Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI

13 janvier 2014

Clement Bonnin - Saint Denis de Jouhet - Un prisonnier parmi d'autres

Un très rapide message concernant un prisonnier français dans un camp allemand. On faisait parfois des clichés afin de les envoyer aux familles. La propagande passait aussi par là.

BonninClement_SaintDenisJouhet_Hannover_Recto_Resize2

BonninClement_SaintDenisJouhet_Hannover_Verso_Resize

Si vous avez des informations concernant Clément Bonnin, n'hésitez pas à laisser un message ou à me contacter.

Je suis toujours dans le comparatif entre les données issues des relevés de monuments aux morts et les fiches Mémoires des Hommes, le cap des 8000 fiches saisies a été franchi ce week-end. La lettre L est celle actuellement en cours.

 

Publicité
Publicité
5 janvier 2014

Un inconnu (peut-être) identifié au 90e RI

Une rapide incursion sur le blog pour signaler l'enquète menée par Arnaud sur son site. Un homme (du 90ème RI?) repose non identifié à la Nécropole de Notre Dame de Lorette d'Ablain Saint Nazaire.

Je vous laisse découvrir l'enquète menée par l'inspecteur Arnaud et qui est toujours en cours, un exemple de recherche historique à retenir et à prendre pour exemple.

 L'homme de la tombe 8007

Lorette_Necropole

Merci Arnaud, merci pour Adolphe Boisnault.

 

Arnaud, une liste de soldats du 90e RI reposant à Lorette est partie chez toi. 28 soldats y reposant sont tombés en mai 1915, il devrait logiquement se trouver dans les sépultures autour de celle de notre inconnu, si la logique d'implantation de la nécropole est respectée.

Un autre inconnu du 90e RI, celui de Potyze

2 janvier 2014

Début de l'an 2014, une (fausse) pause

Un message, non pour signaler un manque d'activité, mais plutôt une priorisation des tâches.
Je suis actuellement sur les recoupements entre Mémoires des Hommes et les données provenant des monuments aux morts indriens. Il s'agit là d'un travail de fourmis que j'ai le plaisir de faire avec les membres de la Société de Généalogie du Bas-Berry.

De plus, je me dois de préparer des supports pour des conférences que je devrai effectuer lors des commémorations de 2014. Sur ce dernier point, nous aurons l'occasion d'en reparler.

CaptureEcranMGW_MDH

 


 

30 décembre 2013

Eté 1915 (en 2014, en Berry)

Petit message hivernal sur la période estivale, histoire de se réchauffer.
En général, lorsque je pense à cette saison qu'est l'été, je pense au soleil. Mais si je rajoute la date 1915, bien sûr, je vois le soleil mais je vois aussi la plaine de Neuville Saint Vaast et le carrefour des 5 chemins. Là, où le 90e et le 68e essuyèrent de lourdes pertes dans des attaques peu sensées. Les unités se relayèrent et se cassèrent sur les écueils des défenses du bois de la Folie.

Pour une autre raison, plus artistique (quoique), je découvre que l'Eté 1915 m'évoque des souvenirs agréables. Un soir, au sein de la forteresse de Cluis, je me suis trouvé transporté sur le front. Certes, la photo, au premier abord, ne s'y prête pas, mais ....

cfb_forteresse-de-cluis

Une bienheureuse trouvaille sur le oueb, nous permettra de revenir sur cette expérience l'été prochain. Je réserve donc déjà mes places.

Je prie d'avance l'équipe du "Manteau d'Arlequin" de me pardonner, ci-dessous, j'ai repris l'affiche de la pièce qui a été diffusée sur le blog:

"Eté 1915"

Je me laisserai bien tenter de réserver ma place pour la représentation du 1er aout, dernière du temps de Paix (enfin, d'il y a 100 ans).

6373997_orig

 

Meilleurs Voeux à toutes et tous pour 2014

18 décembre 2013

Fichtre, 500 messages et cela fait déjà (presque) 9 ans que nous sommes ensemble

Aujourd'hui est un jour spécial pour moi, le 30 décembre 2004 commençait l'aventure du blog Indre 14-18, entre dinde et huitres, saumon ou canapés,. Cela fait donc presque 9 ans, que j'entretiens la flamme au travers de ce blog. Les recherches avaient certes commencées un peu avant.
Pour l'anecdote, j'ai gardé la trace de mes premières recherches. J'ai ainsi retrouvé un vieux mail échangé en avril 2001 avec Stephan Agosto, qui fut le premier à m'aiguiller sur le sujet, en me faisant connaitre l'ouvrage du colonel Eggenpieler, le chef de corps du 290e RI.

A raison de plusieurs messages par mois, vous avez donc sous les yeux le 500ème message.

