur .le plateau des Casemates. Elle demandait â chaque instant des barrages à son artillerie. Nous nous tenions sur nos gardes.
Le 25 l'intensité des tirs s'accentuait. Un violent bombardement s'établit sur tout le front compris entre le Doigt et le plateau des Casemates. On avait donné le nom de Doigt à un boyau situé sur l'éperon au Nord-Ouest de Hurtebise et qui avait vaguement la forme d'un doigt replié au bout. Un déserteur vint se rendre dans nos tranchées. C'était signe d'un événement prochain. Le déserteur nous fit en effet connaître qu'une attaque générale allemande aurait lieu dans la soirée. Vers la fin de la journée un violent tir de préparation s'abattit sur le secteur à notre gauche, tenu par le 90e, et sur Hurtebise qui était dans notre propre secteur. Nous nous tenions prêts, mais aucune attaque ne se déclencha. Le Commandement ne bougea pas. Il n'avait rien à nous dire. Cette situation me rappelait les thèmes tactiques d'avant-guerre où toutes les deux ou trois heures on recevait un renseignement, après lequel il fallait chaque fois dire ce qu'on faisait. Dans le thème du 25 au soir, on ne faisait rien.

Sources: Colonel Eggenspieler - Le 290e RI, un régiment de réserve du Berry

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