La sauvegarde de ce blog occupe à elle seule plusieurs fichiers word et représente plus de 300 pages de lecture. Les données sur le disque dur occupent environ 189 Go de données, allant du simple cliché du front à la transcription d'un courrier, celle d'un ouvrage écrit par un témoin du 9e CA, en passant par une jolie vidéothèque. Autant dire qu'il y a des doubles sauvegardes.
Quitte à être dans les chiffres, vous êtes un peu plus de 160.000 visiteurs à avoir cliquer sur une page d'Indre 14-18. Les gros pics d'audience correspondent bien évidemment aux 11 Novembre, notamment celui de 2008 (90 ans de la fin du conflit) et 2013 (lancement du centenaire). Ceci pour moi est au delà de mes attentes et je vous en suis redevable.

MERCI

à ceux que j'ai rencontré, ceux que je continue de rencontrer et à ceux que je vais bientôt rencontrer.

Godet500e

Publicité
Publicité
5 décembre 2013

Les gars..., souvenez-vous!... Faut pas faire comme moi...

René de Planhol, a écrit un ouvrage qui s’intitule "La Justice aux Armées", il y aborde les cas de justice militaire qu'il fut amené à défendre ou auquels il lui fut donné l'occasion d'assister.
Après le cas de rapine de Carpion et Rabanos, que j'avais diffusé en 2012, voici le compte-rendu d’une séance de conseil de guerre qui amena le CDG de la 17e DI à prononcer la peine de mort.

CaptureJM_Gallica

Le chapitre III de l’ouvrage porte sur ce que René de Planhol appelle les « Crimes de la Peur », le sous-titre étant « Ceux qui succombent à la peur. - Deux types de peureux : les peureux par accident et les peureux par nature. »

En début de chapitre, il écrit donc :
"On a beaucoup étudié la peur chez les combattants. Des soldats ont noté à ce propos leur propre expérience, et les psychologues ont essayé d'en déduire les conditions générales ou lois. Fort peu de combattants sont exempts de la peur : seuls y échappent tout à fait certains tempéraments en qui les nerfs et l'énergie physique sont aussi forts que la volonté. Presque tous les hommes, il est vrai, réagissent contre elle et la dominent, par la vertu de sentiments multiples et divers tels que le patriotisme, l'honneur, la vénération du devoir, le souci de l'opinion, la crainte des châtiments et surtout, pour le grand nombre, cette emprise de la discipline à quoi équivaut à peu près ce que Jean Variot, dans ses Petits écrits de 1915, nomme « une habitude héréditaire d'obéissance et d'honneur ». Quelques-uns succombent, et ceux-là commettent la pire faute, - la faute professionnelle du soldat."

"Le cas de Bouclos était presque le même : déjà puni pour une première désertion, il revenait devant le conseil pour avoir abandonné sa colonne en arrivant aux tranchées. On l'inculpait donc de refus d'obéissance. Cette qualification, qui pourrait intriguer d'abord le lecteur, a été l'objet de controverses. Elle semble légitime en droit. Puisque le refus d'obéissance équivaut à l'abstention volontaire d'obéir; il est logique de soutenir que le déserteur a refusé d'obéir, et les juges ont généralement admis cette thèse. Les chefs et les camarades de Bouclos formulèrent sur lui des témoignages analogues à ceux recueillis sur Dupières ou Leprêtre : bon garçon, serviable, docile, mais incapable de se battre. Ouvrier agricole, de forte stature, âgé de vingt-cinq ans et n'étant pas marié, il n'avait pas non plus l'excuse du mal à la gorge et des gouttes. Aux questions du colonel il répondait sans chercher de raisons. Pourquoi s'était-il esquivé de sa colonne ? Pourquoi ? Il n'en savait rien, n'ayant pas réfléchi, ayant agi comme une bête. Mais oui, c'était vrai. Il s'était blotti dans l'herbe haute d'un champ et puis n'avait plus bougé pendant un jour entier, jusqu'à la survenue des gendarmes. Son front bas, que barrait une mèche bouclée de cheveux noirs, se sillonnait de plis profonds et ses yeux, bruns et larges dans son visage joufflu, semblaient prendre les juges à témoin de sa sincérité. Il ne paraissait point se douter du péril et se bornait à énoncer doucement son regret. Le défenseur eut beau supplier le conseil de qualifier le crime désertion, quatre voix contre une condamnèrent Bouclos à mort pour refus d'obéissance. Ses gardiens lui apprirent le verdict. Il hocha la tête et ses bras croisés tombèrent, tandis qu'il murmurait seulement :
- C'est dur.
Il demeura, quelques instants, accablé. Et voilà que peu à peu, en face de la mort
inéluctable et toute proche, le miracle d'une métamorphose spirituelle s'opérait en lui. Ce garçon presque brutal ouvrait lentement les regards de l'âme et, se figurant à sa mesure une image dérisoire et touchante, contemplait le paysage des régions infinies. C'était en lui un beau retour et un précieux épanouissement des vieilles leçons du catéchisme. Grâce à elles il ne mourait pas dans le blasphème ou la forfanterie. Mais, comprenant qu'il avait commis un crime, distinguant mieux les grandes idées de patrie et de sacrifice, il acceptait de mourir pour expier et demandait à l'aumônier s'il avait le droit encore d'espérer en la miséricorde du bon Dieu. Le lendemain à l'aube, dans une prairie où s'effilochait le brouillard, eut lieu l'exécution
Assisté de l'aumônier et de son défenseur.
Bouclos se montra ferme et résigné. On l'avertit que c'était la dernière minute... Alors, s'adressant aux soldats qui allaient le fusiller :
- Les gars..., souvenez-vous!... Faut pas faire comme moi... J'ai mérité ce qui m'arrive... Souvenez-vous!
Puis on lui banda les yeux. Et il n'est plus,
ce malheureux que j'ai nommé Bouclos, qu'un Français qui a payé sa faute, enfoui dans une tombe que ne marque aucun nom".

Sources biblio: "De la justice aux armées" René De Planhol - Attinger 1917

Note d'auteur de Indre1418: J’ai volontairement laissé le pseudonyme attribué par René de Planhol. La divulgation du vrai patronyme n’apportant rien de plus, même si le cas de ce fusillé pour l'exemple est connu.

3 décembre 2013

Des nouvelles de Lucien.

Autre secteur, mais aujourd'hui, il y a 99 ans, dans ce paisible champ de maïs, à droite, Lucien Bessonneau disparaissait, corps et âme.

Secteur_VueChemin_DeFer_LignesFrancaises

http://indre1418.canalblog.com/archives/lucien_bessonneau/index.html

Mais aujourd'hui est une journée un peu spéciale, car outre l'anniversaire de la disparition de Lucien, de nouveaux éléments apparaissent au dossier familial.
Lucien est titulaire de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire!!!!
Je ne le savais pas, mais un ami, Jean Pierre Létang recherchait dans le Journal Officiel des traces de médaillés. Or, en consultant le J.O. du 17 septembre 1924, il a eu la surprise de découvrir un patronyme qui lui disait quelque chose. Bessonneau!!! Non pas le célèbre industriel angevin, mais le grand-oncle d'un de ses correspondants, c'est à dire moi-même. Il m'en avertit alors.
Autant vous dire, que j'ai eu un sacré frisson lorsque j'ai lu et relu le mail.

JO_19240917_Titre

JO_19240917

Merci Jean Pierre

Jusqu'à présent, j'avais un petit cadre avec une Croix de Guerre et une Médaille Militaire qui, dans mon fourre-tout, me servaient de décorations d'étagères. Maintenant, la Croix de guerre avec Etoile de bronze et la Médaille Militaire qui l'accompagnait prennent une toute autre valeur.

Médailles001_1

Rectificatif: Dans ma précipitation, je n'avais pas compris le message que Jean Pierre m'avait envoyé, l'attribution porte sur la Médaille Militaire, car Lucien, en 1924, est déjà titulaire de la Croix de Guerre. J'ai donc modifié en conséquence le message.

28 novembre 2013

L'Indre dans la Grande Guerre - Entre le front et l'arrière

Il y a peu, la NR a réalisé un article sur Daniel Bernard, auteur bien connu dans notre région. Dans cet article, il était fait mention d'un ouvrage à venir sur la vie paysanne en Bas-Berry lors de la Grande Guerre.

Cà y est. Cette semaine, je découvre le titre et la couverture, en attendant de découvrir le contenu. Je sais déjà qu'il s'agit là de mon coup de coeur Noel 2014, connaissant la qualité des ouvrages précédents, je ne prends pas trop de risque à conseiller la découverte de celui-ci, même sans l'avoir dans les mains.

9782813807137_large
Editions Alan Sutton Collection Témoignages et Récits ISBN 2813807133

On admirera, au passage, la superbe couverture représentant Eugène Brisse et sa fille lors de la journée du 6 aout 1914, sur la place du champ de foire d'Argenton sur Creuse (Cliché Raymond Rollinat). J'ai déjà hâte de le recevoir.

Si vous aimez le sujet, n'hésitez pas à vous rendre dans les librairies locales, papeteries et autres maisons de la presse (C'est mieux que directement sur internet via des grosses centrales d'achat).

25 novembre 2013

Les jeux macabres des "trompe-la-mort" du 268e

Je dépouille au fur et à mesure les photos des albums du lieutenant Jabien de la Compagnie de Mitrailleuses du 268e Régiment d'Infanterie. J'essaye de légender toutes les photos et de leur redonner un sens. Gaby Jabien (soeur dudit Lieutenant) collecta toutes les photos, mais n'en légenda aucune et les disposa dans l'album sans repère chronologique et dans le désordre.

Il y a peu, un cliché m'a interpellé non par la présence de soldats en charmante compagnie, mais par la mise en scène utilisée:

JeuxMacabres

De prime abord, nous avons là un groupe d'au moins 3 officiers. Il est difficile d'identifier le grade du 4e (3e personnage en partant de la gauche), et vraisemblablement du 268e RI, ainsi que deux jeunes femmes, sans compter l'auteur de la prise de vue. Le lieu de cette prise de vue est situé dans un lieu boisé (Parc, Forêt, .. ?)
Qui sont les deux jeunes femmes? Pas évident à déterminer, si ce n'est que l'une d'elles (à droite) porte un tablier et que les deux ont un châle posé sur leurs épaules.

 

Avec de tels indices, me direz-vous, quel est l'intérêt de ce message?
Cet intérêt, donc, est la présence d'un simple baton sur lequel trône un autre personnage. La Mort

Jabien0012_3

Que vient faire ici ce crâne perché au bout d'un sceptre de noisetier? S'agit-il là d'un jeu de fanfarons ayant tellement cotoyés la Mort au combat, qu'ils la dédramatisent autour d'un jeu macabre. Nos "Trompe la Mort" ont-ils trouvé là une méthode pour impressionner ces demoiselles?

Dans le bas de la photo, deux objets sont intrigants:

Jabien0012_2

S'agit-il, comme je le présume, d'une paire de bottes (équipements allemands, les Français étant équipés de brodequins)? Leur présence ne me semble pas anodine.

Nous avons là, au final, la mise en scène d'une profanation du corps de l'ennemi. Il s'agit très certainement d'un exutoire à la violence cotoyée quotidiennement.

Ce cliché n'est pas sans me rappeler le témoignage de Raymond Rollinat à propos du soldat Ernest Baudet du 290e RI et son allusion au corps de l'ennemi

Je laisse tout ceci à votre perspicacité, n'hésitez pas à me faire part de votre interprétation du cliché.

Merci à Arnaud Carrobi pour ses bons conseils

21 novembre 2013

Eugène Aubard, un pauvre bougre de la territoriale

Il y a quelques années, j'ai "commis" un site internet, sur les régiments de l'Indre et les soldats du département. Je n'en assure plus la maintenance, mais je souhaite mettre en valeur certains articles. En voici donc un de mes préférés:

Voici Eugène Aubard, qui, comme souvent en Berry était appelé…. Maurice. Il est né en 1877 à Sarzay (Indre).

eugene aubard en 1898 au 90°RI_Portrait
Eugène Aubard, lors de son service 1898 au 90e RI


En 1914, il a été mobilisé comme des millions de français, mais trop âgé il a été versé dans la  territoriale (les "pépères") ce qui lui a évité de faire partie des combattants de première ligne et lui a certainement sauvé la vie.
De 1914 à 1918, il a été cantonné dans la région du "Chemin des dames" entre Soissons et Reims et a tenu jusqu’en janvier 1918, sur un petit carnet, un journal écrit au crayon d’une petite écriture fine et régulière. Ce journal a été pieusement conservé par son fils et est parvenu jusqu’à son petit fils (Merci à lui pour la transmission des copies du carnet).

journal E Aub 2

Vous n’y trouverez pas de récits de combats, d’envolées lyriques, de relation d’exploits guerriers, mais la vie monotone et les souffrances d’un pauvre bougre qui a fait ce qu’on lui a dit de faire, en silence et sans se plaindre. En deux ou trois occasions cependant vous trouverez un sentiment de détresse, d’impuissance et de ras le bol mais toujours à mots couverts. Par pudeur on ne se plaint pas; d’autres souffrent plus.


Ce journal s’interrompt en janvier 1918; évacué sur Brest avec une importante tumeur à un œil, il y est soigné et ne remontera plus au front. Il passera le reste de la guerre au dépôt de son régiment à Châteauroux à garder les voies ferrées. Revenu de la guerre affaibli, il contactera une maladie pulmonaire et, malgré des cures à la Bourboule en 1922, 1923 et 1924, Il décèdera en 1925.
Son décès interrompra les études de son fils Camille qui, destiné à devenir instituteur, reviendra à 17 ans en tant que chef de famille reprendre la petite exploitation agricole au village du Ponderon, commune de Sarzay.

La transcription des carnets a été effectuée telle qu'elle. La transcription, une fois mise en parallèle avec les Journaux de Marche, laisse voir un décalage de date. Le parti pris de ne pas corriger et de laisser les textes tels quels est volontaire. 

Retrouvez ici, le journal d'Eugène Aubard

Publicité
Publicité
Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 623 833
Indre 1914-1918 - Les 68, 90, 268 et 290e RI
Newsletter
34 abonnés
Publicité